A la faveur d’une rencontre avec la presse, le week-end écoulé, les ministres de la Fonction publique et de la Réforme administrative, et du Budget et des Comptes publics se sont réjouis de la mise en place effective du nouveau régime de traitement salarial des fonctionnaires.  

Christian Magnagna (à gauche) et Jean-Marie Ogandaga, le 25 juillet 2015 à Libreville. © Gabonreview

Christian Magnagna (à gauche) et Jean-Marie Ogandaga, le 25 juillet 2015 à Libreville. © Gabonreview

 

C’est avec le sourire, l’air rassuré et l’humeur des jours de célébration que le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, et celui en charge du Budget et des Comptes publics se sont présentés devant les représentants des médias nationaux et internationaux le 25 juillet dernier. A les voir, il était évident qu’ils avaient une bonne nouvelle à annoncer : celle liée à la mise en œuvre effective du nouveau système de rémunération des fonctionnaires. Après plusieurs mois d’attente, dès le 24 juillet 2015, les bénéficiaires ont pu être payés sur la base de la nouvelle grille. «En dépit de la situation difficile de notre économie marquée par la baisse du prix du pétrole, avec la baisse du budget initial comme corolaire, (…) plus aucun fonctionnaire gabonais ne touche moins de 150 000 francs CFA», a déclaré Jean-Marie Ogandaga, avant d’expliquer, sur le ton de la fierté : «Nous sommes arrivés à la finalisation de ce travail par une méthodologie très rigoureuse, qui a été marquée par différentes étapes, dont l’audit de l’ancien système, parce qu’il aurait été difficile d’en faire un nouveau sans avoir évalué les forces et faiblesses de l’ancien.»

Christian Magnagna et Jean-Marie Ogandaga face à la presse, le 25 juillet 2015 à Libreville. © Gabonreview

Christian Magnagna et Jean-Marie Ogandaga face à la presse, le 25 juillet 2015 à Libreville. © Gabonreview

Si, à en croire le ministre en charge de la Fonction publique, l’audit «mené sans complaisance» a révélé un ensemble de points, qui avaient rendu l’ancien système de rémunération impopulaire, le nouveau régime, qui n’attend plus que d’être consacré par les parlementaires, devrait permettre de «mettre tout le monde d’accord». Fondé sur la budgétisation par objectifs de programmes (Bop), «ses moyens de financement ne viendront pas d’ailleurs, d’aucune autre planète que du budget dont dispose l’Etat gabonais», a lancé Christian Magnagna selon qui la loi de finances rectificative adopté en avril dernier prend en compte ce nouveau système qui concèderait désormais 30% en moyenne d’augmentation pour les agents actifs selon leurs indices et environ 100% pour les revenus sur pensions pour ceux qui prendront leur retraite au mois d’août prochain. De même, si l’impact économique de cette augmentation est évalué à environ 52 milliards de francs en charge salariale pour le mois de juillet courant, une enquête auprès des acteurs économiques permettra prochainement de s’assurer que l’inflation ne suit pas.

Au nombre des innovations vantées par les deux ministres, le nouveau mode de versement des primes. Si Christian Magnagna et Jean-Marie Ogandaga sont restés peu explicites sur la question précise de la Prime d’incitation à la performance (PIP), au point de paraître l’éluder, c’est que depuis son instauration, elle suscite de vives critiques, qui ont contribué à pourrir le climat social pendant de longs mois. Pourtant, selon les deux ministres, «tout est désormais rentré dans l’ordre, d’autant que ce sont des Gabonais qui ont travaillé pour des Gabonais, et sur la base de leurs propres besoins et revendications». A cet effet, ils ont assuré que les primes, à l’instar de celle allouée aux chercheurs et enseignants-chercheurs – la Prime d’incitation à la recherche (Pir) -, seront désormais versées de façon mensuelle et ne souffriront donc plus d’aucun retard ou d’aucun doute, alors que leur versement était toujours appréhendé par les bénéficiaires qui, en plus de dénoncer le mode de calcul pour le moins hasardeux, fustigeaient la fréquence dudit versement. Pourvu que ça dure.

 

 
GR
 

13 Commentaires

  1. Mikiela dit :

    Pour ma part, le nouveau système de rémunération au Gabon ne devait pas satisfaire exceptionnellement les deux membres du gouvernement; même si nous devons convenir de la nécessité de fêter nos succès.

    Ici, la décision de la mise en place de ce système a fait l’objet de la mise en oeuvre du processus participatif « négociations », qui a impliqué les partenaires sociaux concernés par cette question.

    Il s’agit donc de la Co-construction de ladite décision. Par conséquent, ce sont les deux parties: « gouvernement et représentants des travailleurs » qui devaient, ensemble, rendre compte aux gabonais des résultats auxquels ils ont abouti.

    Bref, espérons que les syndicalistes se retrouvent dans la restitution qui nous a été rendue publique avec sourire par nos deux membres du gouvernement.

    J’espère aussi, que cette décision participera à assurer la fluidité des relations sociales entre l’Etat « employeur » et les représentants des travailleurs dans la Fonction publique à l’effet de rendre désormais notre administration compétitive.

    MOUGNENGU’A MVOUA LECHEECHEN

  2. kild dit :

    Quand on a plus rien a commenter vaut mieux ne rien dire.On peut bien faire mais il y’aura tjrs quelqu’un qui viendra chercher la faille.

    Bravo au gouvernement et au Président.

  3. Candy dit :

    Bravo au gouvernement gabonais! C’est un très bon travail

  4. GabomaPower dit :

    Je dirais plutôt BRAVO au peuple Gabonais qui a su jouer son rôle de sanction et contributeur afin de palier aux problèmes récurrents de l’ancien système de rémunération.

    N’oublions pas que les USAGERS (en l’occurence le peuple Gabonais) restent maîtres des services rendus et non le GOUVERNEMENT, à qui nous confions le rôle de gestionnaire.

    Néanmoins je remercie les réels contributeurs à l’aboutissement d’un travail dont la satisfaction terrain reste encore à démontrer.

  5. Blaise nicolas dit :

    Bravo au gouvernement qui a fait du très bon travail .

  6. Jean nzela dit :

    Les fonctionnaires gabonais sont satisfait du nouveau système de rémunération . Merci y’a Ali

  7. Nzela jean dit :

    Bravo à y’a Ali et son gouvernement

  8. Gaboma power dit :

    Je tiens vraiment à féliciter le président de la république d’avoir tenu sa promesse. Nous sommes plus que satisfaite de cette nouvelle grille

  9. Claude Elvire dit :

    Un homme qui fait ce qu’il dit mérite qu’on lui fasse confiance… Beaucoup de gabonais étaient sceptique par rapport à cette augmentation mais on a bien pu remarquer le sourire aux lèvres depuis le 24 Juillet. Merci Mr le President.

  10. kombila dit :

    La jubilation des deux membres du gouvernement peut paraitre normale : ils sont convaincus d’avoir été les principaux ou les seuls artisans de cette mesure ; ils laisseraient ainsi transpirer librement leur soulagement dans une situation où les craintes qu’ils nourrissaient d’avoir à affronter d’éventuels mécontentements des fonctionnaires, se sont avérées finalement infondées.
    Mais je crois qu’il est un peu trop tôt pour exulter car les ficelles utilisées n’ont pas encore été tournées et retournées dans tous les sens par les uns et les autres pour discerner leurs avantages. C’est le cas, je crois, des partenaires sociaux, qui avaient réclamé dans un passé récent, plus que ce qu’ils n’ont reçu aujourd’hui. Or, outre l’effet de la crise économique latente, les ministres ne se sont pas prononcés sur les autres critères les ayant amenés à voir ainsi à la grande baisse, les avantages espérés par les partenaires sociaux.
    Toutefois, pour ma part, une augmentation de salaire ne s’imposait pas : il fallait simplement s’attaquer de façon énergique et vigoureuse, à la cherté de la vie. Les salaires des gabonais étaient déjà à un niveau assez appréciable en Afrique mais le coût de la vie est, machinalement, maintenu à des niveaux excessivement hauts, qui annihilent toutes les velléités d’économie des ménages. Pour prendre un exemple banal, le coût légal d’une course de taxi est porté artificiellement à son double ou à son triple, sur des distances où les opérateurs ne dépensent pas plus en entretien de leurs véhicules que s’ils se limitaient à encaisser uniquement le tarif officiel, comme auparavant. Par ailleurs, en restant dans les transports, on s’aperçoit que le prix d’un billet d’autocar devient plus cher quand la route devient elle-même très confortable. Tout cela, sans amélioration du confort ou de tout autre avantage attendu par le client. Enfin, le coût du Kilowatt heure semble avoir grimpé sans qu’on ne nous dise rien là-dessus. Les produits vivriers tesls le poisson, la viande ou de consommation courante comme le riz, la banane le manioc, ont vu leur prix quadrupler en seulement trois ou quatre ans ; pourtant, la vie continue. Il en est ainsi de plusieurs domaines de l’existence des Gabonais.
    Malheureusement, par ailleurs, ces salaires élevés pourraient contribuer largement à décourager un grand nombre de partenaires économiques, qui se sentiront ainsi incapables de suivre les bonds de l’Etat en matière d’augmentation de solde, dans une économie déjà gravement compromise par le gouvernement lui-même, débiteur de plusieurs centaines de milliards de francs cfa à l’égard des PME gabonaises, sans perspective prochaine ou annoncée, de règlement.

  11. Kombila dit :

    Ces augmentations de solde constituent pour moi, une augmentation des revenus des commerçants expatriés du coin, où beaucoup d’entre nous ont pour habitude de prendre des « bons pour », ces crédits ménagers ou de loisirs, à taux zéro, qui transforment leurs champions en débiteurs éternels. Pour tout dire, c’est le Western Union qui va voir son chiffre d’affaires grimper de manière exponentielle. Une autre manière de faire fonctionner le siphon financier contre le Gabon…

  12. jean -jacques dit :

    Il faudrait que les faux opposants et militants,doivent refuser les retombés de cette reforme gouvermentale. par ce que pour eux le President Ali et le gouvernement n’est sont pas leurs autorités et comme ils passent tout leur temps à dire que le pays va mal, ils doivent refuser, pour montrer qu’ils sont des radicaux. SINON ça ne sert à rien de dire je ne mange pas le boeuf ,mais je prend sa graisse.

    C’est ce que le grand NDAOT avait dit à ses camarades des faux opposants en disant ceci »Tout ce que les gouvernement fait n’est pas mauvais »

  13. Mathass dit :

    Personnellement je suis ravis qu’ils aient pu parvenir à mettre en place ce nouveau système de rémunération…Mais je suis frustré que cela face tant de bruit, frustré que ces messieurs soient obligés de se présenter devant les médias pour vanter les mérites de leur action à travers les médias. Ne savent ils pas qu’en le faisant ils permettent à tous les commerçants « gros » comme « petits » de prendre leurs dispositions (AUGMENTER LES PRIX).? Ne soyons pas surpris que le carton de poulet qui coûtait 10 milles augmente à 15000 fcfa, et le Taxi?, et tout même….Alors que ca! ce sont les choses qui n’ont pas besoin d’être lu en public, chez les autres, on revalorise seulement les salaires des gens (c’est leur droit) et on laisse la rumeur, laisser les commerçants (qui n’attendent que cela) rester perplexes et ignorants de la situation. Mais non! puisque les bons messieurs savent que les gabonais aussi savent qu’ils sont incompétent, Allez!, on saute sur le premier simulacre de succès…..::: SIMULACRE parce que si les prix augmentent, votre revalorisation salariale n’aura servi à RIEN sauf à vous créer une petite sortie médiatique à la CO…!

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