S’il comprend aisément la note attribuée au pays par Moody’s, le ministre de l’Économie a estimé que cette situation n’est pas de nature à inquiéter.

© Gabonreview

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La situation économique du Gabon n’est pas aussi alarmante que veut bien le faire croire Moody’s. C’est, du moins, ce qu’a laissé entendre le ministre de l’Économie, suite à la dégradation de la note souveraine du pays par l’agence de notation américaine. «Cette décision alarmiste de Moody’s, si elle peut se comprendre, n’est pas de nature à inquiéter», a assuré Régis Immongault, précisant : «Moody’s a, en effet, procédé à une révision systématique des notations de l’ensemble des pays exportateurs de pétrole sur la base de leur estimation du cours du baril de Brent pour l’année 2016, à savoir : 33 $. Dans un tel contexte, les revenus de l’ensemble des pays producteurs de pétrole baissent de manière significative».

Selon lui, la conjoncture internationale sur les marchés pétroliers est à la base de la notation de nombre de pays dont le Gabon. «Le Congo voisin a vu, dans le même temps, sa notation réduite à B, soit un cran de moins que le Gabon», a indiqué le ministre de l’Économie, qui a tenu à nuancer : «Il convient, tout d’abord, de noter que la prévision de prix du pétrole faite par l’agence Moody’s s’avère très conservatrice au regard des prix actuellement observés sur les contrats à terme (44 $ à horizon fin 2016) ainsi que du cours actuel du brut de 43 $ environ».

Régis Immongault s’est aussi appesanti sur les risques de liquidité et de dégradation des ratios d’endettement du Gabon, évoqués par Moody’s. «A l’heure actuelle, la loi de finance initiale est construite sur une hypothèse du prix du baril de Brent à 45 $, et 42 $ le baril gabonais et aucun des risques mentionnés par l’agence n’est à craindre», a-t-il soutenu. Pour lui, il ne fait aucun doute que «les exercices jusque-là menés confirment que le Gabon est, en réalité, parfaitement à mesure de mieux subir un choc supplémentaire sur les prix du pétrole». «Le Gabon entend poursuivre, comme il l’a fait au cours des dernières années, une politique budgétaire rigoureuse, qui prenne pleinement en compte, la réalité des cours pétroliers faibles et permet de maintenir les grands équilibres financiers», a-t-il martelé.

Depuis 2014, en effet, la stratégie du gouvernement consiste en une approche conservatrice, tant sur les prix du pétrole que sur la production ou les termes de l’échange. Une loi de finance rectificative, reposant sur une hypothèse de 30 $ le baril, est en préparation afin de se prémunir d’une dégradation encore plus prononcée des cours internationaux. Mieux, des mesures visant à accroitre les recettes de l’Etat et rationnaliser ses dépenses vont être mises en œuvre permettant d’assurer la viabilité des finances publiques dans un tel scénario.

 

 
GR
 

10 Commentaires

  1. Lukombo dit :

    Le 12 décembre 2014: Réagissant récemment dans les colonnes du quotidien L’Union (n°11708), le ministre de l’Economie, de la Promotion des investissements et de la Prospective s’est montré satisfait et confiant pour l’avenir du pays.

    Plus encore :

    «La publication de l’agence Moody’d conforte les autorités gabonaises dans la priorité qu’elles accordent à la gestion prudente des finances publiques dans le contexte actuel de baisse des prix du pétrole, qui pourrait inquiéter les investisseurs internationaux sur les perspectives futures des pays exportateurs de matières premières», a-t-il lancé en guise de commentaire.

    Deux ans après , la même agence Moody’s publie un rapport , et voici la réponse du même ministre qui hier plébiscitait la notation de l’agence :

    «A l’heure actuelle, la loi de finance initiale est construite sur une hypothèse du prix du baril de Brent à 45 $, et 42 $ le baril gabonais et aucun des risques mentionnés par l’agence n’est à craindre», a-t-il soutenu. Pour lui, il ne fait aucun doute que «les exercices jusque-là menés confirment que le Gabon est, en réalité, parfaitement à mesure de mieux subir un choc supplémentaire sur les prix du pétrole». «Le Gabon entend poursuivre, comme il l’a fait au cours des dernières années, une politique budgétaire rigoureuse, qui prenne pleinement en compte, la réalité des cours pétroliers faibles et permet de maintenir les grands équilibres financiers»

    Mon cher regis , l’agence a vu juste , et vous avez raison : Ce n’est pas la notation de l’agence que l’on doit craindre mais plutôt vous , car mentir en pleine journée les yeux ouverts et à tout un pays il faut vraiment être un émergeant .

    L’agence a tout à fait vu juste , vous avez miroité des reformes et des projets aux institutions internationales , et les pauvres ont cru avoir affaire à des gens sérieux et s’en est suivi une bonne notation , mais vous avez oublié que ces agences suivent le cours politique et économique du pays .
    Deux ans après on assiste à une bérézina économique et politique du Gabon , l’agence a compris qu’avec vous c’est plus la peine . Insolvabilité à tous les niveaux ( économique , politique, mentale , spirituelle ) .
    Voici donc la note méritée et ce n’est qu’un début . La note finale arrive dans trois mois .

  2. Kem Wr dit :

    Ali Bongo semble n’avoir pas la baraka. Le boom pétrolier des années 70 est un souvenir bien lointain pour le Gabon. Pourtant certaines mauvaises langues se font le malin plaisir de lui imputer la crise économique et financière internationale et ses conséquences sur notre pays. C’est sa faute si les cours du baril de pétrole se trouvent en baisse constante. Et Moody’s vient comme enfoncer le clou et donner du grain à moudre à ses détracteurs. Là où sous d’autres cieux devait se mettre en place une réelle dynamique nationale en vue de faire face ensemble à la situation, certains jugent le moment propice pour sauter par-dessus bord et laisser le capitaine se noyer tout seul avec son équipage. Chers compatriotes, vous êtes ainsi renseignés sur la moralité de ceux qui ambitionnent nous diriger demain. Jugez par vous-mêmes de leur bonne foi et de leur attachement indéfectible à l’intérêt supérieur de la nation. Ne souhaitent-ils pas qu’il y ait effectivement péril en la demeure ? Le malheur de Paul fera-t-il le bonheur de Pierre dans ce cas de figure ? Loin s’en faut. Car les effets de la chute du cours du baril de Brent n’épargnera ni Paul ni Pierre. Tous, nous coulerons dans le même bateau. Aucune démission de dernière minute n’épargnera personne ! A moins que certains aient un autre pays de rechange … Soyons donc solidaires les uns des autres et changeons ensemble !

    • TARAMEK dit :

      @Kem Wr,

      Soutenez votre champion et ne venez pas déclarer des inepties pareilles. Pourquoi voulez-vous à pareilles circonstances que nous coulions avec ali9? Nous subissons déjà la crise depuis que cette chimère est au pouvoir et vous le savez. Au lieu de faire des placements intelligents, l’émergent en chef à plutôt brillé par l’amaturisme qu’on lui connaît en s’achetant des gadgets que vous et moi connaissons. Tous les gouffres à sou sont gérés à la présidence de la République, au finish, à quoi nous servent les ministères?
      Certes, qu’il n’est pas à l’origine de la crise pétrolière que nous connaissons, mais diancre,pourquoi n’a-t-il écouté les conseils de nos brillants économistes depuis 2012?
      Dans ce cas de figure, il récolte ce qu’il aura semé. Et ça, je te le jure il le paiera cash en août.
      Je comprendrais l’hatitude du Ministre R. I, il sait très bien que le pays souffre. Mais pour tenir à son poste, il vient des mensonges.
      Alternancement,

      votre

    • Gabonais dit :

      Mon cher ami, les difficultés économiques dont fait face le Gabon ne s’expliquent pas que par chute du prix du baril du pétrole. Ce prix est resté au dessus de 100$ pendant combien d’années? qu’ont-ils? A mon avis ils faut ajouter la mauvaise gestion des émergents.
      Oui, nous sommes renseignés sur la moralité de ceux convoitent le pouvoir. Je ne vois personne parmi eux qui va donner ce pays aux étranger comme l’a fait ton champion. Je ne vois personne parmi eux qui va enlever la gestion des finances de l’État au trésor publique pour l’amener à la présidence. Mr le président est un malheur pour ce pays.

  3. sourcekrat dit :

    «Cette décision alarmiste de Moody’s, si elle peut se comprendre, n’est pas de nature à inquiéter», dixit Regis IMMONGO, en d’autres termes honnetes et sinceres Mr IMMONGO fait lui meme par ces propos, l’aveu selon lequel l’Economie de notre Pays se porte mal et que les perspectives sont sombres. Arretez Mr IMMONGO de toujours vouloir endormir le Peuple Gabonais, Faites comme dans d’autres Pays quand un Ministre commence a faire des aveus de ce genre c’est cela qui est inquietant, la suite logique est qu’il demissionne. Cordialement.

  4. Diana calendre dit :

    Simple conseiller de Toungui qui se retrouve milliardaire, propriétaire de nombreuses villas et appartements et de multiples maîtresses dans Libreville et Paris. Aujourd’hui Ministre de l’économie avec quel expertise et compétence. Depuis que tu es en charge de ce ministère, les agences de notations continuent de dévaluer l’économie gabonaise cela prouve à suffisance que tu es simplement incompétent. Il y a belle et bien de fins économistes au Gabon tu as été nommer à ce poste par l’Amateur qui te sert de President. Tu qualifies l’abaissement de Moodys qu’il n’y a pas péril en la demeure, j ai remarque que c’est votre phrase favorite mais continuez à nier l’évidence. Lorsque une agence de Notation abaisse la note d’un pays, il informe aux bailleurs de fonds que ce pays n’est pas assez solvable donc ne prenez pas de risque, ou encore si ce pays veut empreter son taux d’intérêt sera très éleve. De toute les façons tu es ministre mais c’est Escro-mbessi qui gère les caisses de l’Etat. Continuez à nous ruiner mais plus pour longtemps, car tout ce que vous avez volé au peuple lui sera restitué. Abacha avait pille le Nigeria, aujourd’hui ces fonds ont été rappatrier au Nigeria, il sera de même pour le Gabon. J’aurai aime que tu nous informe a combien s’élève l’endettement du Gabon, cela aurai permi de démontrer votre calamiteuse gestion. MINISTRE AMATEUR

  5. Paul-Marie Gondjout dit :

    Regis Immongault devrait se garder d’affirmations aussi peu crédibles si tant est qu’il veuille rassurer face à ce que tout le monde même dans le sein du pouvoir juge être une catastrophe. La note de Moody’s au dela de ce qu’elle exprime une conjoncture est surtout une notation de la gestion calamiteuse des finances publiques nationales. Prouver le contraire ou résister à cela participerait de la mauvaise foi et du mensonge éhonté.

  6. cortez dit :

    c est trop facile de dire un tel est milliardaire vous oubliez vos opposants sont du même acabit le mec a travaillé avec votre chinois ca tu parles pas de ça tu m indexes sur ses biens c est juste facile d indexer ce mec il fait ce qu’ il peut mais les cours internationaux sont au point mort vu la déchéance du pétrole de toutes les façons vous savez juste gueuler et être jaloux ah le gabônais quel pauvre type

  7. sourcekrat dit :

    Cortez, Cortez, Cortez mon Frere,
    Nier l’evdence est vraiment un probleme, Regis IMMONGO est actuellement membre du Gouvernement (pas les autres que vous voulez inspirer) donc comptable de ces propos et des actes Anterieur, Actuel par lui posés, et qui engagent notre avenir a tous et celui des generations futures quells que soient les voies politiques que nous empruntons; Certes comme vous le dites si bien « les cours internationaux sont au point mort » je crois que vu sous l’angle de votre post, Vous etes Vous meme au Point Mort vu Votre Cecité Morale et Spirituelle. Patriotiquement et Cordialement.

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