Alors que la période de souscription officielle n’est prévue que pour le 17 septembre prochain, le ministère de l’Economie, de la Promotion des investissements et de la Prospective a récemment présenté son projet d’émission d’un emprunt obligataire aux potentiels souscripteurs.

Marie Julie Biloghe, le 8 septembre 2015 à Libreville. © Gabonreview

Marie Julie Biloghe, le 8 septembre 2015 à Libreville. © Gabonreview

 

Pour financer les travaux d’aménagement et de réhabilitation des voiries urbaines de Libreville, dont la longueur totale a été estimée à 71 093 mètres, l’Etat a besoin de lever des fonds. Pour le ministère de l’Economie, de la Promotion des investissements et de la Prospective, il faut au total 80 milliards de francs. Aussi, un nouvel emprunt obligataire sera officiellement émis dès le 17 septembre prochain.

Thierry Minko présentant les objectifs du nouvel emprunt obligataire. © Gabonreview

Thierry Minko présentant les objectifs du nouvel emprunt obligataire. © Gabonreview

A la faveur du lancement officiel de la campagne de communication, le 8 septembre dernier à Libreville, la ministre déléguée au ministère de l’Economie, de la Promotion des investissements et de la Prospective a présenté ce projet aux potentiels souscripteurs, avant la tournée qui devrait prochainement être initiée dans la sous-région. Pour Marie Julie Biloghe, l’occasion semblait venue de rassurer les uns et les autres sur l’engagement du gouvernement sur la question et notamment sur la sureté de l’investissement. Selon elle, depuis sa première intervention sur les marchés financiers en 2007, l’Etat gabonais a toujours su tenir ses engagements. «Il est important de souligner que la position du Gabon, en tant que premier émetteur souverain dans sous-région, tient non seulement de sa stratégie cohérente et prudente en la matière, mais aussi et surtout de sa capacité à tenir ses engagements», a-t-elle affirmé. Pour finir de convaincre les potentiels souscripteurs, elle a déclaré qu’au niveau international, «l’Etat a quasiment assuré le remboursement intégral de son premier eurobond, avant son échéance prévue pour 2017». «Sur le plan local, tous les emprunts obligataires émis respectivement en 2007, 2013 et en 2014 ont entièrement été payés», a-t-elle ajouté.

Selon le directeur général de la Dette, ces éléments devraient contribuer au succès du présent emprunt. Selon ses dires, 52% des obligations émises ont déjà été réservées, avec une nette certitude d’achat. Peu avant le début des souscriptions, qui s’achèvent le 24 septembre prochain, Thierry Minko a fait savoir que le prix d’une obligation est fixé à 10 000 francs, avec un minimum de souscription à 50 titres pour les 8 millions d’obligations mises à disposition par appel public à l’épargne. L’on rappelle que tous les Etats de la Cemac sont concernés et que le taux d’intérêt est de 6,00% net par an.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Cassandre de Troie dit :

    On pourrait se poser au moins 2 questions:

    1/ Qui pourra souscrire à cet énième emprunt obligataire, sachant que les comptes publics du pays affichent des gros déficits, qui ne pourront pas être résorbés dans moins de 5 ans? Aucune banque, à part la BGFI, ne s’hardera à placer son argent dans cette affaire. Et les populations qui généralement n’ont aucune confiance en la gestion actuelle de la chose publique, ne souscriront pas non plus à cet emprunt obligataire.
    2/ Le niveau actuel (non déclaré) de la dette publique du pays, autorise t-il un recours à nouveau à l’emprunt? Certes on nous dira que les niveaux de la dette sont maitrisés, mais ceux qui sont dans ces milieux opaques, disent que depuis 5 ans, il n’y a plus des statistiques macroéconomiques, permettant de savoir le niveau réel de la dette publique.
    En tout cas, vivement que les résultats de la souscription soient rendus publics.

  2. jean -jacques dit :

    Cher internaut, ses emprunts ce sont les pauvres qui remboursent, je ne comprend rien dans ce pays, on fait les prets, en même temps on augmente les membres du gouvernement c’est contraditoire.Ses prets c’est pour payer les gros salaires de ses ministres, leurs voitures de fonction, vestes. logement de leurs maitresses, et non les prets pour que le peuple beneficie. Or en reduisant le nombre de ministre à 20 y compris le Prmier ministre les depenses de l’Etat seront aussi reduites.

  3. le Nationaliste dit :

    Ou est passer l’argent de l’ACNAMGS.Aucun hopital n’a ete construit.alors utiliser ce pognon pour refaire ou faire les routes et autres

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