Du 11 au 12 avril s’est tenu à Libreville l’atelier d’échange et de réflexion sur l’harmonisation et la coordination des initiatives nationales de gestion durable de la faune, en vue d’atteindre l’objectif de «zéro braconnage» initié par le WWF.

Scène des travaux en groupe, le 11 avril 2017 à Libreville. © Gabonreview

 

Dans le cadre de son initiative dénommée «Zéro braconnage», visant à mettre un terme à la chasse illégale des espèces animales menacées, parmi lesquelles les grands singes, les rhinocéros et les éléphants, le WWF (Fonds mondial pour la nature) et ses partenaires nationaux ont organisé du 11 au 12 avril à Libreville un atelier d’échange et de réflexion sur l’harmonisation et la coordination des initiatives nationales de gestion durable de la faune. Un atelier qui est apparu nécessaire pour le gouvernement gabonais, représenté par le secrétaire général du ministère de l’Economie forestière, Athanase Tanga Oyougou, qui a présenté le braconnage et le trafic des produits de la faune comme une question de «sécurité nationale». D’autant que, a-t-il expliqué, «le braconnage est dorénavant le fait de criminels professionnels bien organisés, qui volent et vendent les ressources nationales irremplaçables».

Des participants lors des travaux en groupe, le 11 avril 2017 à Libreville. © Gabonreview

Pour Homère Ntougou, le secrétaire exécutif du Réseau des aires protégées d’Afrique centrale, traiter de la question du braconnage est d’autant plus «important» que ce sujet «implique la puissance publique, les populations et la survie de notre capitale faunique et floristique». Le responsable du Rapac a tenu à rappeler, dès l’ouverture des travaux que «ces animaux qu’on braconne, ce sont eux qui plantent la forêt, ce sont eux qui participent à la survie du Bassin du Congo».

Du côté du WWF, si un programme d’accompagnement et de soutien des politiques nationales de protection des espaces animales menacées est en œuvre depuis des années, l’on assure que l’issu des travaux permettra d’appuyer davantage les efforts des autorités gabonaises. «Nous sommes venus en appui au gouvernement, et en particulier au ministère de l’Economie forestière, pour réunir tous les acteurs afin que les uns et autres puissent s’exprimer sur ce qui a marché et ce qui n’a pas marché, dans le but de définir ensemble les mesures correctrices», a précisé Marthe Mapangou, responsable du WWF au Gabon.

S’agissant de l’objectif «Zéro braconnage», le WWF indique que celui-ci est atteint dans une région lorsqu’on n’y détecte aucune trace d’activité liée au braconnage après une période donnée, ni aucun impact néfaste sur la capacité des espèces à se rétablir et à prospérer. Le Népal est un exemple de réussite. «Ce petit pays de l’Himalaya a en effet été en mesure d’atteindre à trois reprises l’objectif ‘‘Zéro braconnage’’ pendant une année complète : en 2011 pour les rhinocéros ; en 2014 pour les tigres, les éléphants et les rhinocéros, et en mai 2015 pour les rhinocéros», se réjouit le WWF.

Pour que le Gabon y parvienne, il suffira de mettre en pratique la boîte à outils organisée en six principales catégories : l’évaluation de l’efficacité des actions anti-braconnage existantes, le renforcement des capacités des équipes chargées de protéger la vie sauvage, la prise en compte du soutien des communautés locales dans la lutte contre le braconnage, la coopération sur l’échelle nationale et internationale, le renforcement de la répression pénale des crimes perpétrés à l’encontre de la faune sauvage, et l’utilisation d’une technologie à la fois moderne et rentable au bénéfice des équipes chargées de protéger la faune sauvage.

 
GR
 

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