Dix-huit mois après l’arrivée de la nouvelle équipe municipale, la capitale du Gabon va connaître une évolution certaine avec l’adressage des rues. De Nkembo à Nzeng-Ayong, en passant par les Akébé, l’ancienne-Sobraga et Rio, la toponymie mise en route par le Bureau du Conseil municipal va faire de Libreville une ville (enfin) moderne ! Près de 60 ans après l’avènement de Léon Mba à sa tête !

© Yvan Gabon Pictures

© Yvan Gabon Pictures

 

La mairie de Libreville s’y était essayée sous les maires Jean Davin Avénot et Claude Damas Ozimo, mais l’opération d’adressage des rues de la capitale gabonaise n’avait pas été achevée. Avec l’équipe actuellement en poste à l’Hôtel de Ville, Libreville qui avait désigné son premier Maire gabonais en 1956 va se moderniser. Rose-Christiane Ossouka Raponda et son équipe lancent, à travers ce programme, une action qui fera date dans l’histoire de la ville la plus importante du Gabon. Donner des noms à des rues, à des impasses, à des allées, et y accoler des numéros dans le style 59, rue Paul Mba Abessole, est une opération historique.

A l’ouvrage : un agent de la Cellule technique d’adressage de la Mairie de Libreville. © Gabonreview

A l’ouvrage : un agent de la Cellule technique d’adressage de la Mairie de Libreville. © Gabonreview

Il reste évidemment à l’équipe municipale à réussir ce baptême des noms de rues. Car, bien que des personnalités ayant marqué la vie politique nationale doivent y trouver toute leur place, à l’instar de Rose-Francine Rogombé, présidente de la République par intérim de juin à octobre 2009, le bureau du Conseil municipal devrait avoir en mémoire qu’il s’agit de Libreville, et que les notables de cette ville se doivent aussi d’être honorés, et pas seulement dans les rues des quartiers sous-intégrés. Il lui faudra aussi rendre hommage à l’ensemble des personnalités ayant occupé le poste de maire de Libreville, à savoir Léon Mba, Léon Mébiame, Lubin Martial Ntoutoume Obame, Jean Davin Avénot, Claude Damas Ozimo, Paul Mba Abessole, André-Dieudonné Berre, Alexandre Ayo Barro, et Jean-François Ntoutoume Emane. Et même des maires d’arrondissement… Libreville étant une ville ouverte, elle devrait aussi baptiser ses rues au nom d’illustres Africains, tels que Nelson Mandela, Félix Houphouet-Boigny, Kwame Nkrumah, Diallo Telli (premier Secrétaire Général de l’OUA), Barack Obama…

Avec cette opération qui participe aussi de la sécurisation des quartiers et des lieux publics, Libreville va entrer dans une ère de modernité. Dans le même ordre d’idées, l’opération «Libreville ville fleurie» lancée par la mairie de Libreville sur une grande partie de la Voie Express (depuis le Lycée Paul Indjendjé Gondjout jusqu’au pont IAI) est admirable, tout comme l’est le niveau de propreté qu’est en train d’acquérir la capitale gabonaise depuis quelque temps.

Avec l’adressage des rues et le numérotage des habitations privées et bâtiments publics, le fleurissement de la ville, la lutte continue contre l’insalubrité avec une stratégie remarquable, alors que l’insalubrité y était galopante, la pétulante et cosmopolite métropole librevilloise que dirige Rose-Christiane Ossouka Raponda se transforme inexorablement. Tout n’y est pas encore rose, mais les lignes commencent à bouger…

 

 
GR
 

14 Commentaires

  1. Jimaiic dit :

    Les mapanes aussi vont changer?

  2. custer dit :

    Libreville et par la suite le reste des villes du Gabon sont les seules métropoles au monde où l’adresse d’un point est désigné par: Taxi, derrière le manguier ou encore Boutique DIALLO….Pendant que dans d’autres capitales Africaine, nous avons 59, rue Galandou Diouf X Rue Vincens…..

  3. lepositif dit :

    Projet utopique. Aucun adressage ne peut se faire dans une sans une urbanisation. Toutes les villes avec adressage sont tracees en carre. On ne reeinvente pas la roue. Comment allez vous faire dans nos mapanes? Laissez le numero chez le voisin le plus proche d’une rue comme on la Seeg le fait avec ses compteurs d’eau et d’electricite. La mairesse travaille bien, mais cette operation sent le « bouffage » a vue de nez. C’est mettre la charrue avant les boeufs.

  4. Manzeki dit :

    Dans les pays développés, l’Odonymie est réglementée par des lois.

    Il va falloir donc établir des normes.

    – Quelles rues doivent porter des noms de personnalités,
    – Une rue doit-elle porter le nom d’une personnalité vivante ou décédée,
    – Certaines rue secondaires peuvent simplement porter des numéros
    – Comment adresser une ville dont la courbure des rues est imposée par le relief et la construction anarchique

    La mairie devra travailler avec des urbanistes gabonais, nul besoin de solliciter l’expertise occidentale.

    Contrairement aux commentaires précédents, on ne va pas quand même reconstruire toutes les villes du Gabon pour implémenter un système d’adressage et de nommage des rues et places publics.

  5. Blaise nicolas dit :

    Libreville va changer .

  6. Kombila dit :

    Adressage des rues à Libreville ! Quelle ancienne idée à remettre au goût du jour… Est-ce qu’elle urge autant que l’éclairage de certaines rues, de certaines places devenues des coupe-gorges, comme le raccommodage de certaines artères parsemées de nids de poules ? Pourquoi l’adressage des rue n’a pas prospéré sous Léon Mba, encore moins sous OBO ? Certaines rues ont été nommées, des numéros de porte affichés. Pourtant, le projet a vite été abandonné. Car, à l’époque, où il n’y avait pas de taxis compteurs, on avait pensé que la Poste gabonaise pouvait se passer des boites aux lettres dans les domiciles. Aujourd’hui, pour démontrer qu’elle travaille, la mairie nous ressort ce vieux dossier sans avoir procédé à une urbanisation ordonnée préalable de la capitale et de ses environs. La Poste n’a plus besoin de distribuer le courrier comme auparavant. Mais combien de citoyens de Libreville empruntent les taxis compteurs ? Cette mesure vise-t-elle à contenter quelques visiteurs étrangers, avec quelque chose qu’ils possèdent chez eux sans y faire attention ? C’est un copié-collé inutile, qui se dénoncera toujours lui-même tant que les questions attenantes n’auront pas d’abord été résolues.

  7. Marielle dit :

    Bon d’une part ce n’est pas une mauvaise idée mais comme jimaiic a dis est ce que dans les bas quartiers ca vas se faire aussi ? Mais bon ya pas qu’au Gabon ou ya les mapanes dans tout les pays du monde il yen a après bon chacun s’occupe de son boulot la nana de la mairie s’occupe de la ruelle et les force de l’ordre devront s’arranger pour que sa soit plus un coupe gorge comme dis kombila

  8. Meradie ndossi dit :

    Les grandes idées ne naissent pas au hasard et pas par n importe qui. Mais espérons que toute les maisons et quartiers seront touchés par cette transformation.

  9. Michaxe dit :

    Très bonne nouvelle nous attendons l’urbanisation de tous les quartiers et espérons que d’ici 2017 tous puisse être agréable

  10. Nicolas dit :

    C’est une très Bonne Nouvelle Libreville aura une autre allure, bonne initiative .

  11. lisa gabonaise dit :

    libreville la belle

  12. Le Miroir de la petite émergence dit :

    N’importe quoi! Nos routes avaient déjà des adressages, il suffit de regarder dans nos archives, les colons avaient déjà fait ce travail. En quoi cela serait-il une première? La mairie ferait mieux avec tous les moyens dont elle dispose de réhabiliter les routes à l’instar du quartier Cocotier qui ressemble de plus en plus à un cratère. Pauvre Gabon!

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