La marche pacifique de protestation contre les brutalités policières dont ont été victimes les commerçantes de l’ancienne Gare routière, initiée le 26 novembre courant par le Collectif de lutte contre les violences faites aux femmes, a été freinée par un important déploiement des forces de police au carrefour Saint-Michel, en dépit de la présence de nombreux élus parmi les marcheurs.

Carrefour Saint-Michel à Nkembo, la marche est stoppée par la police. © Gabonreview

Carrefour Saint-Michel à Nkembo, la marche est stoppée par la police. © Gabonreview

 

Quelques moments de la marche pacifique de protestation organisée le 26 novembre 2015 par le Collectif citoyen. © Gabonreview

Quelques moments de la marche pacifique de protestation organisée le 26 novembre 2015 par le Collectif citoyen. © Gabonreview

Débutée pacifiquement, sans incident ni débordement, à la tour du marché de Mont-Bouët, la marche de protestation organisée par le Collectif de lutte contre les violences faites aux femmes, à laquelle prenaient part quelques élus du peuple, acteurs politiques et membres de la société civile a été stoppée à mi-parcours par des policiers armés de matraques et de lacrymogènes. «Le problème qui nous concerne aujourd’hui c’est la violence faite aux femmes dans les marchés et en démocratie. Le seul moyen de faire connaitre ces problèmes c’est de marcher pacifiquement. Nous sommes partis de Mont-Bouët, nous n’avons rien cassé et nous sommes là, on ne casse rien. Voilà qu’on nous barre à nouveau le chemin», a relevé la vice-présidente de l’Union nationale, Paulette Missambo.

Selon les initiateurs de la manifestation, il s’agissait d’un hommage aux commerçantes dénudées et au jeune Bérenger Obame Ntoutoume, décédé dans des conditions troubles à la suite de la confiscation de sa marchandise par la police. La marche devait partir du rond-point du marché Mont-Bouët à la Primature en passant par l’ancienne Gare routière, la Campagne, Saint-Michel, le marché de Nkembo et Cocotiers. Il était question de remettre au Premier ministre un mémorandum sur les droits des femmes et les violences policières au Gabon. «Le Gabon vient de démontrer que nous ne sommes pas un pays du droit. Cette marche est officielle, parce qu’on a déposé une information dans toutes les mairies concernées par la marche. La Constitution nous donne le droit de nous réunir, de marcher et de contester. Nous ne comprenons pas que le Gabon viole lui-même les lois qu’il a mis en place», a protesté Aminata Ondo, fustigeant le fait que «le gouvernement encourage ces violations que nous dénonçons». «Il encourage les policiers dans le racket des taximen, des commerçantes, à violenter nos femmes, à tuer nos enfants», a-t-elle lancé, visiblement remontée.

Face au refus des forces de l’ordre de permettre la poursuite de la marche, même sous escorte policière, les élus du peuple, représentés, entre autres, par le 6è vice-président du Sénat, Jean-Christophe Owono-Nguema, et le député Albertine Maganga Moussavou, ont su faire preuve de pédagogie vis-à-vis de la foule pour éviter tout heurt avec les force de sécurité. «Pour une marche pacifique, le Gabon reste le seul pays au monde où on voit des hommes et des femmes aux mains nues qui viennent être arrêtés par toute une armée. Nous sommes inquiets parce que c’est un pays où la démocratie n’a pas droit de cité», a déploré le président de l’Alliance pour le nouveau Gabon (ANG), Séraphin Davin Akuré.

Une issue contraire à celle-là aurait étonné plus d’un. Et pourtant, au-delà des discours de circonstance et ateliers, c’était là une belle occasion pour le pays et ses dirigeants de dire leur soutien aux femmes violentées et leur condamnation des abus d’autorité.

 

 
GR
 

12 Commentaires

  1. democrate dit :

    bonjour a tous !mais voici les signes d un pouvoir dictatorial.interdiction de manifester si c etait la marche de soutien a un beninois vouleur de notre economie ses maudits de policier ils devraient leurs encompagnees dans cette marche.et vous nos meres c est avec cette mauvaise maniere la que le pouvoir du biafrais qui est incapable de nous faire sortir son vrai acte de naissance que demais vous iriez au jardin botanique l aplaudire?je dis non.nous vivont deja dans un etat dictatorial comprenez sa une bonne fois .je felicite madame paulette missambo car elle demontre son statut de femme leader dans notre pays le gabon du coutage atoutes les mamans .et c est une honte d une delegation gabonaise qui ira pour la cop21 au somet sur le climat a paris cette fin du mois.j aimerai que les gabonais de la diaspora puisse huee sur cette delegation rempli des pilleurs de nos ressources economique.merci a gaboreview de nous informer au quotidien

  2. le puant dit :

    Nous attendons la réactions du Ministre de l’interieur ,des represantants diplomatiques et des ONG .
    Voila un pays du droit qui,empèche ses citoyens de s’exprimer .
    Que le peuple gabonais sache qu’il n y a qu’une seule solution : La désobéissace civile .
    L’ ETAT / BONGO / PDG , vient encore une fois de plus inviter le peuple gabonais à l’affrontement .
    PEUPLE GABONAIS , que vous rappele les noms ci-après :
    NYONDE MACKITE – WONGO – MBOMBEY ?
    Ce n’est pas une interrogation orale ni écrite , mais simple éveille de mémoire collective .

  3. Jesuis! dit :

    Ce n’est pas le Gabon qui viole ses propres lois mais quelques individus sous couvert, non pas de la loi, mais de l’influence que leur confère leur position dans l’appareil d’Etat. D’ailleurs, ça ne doit pas s’arrêter là ! Il y a lieu, tout comme pour la marche de Rio, d’interroger les motifs de ce dispositif policier (ou sous couvert de la Police) ayant fait obstacle à cette marche. De là, sauf justification conforme à la loi produite par le Ministère de l’Intérieur, obtenir réparation et condamnation de ceux-là qui semblent ignorer qu’ils ne sont que des hommes et qu’à cet égard, l’auteur de la vie peut leur faire pousser leur dernier souffle à tout moment et n’importe où.

    Du courage !

    • La Lumière dit :

      Je soutiens que c’est le Gabon qui viole la loi, car les institutions qui sont supposées la défendre, dans ce cas la cour constitutionnelle puis qu’il s’agit d’une droit constitutionnel, restent muettent. Qui ne dit mot conscent.

      Le peuple n’a que lui même pour se faire justice. L’Etat et toutes les institutions en place dont l’armée a clairement choisi son camp.

  4. CANTON LEYOU dit :

    La dictature bat désormais son plein au Gabon et une fois encore, le pouvoir rate une occasion en OR pour se démarquer négativement. L’ultime occasion que les émergents pouvaient montrer à la face du monde que le Gabon est un pays de DROIT, hélas!!! quelle Honte; c’est tellement bas et mesquin de se comporter ainsi. Le pouvoir justifie réellement son illégitimité, c’est ici la marque des usurpateurs, incompétents et amateurs en politique (apprentis sorciers). Ahhhh, OBO que tu nous manques YA OMAR, ta Sagesse et ta Finesse dans la perception et l’anticipation des mouvements ne seront JAMAIS égalées. « On sait qui pare mais Jamais, on ne saura qui vient ».
    Cordialement.

  5. MOABI LUNG dit :

    Mes frères et sœurs les marches autorisées au Gabon sont celles des PDGistes ou des ONG et associations de soutien a la candidature du PR ou lorsque les PDGistes veulent empêcher une action des opposants.

  6. SAVIMBI dit :

    Lors des sommets étrangers il se pavane et crie à cor et à cri que le Gabon est un Etat de droit. Une simple marche pacifique comme en voit partout ailleurs avec une cause juste et noble est LOURDEMENT freiné .

    On va où comme ça?

  7. mon Gabon dit :

    mes amis les marches ne sont pas interdites au Gabon il faut juste choisir le bon mobile….dans le cas d’espèce le mobile n’était pas le bon. si vous voulez marcher arborez le maillot du parti, dites que vous aimez le PR et son entourage son action et sa Politique pour le Gabon. dites surtout qu’il est le seul capable de diriger le pays lui ou un membre de sa famille; et que le salut du pays ne peut garanti que par lui qu’il serait bon qu’il reste au Pouvoir le plus longtemps possible au moins pour 30ans. SI VOUS LE FAITES, si vous jurez de ne jamais s’opposer à son action ni même prétendre prendre sa place durant les 30 prochaines années, je vous assure que les marches vous seront accordées, et il y aura la paix au Gabon.

  8. La Gaboma dépassée dit :

    AAAHHHH Vous commencez a fatiguer les gens avec vos marches qui ne sont jamais autorsées là!!! Juste pour e,suite vous plaindre après. Vous fatiguez le peuple graaaaave!!!
    votre jeu avec le pouvoir Bongo commence à fatiguer plus d’un!!! vous serez ensuite les premiers à courrir pour avoir des postes. je rêve d’un jou ou le peuple gabonais ne se lèvera ni pour l’opposition complice du tyran, ni pour le PD-Gay!!! on verra ce qu’ils feront…

  9. Makaya dit :

    Le regime militaire bongo-pdg ne prend plus la precaution de sauver les apparences aux yeux du monde. ali bongo est entrain d’exposee sa vraie face d’oppresseur pret a tuer le peuple a cause d’une marche pacififique pour une cause que tout etre humain devrait en principe partage. C’est bien toutes ces preuves des derives policieres sauront etre exploitees au moment opportun.
    Au Gabon, l’assassin est en meme temps le juge, le procureur et le gendarme. Face a un tel schema, c »est a ce genre de situation inedite que l’on ne peut qu’assister.

  10. bouka dit :

    vraiment bizarre cette Justice à un sens, lorsqu’il faut envoyer les jeunes soutenir acrombesi à l’aéroport waooo nôtre police est là mais n’intervient pas, mais lorsqu’il faut soutenir nos maman, aaah ! faut interdire ce rassemblement, oups! c’est pas en l’honneur d’ acrombesi, est il plus important que les autres gabonais ce Mr ?

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