Du 24 au 26 août prochain, Libreville abritera une rencontre d’échange autour de la problématique de la gouvernance démocratique et des attentes de la population en matière politique, économique et sociale.

Marc Ona Essangui. © youtube.com

Marc Ona Essangui. © youtube.com


 
Pendant que d’aucuns estiment que c’est un rendez-vous de trop, que plus personne n’ignore la réalité ou encore que c’est une retrouvaille d’amis en manque d’occasion de se promouvoir, les organisateurs des assises de la société civile pensent qu’il est urgent qu’elles se tiennent pour permettre à la population de discuter de la gouvernance du pays. Selon Marc Ona Essangui, «la crise politique, économique et sociale généralisée que subit actuellement le Gabon», est la principale raison d’être de cette réflexion à laquelle prendront part environ 2 000 à 3 000 délégués du Gabon, de la diaspora et d’autres pays du continent.
Parlant de la crise politique, celle-ci serait née, selon les organisateurs de ces assises, en 2009, année de l’accession d’Ali Bongo à la magistrature suprême. Elle s’est manifestée de différentes manières: crispation de la classe politique ; refus d’organiser une conférence nationale ou un forum inclusif malgré les nombreux appels nationaux et internationaux ; absence de volonté d’améliorer le processus démocratique en vue d’élections transparentes et apaisées en 2016 ; refus de revoir la composition des institutions chargées de la gestion des scrutins politiques ; utilisation systématique et illégale des forces de sécurité pour porter atteinte aux libertés individuelles…
«La crise économique sans précédent du Gabon est quasi généralisée, tant le tableau de bord économique national est au rouge, en dépit des affirmations triomphalistes et mensongères des émergents», affirme Marc Ona Essangui. Il n’en veut pour preuves, entre autres, que l’incapacité de l’Etat à régler les dettes intérieures et extérieures de plus en plus colossales et injustifiées, à procéder à l’exécution du budget depuis 2013, à honorer le payement régulier et ponctuel de la PIP à tous les agents publics et des honoraires aux enseignants des établissements publics ; le recours imprudent aux emprunts obligataires pour payer les salaires ; les sollicitations quotidiennes des entreprises pour la rémunération des agents publics ; les licenciements massifs et fermetures des entreprises créancières de l’Etat ; le chômage de masse dans les villes industrielles comme Port-Gentil, Moanda et Mounana…
Au plan social, le regard du leader associatif est aussi sévère que sur les précédents domaines. «Là aussi, le tableau de la société gabonaise est chaque jour de plus en plus hideux», souligne-t-il. Pour justifier son propos, Marc Ona Essangui énumère quelques signes qui, selon lui, sautent aux yeux de tous, «même ceux des dirigeants opulents et insensibles à la misère galopante qui s’installe profondément et pour longtemps» : grèves généralisées et persistantes dans les secteurs clés ; absence d’éclairage public dans les quartiers sous intégrés ; manque d’eau potable dans les quartiers de Libreville ; coupures intempestives d’électricité ; baisse considérable du pouvoir d’achat, mendicité galopante des populations les plus démunies ; insuffisances des structures médicales publiques ; dépravation des mœurs ; expansion des crimes crapuleux et rituels. «L’ensemble de la communauté nationale comprend aujourd’hui absolument la nécessité d’un dialogue inclusif réunissant toutes les couches de la nation. Le refus de s’asseoir ensemble, autour d’une table préfigure d’un clash pour notre fragile nation. D’où l’intérêt urgent de tenir des assises nationales démocratiques pour sauver notre pays du chaos», a-t-il conclu.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Bassomba dit :

    Marc Ona tu manques de crédibilité, car tu es partial!

  2. cbienbo dit :

    Marc,
    tu veux t’asseoir pour dire quoi : pour dire ce que toi et les autres dites tous les jours.
    Les problèmes ne datent pas d’Ali ben. Le Gabon va mal depuis plus longtemps que cela.
    Nul n’est besoin absolument que tout le monde s’asseye autour de la table pour élaborer un cahier des charges avec les solutions à la situation de notre pays.
    Il faut du concret et tu veux venir radoter en plein monde. Le temps est à l’action et non aux discours.

  3. GABAOCONSCIOUSNESS dit :

    @Bassomba, @cbienbo,
    Mon questionnement est fondamental. Qu’appelles tu partialité ?
    Quel est pour vous le sens du mot action ? Le bilan socio-économique du pays est criard et clair mais quels sont les modalités d’actions ? La population n’est pas au même niveau d’information et de prise de conscience car elle est encore engloutie dans 50 ans de matraquage psychologique et idéologique. l’apposition essaye autant que faire se peut de rassembler les populations en menant une action non violente car la moindre manifestation peut se solder par une balle dans la tête d’un manifestant…La société civil milite pour un mieux vivre des Gabonais. Est ce cela être partial ? Vu l’heure de ton post (@Bassomba), tu dois être l’un de ces nombreux salaries de la présidence pour venir saturer les réseaux de polémiques car tout le débat est politise…il n’ya pas de routes suffisament viables c’est la politique, …tout Port gentil et l’Ogouee maritime, veritable poumon economique du gabon n’as pas d’hopital pour soigner tout ces travailleurs venus du Gabon entier…on dit que c’est être contre le régime. On meurt a port Gentil d’AVC, d’ambolie, de crise de paludisme meme en ayant de l’argent sur le compte tout simplement parce que les milliards que la CNAMGS a preleve sur les bulletins de salaires ne sont pas declares et n’ont servis a construire meme un hopital provisoire…Vous (@cbienbo et @Bassomba) vous proposez quoi ? les armes ? Sinon d’apeller la population pour discuter des interets communs. La societe civile prends part au debat societal (qui est forcement politique) mais ne milite pas pour un bord, elle doit garder une certaine neutralite et c’est bien que fait cet homme Marc ONA.

  4. mon GABON dit :

    la sagesse et Le bon sens veulent que lorsque 2/3 des populations affichent leur insatisfaction face a un système de gouvernance produit par une équipe a qui on a accorder une période de temps de gouvernance pour faire valoir ses preuves, l’unique chose a faire est de passer la gouvernail a une autre équipe. Tout vrai fils de la patrie devrait le faire.
    ceux qui le refusent seront rattraper un jour.
    Fini les débats, l’heure est au constat de l’action. Dieu triomphe toujours qu’on le veuille ou pas. QUE DIEU BENISSE LE GABON.

  5. Otoughmbot dit :

    Un rendez-vous à ne pas manquer.. tous à la Chambre de Commerce du 24 au 26 Aout 2015.

    • Aigle voyageur dit :

      Pour ce qui me concerne, je pense que c’est de la réflexion que viendra l’action.Nous avons donc besoin de nous retrouver pour jeter les bases des actions synérgiques et stratégiques, n’en déplaise à certain, cela dit ce rendez-vous se fera de gre ou de force, notre détermination est réelle.Ainsi, je vous serai gre de me fournir le programme et la procédure d’inscription de cette rencontre.

  6. Carl Nguema dit :

    Avant 2009 le gabon faisait déjà face à une crise massive sur les différents secteurs , la classe politique n’était pas en cause car parfois incompétente à réaliser les projets qui leurs étaient confiés , La crispation en 2009 de la classe politique vient du fait qu’à cause de sa politique de bonne gouvernance le président Ali Bongo ait mis sur la touche plusieurs acteurs politiques avérés incompétents pour l’avancée du Pays afin de travailler avec des leaders performants , d’autre part cette Crispation d’où sont nées plusieurs cellules opposantes est aussi due au fait que les acteurs politiques de l’opposition qui revendiquent la gouvernance du gabon ne sont jusqu’à lors pas capable de fournir un plan d’action concret pour la gouvernance qu’ils réclament , une alternance qui n’est en faite qu’une revendication du pouvoir politique sans fond ! Concernant le processus démocratique , il a bien été amélioré par le gouvernement d’une part par l’adoption de la biométrie tant revendiquée par l’opposition qui constituait l’outil majeure pour des élections réglementaires , ce point n’a donc pas le mérite d’être énuméré. En outre , les forces de sécurité n’ont jamais été utilisé contre la population ou à des fins oppressantes , j’en veux pour preuve l’agitation durant le deuil de Feu Mba Obame ou le dispositif de sécurité pendant plus d’une semaine à servit à sécuriser les personnes et les biens et aucun militant n’a été agressé ou maltraité malgré l’agitation produite par le cortège dans la capitale . La Crise économique bien que reele en parti , n’a pas empêché le gouvernement de régler la PIP ou d’accomplir l’augmentation des salaires des fonctionnaires , et c’est pour cela que la politique de diversification économique a été mise en place afin que les ressources gabonaises fournissent leurs utilité de par leur potentiel . Sur le plan social , le pouvoir d’achat à fortement été rehaussé par l’augmentation des salaires et par la creation d’emploi due aux différents chantiers infrastructures mais aussi par des structures comme l’ONE et la CNAMGS favorable à la diminution du coût de vie des Gabonais . En somme le gabon bien que présentants des lacunes sur plusieurs domaines présente pourtant des avancées et progrès considérables depuis 2009 grâce à une politique objective du Président de la République Ali Bongo Ondimba , ses assises sont donc véritablement un rassemblement de personnes en manque de promotion qui n’ont pas de véritable vue pour l’intérêt de la Nation Gabonaise .

  7. le pitchitchi dit :

    tu vis vraiment au Gabon toi? Tu es aveugle ou quoi?
    Donc tu résume le bilan d’ali au payement de la PIP et le semblant augmentation des salaires, mais franchement!

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