Réagissant à la déclaration de la Cour constitutionnelle, parue un jour avant le scrutin présidentiel, la coordination de campagne du candidat Jean Ping dénonce une atteinte à la légalité de l’élection présidentielle et une nouvelle tentative de cette institution «de s’ériger en bouée de sauvetage familiale d’un système Bongo/PDG». Ci-après, l’intégralité du communiqué publié à ce sujet.

© Gabonreview

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Présidentielle 2016 – Coordination nationale de campagne de Jean Ping

Communiqué de presse

Dans une déclaration diffusée le 25 août au soir sur Gabon Télévision, et reprise par le quotidien l’Union le vendredi 26 août, la Cour Constitutionnelle a annoncé des décisions de portée législative sur les conditions de participation au scrutin, qui portent atteinte à la légalité de l’élection présidentielle.

D’une part, sans jamais avoir été saisie par l’assemblée plénière de la Cénap, sans en avoir la qualité et en violation flagrante de la loi électorale en vigueur, la Cour Constitutionnelle autorise, dans cette déclaration, les militaires à voter en dehors des centres dans lesquels ils sont régulièrement inscrits, et l’ouverture de listes additives d’électeurs pour eux. Cette autorisation a pour conséquence de permettre à un électeur, en l’occurrence le militaire, de voter plusieurs fois dans plusieurs centres et bureaux de vote en s’inscrivant sur plusieurs listes additives, dès lors qu’il n’existe pas d’interconnexion informatique entre les différents bureaux de vote.

D’autre part, dans cette même déclaration, la Cour Constitutionnelle autorise « exceptionnellement », et pour le même scrutin du 27 août 2016, les électeurs à voter avec leurs cartes de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAMGS). Cette autorisation est tout aussi illégale. Elle viole gravement le code électoral, notamment l’article 54 de la loi 7/96 portant dispositions communes à toutes les élections politiques. Cette disposition légale conditionne notamment le vote par la présentation d’une carte Nationale d’identité ou d’un passeport en cours de validité, et en zone rurale, d’une pièce d’Etat-Civil.

Le Comité de campagne du candidat unique de l’opposition, Monsieur Jean Ping, dénonce de manière ferme et vigoureuse l’immixtion illégale et scandaleuse de la Cour Constitutionnelle dans le processus électoral. La Cour Constitutionnelle n’a jamais été saisie par l’Assemblée Plénière de la CENAP afin qu’elle se prononce sur les questions qui font l’objet de cette déclaration. En conséquence de quoi les scrutateurs de l’opposition et les représentants du candidat Jean Ping sont invités à :

N’accepter sous aucun prétexte l’ouverture d’une liste électorale additive tel qu’annoncé par la Cour Constitutionnelle qui, il faut le répéter, n’a strictement aucune compétence en la matière.

n’accepter aucune carte de la CNAMGS comme pièce d’identification d’aucun électeur dans les bureaux de vote le samedi 27 août 2016 pour l’élection présidentielle.

Le Comité de campagne de Jean Ping dénonce de la manière la plus virulente cette nouvelle tentative de la Cour Constitutionnelle de s’ériger en bouée de sauvetage familiale d’un système Bongo/PDG en fin de course. Il prend à témoin la communauté nationale et internationale sur les conséquences qui pourraient résulter de cette déclaration de la Cour Constitutionnelle qui n’a et ne peut avoir aucune valeur légale.

Fait à Libreville, le 26 août 2016

Le Président de la Commission Communication

Jean Gaspard Ntoutoume Ayi

 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Mamambo dit :

    Marie Madeleine Mborantsuo 1+2+3-

  2. Bading dit :

    UN FAUSSAIRE RESTE UN FAUSSAIRE

    BUREAU DE VOTE FANTOME
    Le CES privé de Louis a bien fermé ses portes et a laissé place aux habitations.

    Comment se fait-il que le bureau de vote de cet ancien CES apparaisse encore sur la liste des centres de vote retenus par le ministère de l’intérieur ?

    La technique est simple à comprendre, l’urne correspondant à ce bureau de vote ou les urnes correspondant aux bureaux de vote fictifs vont sortir de la CENAP, vont être bourrées et vont revenir à la Cenap avec des Procès verbaux fictifs en faveur d Ali Bongo.

    Je vous invite chacun dans sa zone à identifier les bureaux et centres de vote fictifs.

    Autre astuce des fraudeurs du PDG, le jour du scrutin, certains bureaux des centres de vote seront fermés toute la journée. Les inscrits de ces bureaux seront appelés à aller voter au bureaux voisins.

    Même pratique, l’urne correspondant à ce bureau sortira de la cenap et y retournera avec des PV fictifs au profit d’Ali Bongo.

    https://www.youtube.com/watch?v=xewFYf7zzRE

  3. Bading dit :

    UN FAUSSAIRE RESTE UN FAUSSAIRE

    Election présidentielle au Gabon : Ali Bongo le faussaire

    La fausse identité du président gabonais, longtemps connue des barons du pouvoir, l’oblige à multiplier les documents censés prouver sa légitimité. Mais, aujourd’hui, les langues se délient…
    En 2009, pour contourner l’article 10 de la Constitution, Ali Bongo s’est présenté à la présidentielle gabonaise en arborant un faux certificat de naissance, comme il l’a reconnu le 11 janvier 2015 sur RFI. Grâce à un scrutin truqué et le soutien sans faille de Nicolas Sarkozy, il l’a emporté.

    Avec un nouvel acte de naissance, aussi faux que le premier, et au risque d’enflammer le pays, il entend à nouveau être candidat à celle du 27 août prochain. Car Ali Bongo n’est pas le fils biologique du couple Bongo. Lequel, n’ayant pas fait les démarches pour l’adopter après son arrivée du Biafra, en septembre 1968, a préféré lui fabriquer un faux état civil. La nationalité d’Ali Bongo est donc incertaine. Ce n’est qu’un sans-papiers vivant au Gabon, un SPF («sans-papiers fixe»), selon l’expression assassine de Chantal Myboto, une des nombreuses ex-compagnes d’Omar Bongo.

    https://www.youtube.com/watch?v=EVbEUh2bUDk

    Contrairement à la légende devenue vérité d’Etat, l’actuel président gabonais n’est pas né le 9 février 1959 à Brazzaville. Voilà fort longtemps que cela est connu des principaux barons du régime. Pour mon livre Affaires africaines, publié en 1983, j’avais recueilli leurs confidences qui, dès cette époque, m’avaient permis d’affirmer que «la propre épouse du président gabonais n’a pas […] d’enfant.»

    https://www.youtube.com/watch?v=xewFYf7zzRE

  4. SEMA dit :

    Mborantsou,c’est quoi ça?
    Rassures toi,c’est pas 2009.Tu le veras de tes propres yeux.

  5. COMPRENDRE dit :

    MM tu veux encore favoriser la tricherie par des listes additives, par les procurations signés la president de la commission, par le vote massif des etrangers sans que les gabonais ne disent rien sinon emprisonnement. Au nom du Tout Puissant le Createur de toute chose, vos plans sont renversés et détruits. Quil ne vous permettre plus de mentir, de voler. Dieu agit stp, montre leur quils ne vont toujours pas faire ce quils veulent.

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