Au terme d’un procès en diffamation intenté par Yolande Nyonda, le ministère public a requis une peine de six mois de prison avec sursis contre notre confrère et une amende de 500 000 francs contre «Faits divers».

Jonas Moulenda, journaliste, rédacteur en chef de «Faits divers». © Facebook

Jonas Moulenda, journaliste, rédacteur en chef de «Faits divers». © Facebook


 
En avril dernier, suite à l’article intitulé «Yolande Nyonda citée comme commanditaire d’un crime rituel à Fougamou», paru chez nos confrères de Faits divers, la famille de Vincent de Paul Nyonda avait décidé d’attaquer en justice Jonas Moulenda, journaliste et directeur de l’hebdomadaire Faits Divers, aussi bien au Gabon qu’en France où il réside depuis deux ans. Au terme de la première audience, le parquet de Libreville a requis à l’encontre de notre confrère une peine de six mois de prison avec sursis et une amende de 500 000 francs contre l’hebdomadaire. Si le délibéré a été renvoyé à l’audience de vacation, la partie plaignante annonce deux procès différents en France. Le premier, qui devrait avoir lieu le 24 juin prochain, est lié à la même affaire, et un second relatif à un post du journaliste sur sa page Facebook, accusant Yolande Nyonda de «tentative d’assassinat». Les avocats de la plaignante espèrent obtenir du tribunal l’obligation pour Jonas Moulenda de publier la décision du tribunal.
Concrètement, il est reproché à notre confrère d’être l’auteur d’«un article qui laisse transparaitre une volonté manifeste de jeter l’opprobre» sur Yolande Nyonda. Le porte-parole de sa famille avait, d’ailleurs, affirmé que quelques heures avant la parution de cet article, le rédacteur en chef de l’hebdomadaire incriminé avait eu un échange avec la mise en cause sur cette question.
Selon le même témoignage, Yolande Nyonda avait alors exhorté son interlocuteur à poursuivre son investigation, disant ne pas se reconnaître dans les accusations liées à la disparition mystérieuse du jeune Etienne Doumambila Malata à Fougamou, aussitôt classée dans la localité comme un «crime rituel».
Pour le porte-parole de la famille de Vincent de Paul Nyonda, «toutes les personnes arrêtées à ce jour dans tous les crimes de Tsamba-Magotsi ne sont ni de près ni de loin des proches de Yolande Nyonda, encore moins associées aux activités politiques qu’elle mène dans ledit département». Ce que les avocats et la plaignante ont réaffirmé le 17 juin dernier lors de la première audience du procès organisé au Gabon.
Durant cette audience, François Pudowski et Bongho Mavoungou ont fustigé la «mauvaise foi et la mythomanie» supposées de Jonas Moulanda. S’évertuant à démontrer la diffamation imputée à l’article de Faits divers, les avocats de la plaignante n’ont pas manqué d’émettre des doutes sur les réelles motivations de notre confrère, assurant que leur cliente est «totalement étrangère» à cette affaire. «L’impartialité à laquelle est tenu le journaliste suppose qu’il mène une enquête approfondie, ce qui n’a pas été le cas pour le journal «Faits divers». C’est très choquant, de jeter en pâture une femme qui est parfaitement honorable, qui est mère de famille, qui fait honneur au Gabon et voit son honneur bafoué de cette manière», s’est même permis d’avancer François Pudowski dans une interview au site Gabonactu.com, le 21 juin courant.
Fondant  sa plaidoirie sur «le devoir de responsabilité du journaliste», il estime qu’il y a désormais lieu de «réparer l’honneur» de sa cliente, disant savoir compter sur la justice pour ce faire.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Jean nzela dit :

    Personne n’est au dessu de la loi. Il doit récolter ce qu’il a semé .

  2. imagine2016 dit :

    Jonas,
    Tu es un vrai journaliste d’investigations, tu es courageux , je dirai même téméraire.
    Tu as choisi le combat le plus difficile, celui de s’attaquer à ceux qui dissèquent femmes, enfants dans ce pays, et comme ce sont toujours les mêmes, c’est à dire les ambitieux politiciens et cadres voulant à tous prix s’accrocher ou décrocher un poste prestigieux, tu as touché la corde sensible, là où ça fait mal.
    Jonas, nous sommes des milliers à être à tes côtés, et nous savons tous ce que vaut la justice aux ordres des commanditaires….
    Ce que Madame Nyonda devra retenir de toute cette histoire, c’est qu’il est recommandé d’éviter les mauvaises fréquentations au risque soi-même d’être confondu aux pires bandits qui écument notre contrée. Cependant, vu l’ambition qui anime dame Nyonda, et sa proximité avec ses amis émergents assoiffés de pouvoir, il est difficile de ne pas avoir qqs doutes sur cette affaire… Du reste dans ce pays, aucun commanditaire respectueux ne vient crier sur la place publique sa culpabilité n’est ce pas? dame Nyonda coupable, pas coupable? j’hésite.
    Jonas, on sait que la justice moutouki du Gabon est comme la tour de Pise, elle penche toujours du côté du vice, du mal et comme tu es leur ennemi juré, ils ont décidé de te faire payer ton audace, ta curiosité à fourrer ton petit nez là où il ne faut pas.
    tiens bon, le jour est proche où cette justice aux ordres et ses magistrats véreux devront rendre des comptes!
    Courage jeune frère.
    Tiens bon jojo

  3. Meradie ndossi dit :

    On n’échappe pas à là justice. Car elle nous rattrape toujours

  4. Mengué Mba dit :

    Le Gabon est un ÉTAT de droit. Pour cela , ce Monsieur Jonas doit le savoir. Il mérite bien cette peine .

  5. Alexia dit :

    Il devra répondre de ses actes! Nul n’est au dessus de la loi. Il en a assez fait et à oublié que sa liberté s’arrête là où celle de l’autre commence.

    • Harvy dit :

      Alexia, je suis tout à fait d’accord avec toi, cependant je voudrai juste comprendre pour arriver à ta conclusion si:
      Le GABON est-il un pays ou un Etat..?
      Nul n’est au dessus de loi, d’accord si c’était un théorème.
      Je suis le premier à prêcher l’obéissance aux lois justes.
      L’obéissance aux lois justes n’est pas seulement un devoir juridique, c’est aussi un devoir moral.
      Pourquoi certains doivent violer la loi et d’autres la subir?
      Nous ne pourrons jamais oublier que tous les agissements de Hitler en Allemagne étaient « légaux». Il était « illégal » d’aider et de réconforter un juif dans l’Allemagne de Hitler. Mais je suis sûr que si j’avais vécu en Allemagne à cette époque-là, j’aurais aidé et réconforté mes frères juifs même si c’était illégal.
      Doit -on faire usage de cette même loi:
      – Quand des assassins sont entrain de tuer à volonté nos pères et mères, noyer à plaisir nos enfants, frères et sœurs?
      – Quand vous voyez un policier dans l’exercice de ses fonctions être tabassé par un citoyen , sans que cela n’émeuve les autorités?
      Alors vous comprenez pourquoi nous trouvons si difficile de l’admettre..
      Voyagez un peu pour voir comment la loi fonctionne chez les autres, bref comme beaucoup d’autres tu nages en pleine utopie.

  6. Petit Piment dit :

    #‎ÉgalitéDesChances même devant la loi !

  7. L'observateur dit :

    De quelle justice parlez vous?jonas moulenda a orienté son combat contre la passivité,le mutisme et le laxisme des autorités vis à vis des nombreux crimes rituels non resolus jusqu’à present qui endeuillent les familles du Gabon.De ton évidence,Jonas Moulenda dérange.Connaissant la détermination de l’homme et du journaliste émérite qu’il est,cela ne l’arrêtera pas retablir la vérité

  8. pheel dit :

    ohhh petit mytho bien fait pour toi

  9. Jean dit :

    On ne défie pas la loi. Ce monsieur s’est toujours un investi dans une posture hors la loi en oubliant que ladite loi n’a d’excuse pour des ignorants et les récalcitrants de de toute nature.

  10. Adrien mba dit :

    A force d’exercer la mythomanie on fini par en récolter les fruits

  11. Gabon en éveil dit :

    Calmos calmos! Moulenda a accusé qui de quoi au juste? Depuis que je suis cette histoire on parle bien d’une dame citée dans une affaire, et alors? C’est Moulenda qui a inventé ça? La présomption d’innocence ou de culpabilité s’il en est, est-elle synonyme de condamnation? Attention aux réactions disproportionnées qui peuvent clairement traduire un lourd sentiment de culpabilité… Ne dit-on pas que qui se sent morveux se mouche?
    C’est grave de voir à quel point on se focalise sur les interrogations légitimes d’un journaliste pendant que des familles entières sont plongées dans la torpeur sans qu’on ne soucie de faire la lumière sur ces horreurs. On voit bien de quel côté se trouve notre pseudo justice, n’est-ce pas? Sûrement pas du côté du bas-peuple, c’est clair. Qu’on continue à massacrer les Gabonais et que personne ne parle n’est-ce pas?

  12. Iboundji dit :

    « 1 individu conscient et debout est plus dangereux pour le pouvoir que dix mille individus endormis et soumis. » Gandhi.
    Gyèlu a sa gwèndilu ne misu me mbatsi [On ne dort pas en fermant les yeux d’1 autre] Proverbe Guisir
    « D’abord ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, ensuite ils vous combattent et enfin, vous gagnez. » Gandhi.
    Ya tsimbu ndossi mu dibeti U tsingue » [n’oublies pas le rêve parce que le nuit s’éternise ] Proverbe Massango

  13. matangoye dit :

    Arretez d’être mytho comme le moulenda que vous defendez. C’est le droit de la dame citée par lui dans son journal de lui porter plainte en diffamation. L’article ne dit aucunement qu’il est condamné, c’est juste le réquisitoire du procureur. Apprenez à lire, putain…

  14. Bassomba dit :

    Jonas, qui s’y frotte, s’y pique… mais je crois que tu le savais déjà depuis tes débuts à l' »Union »

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