Dix jours après le déraillement d’un train minéralier au PK 154, le ministre d’Etat en charge des Infrastructures a échangé avec le directeur de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) sur les travaux effectués depuis des mois en vue de la réhabilitation du chemin de fer. Il a assuré que ce récent accident ne menace en rien le contrat liant l’Etat gabonais à la société du Groupe Eramet.

Jean-Pierre Oyiba et Estelle Ondo, le 22 février, à Libreville. © Gabonreview

 

L’accident d’un train minéralier de Comilog survenu le 12 février au PK 154, ne menace en aucune façon la poursuite du contrat liant l’Etat gabonais à Setrag. Et si l’enquête annoncée par le gouvernement se poursuit, qui vise à déterminer les causes exactes de celui-ci, la réunion initiée jeudi 22 février par le ministre d’Etat en charge des Infrastructures avait pour but d’évaluer le niveau des travaux effectués dans le cadre du Programme de remise à niveau (PRN) des infrastructures ferroviaires. Un programme chiffré à 207 milliards de francs CFA, soit 146 milliards à la charge de Setrag et 61 milliards pour l’Etat gabonais, a précisé Jean-Pierre Oyiba.

Scènes de la réunion avec Patrick Claes, le directeur de général de Setrag. © Gabonreview

Pour le ministre d’Etat en charge des Infrastructures qu’accompagnait la ministre des Transports Estelle Ondo, il s’est notamment agi de «faire un point exact de la situation des travaux et de leur gestion», pour éviter que d’autres accidents ne surviennent. Toutefois, Jean-Pierre Oyiba a tenu à indiquer que, «le derniers déraillement enregistré ne doit pas nous faire perdre de vue qu’en 2017, il n’y a eu aucun déraillement. Ça signifie qu’il y a eu des améliorations significatives au niveau de notre voie ferrée». Et si le gouvernement «s’interroge» et tient à «s’accorder» avec son partenaire, ce n’est pas pour revoir la convention de concession signée avec la société du Groupe Eramet. «Il n’y a pas de crise à proprement parler entre l’Etat gabonais et Setrag», a-t-il insisté.

Au ministère des Infrastructures, l’accident du 12 février peut s’expliquer : «Le chemin de fer a été construit il y a plus d’une quarantaine d’année. Et depuis, cette voie ferrée n’a malheureusement pas subi de gros travaux d’entretien ou de renouvellement. La conséquence, c’est que, avec l’usure et l’utilisation intense de notre chemin de fer, en plus de l’augmentation du tonnage, nous enregistrons de plus en plus de difficultés, qui occasionnent d’importantes pertes matérielles et entraînent des désagréments de la part des usagers, notamment les passagers.»

Pour se prémunir de nouveaux accidents, Estelle Ondo a conseillé à Patrick Claes, le directeur de général de Setrag, de «renforcer l’aspect sécuritaire du transport ferroviaire, en réfléchissant à la construction des voies d’évacuation en cas d’accident». Pour la ministre des Transports et de la Logistique, il s’agit d’empêcher de nouveaux blocages de la voie ferrée en cas d’accident, comme cela a été le cas récemment. La réouverture de la voie est intervenue deux jours après le déraillement du train de Comilog. Le DG de Setrag a assuré que tout est fait dans la réalisation du PRN, dont il a annoncé le terme pour 2023.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. natty dread dit :

    mais pour assurer un entretien régulier de ce type d’infrastructures il faut 1) une volonté politique et 2) du pognon…c’est où?

  2. STF dit :

    La réouverture de la voie est intervenue 2 jours après le déraillement ! Laissez moi rire ! De qui se moque t’on ? Je devais aller à la Lopé du 16 au 19 février et aucuns trains ne circulaient ! Mensonges et compagnie !

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