Une rencontre d’échange sur la vie avec les conséquences de la lésion de la moelle épinière au niveau dorso-lombaire a été organisée, à l’Institut français du Gabon, le 20 février dernier, sous le thème «Bien s’informer pour mieux se prendre en charge».

Une vue de la salle bondée de monde. © Gabonreview

Une vue de la salle bondée de monde. © Gabonreview

 

Du fait de son caractère tabou, dû à l’ignorance qui l’entoure, les contours de la paraplégie, source de complication chez les personnes victimes et leurs familles, ont été abordé dans toute leur globalité le 20 février dernier par les spécialistes médicaux, au cours d’une rencontre d’explication, de conseil et de témoignage.

Les professionnels de la santé en phase d’explication. © Gabonreview

Les professionnels de la santé en phase d’explication. © Gabonreview

Contrairement à la majorité des personnes porteuses de ce handicap, qui choisissent l’isolement pour éviter de subir la pitié de la société, Emmanuel Mbadinga, plus connu sous le pseudonyme de «Manu», devenu paraplégique en 2010 à la suite d’un accident de voiture, s’est voulu un témoignage vivant, riche d’enseignements. Cette rencontre a été enrichie par la présence du radiologue Annie Raymond-Yeni, du neurologue Wora, de l’urologue Adrien Mougougou, du kinésithérapeute Oliveira, du psychologue Vicky, de membres de la société-civile et de responsables administratifs, qui, à tour de rôle, se sont ouverts à l’assistance, venue nombreuse.

Les organisateurs de cet échange entendaient créer un moment de complicité entre parents, patients, professionnels de la santé et pouvoirs publics. Ils avaient à cœur d’édifier l’ensemble des acteurs impliqués, de près ou de loin, dans la prise en charge de ce handicap, sur les traitements de certaines complications. «Malgré la motivation que j’ai de poursuivre mon action, je reste très limité par les exigences de la maladie. Les énormes difficultés à vivre avec une paraplégie me conduisent aujourd’hui à penser à tous ceux qui sont dans la même situation que moi», a indiqué Emmanuel Mbadinga.

Au Gabon, où il n’existe aucune statistique pour évaluer le nombre de personnes porteuses de ce handicap, la population la plus touchée est la tranche des jeunes de 17 ans et plus, selon le kinésithérapeute Oliveira. À l’issue de cette rencontre, un groupe de personnes a été désigné pour réfléchir à la mise en place d’un service d’aide et d’accompagnement à domicile pour les personnes handicapées ou dépendantes.

La paraplégie est la paralysie plus ou moins complète des deux membres inférieurs et de la partie basse du tronc, portant sur tout le territoire situé plus bas que la moelle épinière. Elle est due à une compression ou à une lésion de la moelle épinière au niveau dorso-lombaire. Il ne faut pas la confondre à la tétraplégie, qui s’en distingue par une lésion cervicale et non dorso-lombaire.

 

 
GR
 

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