Sur la base d’une décision de justice rendue le 30 juin 2016, maître Robert Ntchoreret, huissier de justice, a procédé à l’ouverture des locaux de cette société. Permettant ainsi aux investisseurs libanais, en conflit avec des hommes d’affaires chinois, et au personnel de l’entreprise d’accéder à nouveau au site.

Le portail enfin ouvert de Pogab. © Gabonreview/G.R. Mabicka

Le portail enfin ouvert de Pogab. © Gabonreview/G.R. Mabicka

 

L’usine de la société Pogab SA va pouvoir rouvrir. Robert Ntchoreret, huissier, sur la base d’une décision de justice, accompagné des agents de force de l’ordre et du département de l’Industrie, a procédé, le jeudi 28 juillet dernier, à l’ouverture de l’entrée principale du site, sis à Owendo, après le pont de la Société d’exploitation du transgabonais (Setrag). Devant le portail et même sous les arbustes avoisinants, se trouvaient plusieurs salariés de cette société venus vivre en direct ce moment tant attendu.

La visite des lieux nouvellement ouverts, les bureaux et installations saccagés. © Gabonreview/G.R. Mabicka

La visite des lieux nouvellement ouverts, les bureaux et installations saccagés. © Gabonreview/G.R. Mabicka

Quinze mois déjà, en effet, que le personnel de cette société a été contraint au chômage en raison de multiples rebondissements judiciaires dans l’affaire opposant Guohua Zhang, homme d’affaires Chinois, à l’investisseur Libanais John Bitar. Si un petit nombre de ces travailleurs a pu être embauché ailleurs, nombreux sont ceux qui ont souffert de cette situation. Mais l’examen du dossier au niveau du tribunal a permis à la justice gabonaise de donner raison à la partie libanaise.

Si les salariés de Pogab SA et les dirigeants libanais ont à nouveau accès aux locaux de l’entreprise, le redémarrage de l’usine pour la reprise des activités ne pourrait être effectif avant plusieurs mois. Une visite des lieux ayant permis de constater le vandalisme dont ont été l’objet les installations et équipements de l’entreprise.

En effet, en plus des bureaux qui ont été pillés, les installations électriques et informatiques ont également été mises à sac par des vandales, malgré la présence policière tout au long du litige judiciaire. Derrière la grande usine, par exemple, un camion-benne a été dépossédé de plusieurs pièces dont le moteur, tandis que les traces d’un feu allumé en dessous du camion, probablement pour l’incendier, ont été constatées.

Si les présumés auteurs de ce sabotage avaient déjà été appréhendés, selon une source bien informée, il reste que l’homme d’affaires libanais va devoir réinjecter de gros moyens pour redémarrer l’usine. «C’est dommage parce que John Bitar avait déjà investi environ 9 milliards de francs depuis la reprise de cette usine», a regretté Guy-Florent Kassa, le contrôleur de gestion de l’entreprise.

Les locaux de Pogab SA ont été scellés le 15 avril 2015, sur une décision de la justice saisie par Guohua Zhang. Un conflit judiciaire a démarré en 2009 entre le Libanais John Bitar et le Chinois Guohua Zhang qui s’affrontaient pour la reprise des actifs de Pogab SA, filiale de l’ex-leader européen du contreplaqué Plysorol, repris alors par une société chinoise et placée en redressement judiciaire. Les deux antagonistes se déclaraient tous les deux propriétaires de cette entreprise. Le Chinois estimant que l’Etat gabonais lui a cédé l’entreprise en avril 200, alors que le Libanais se basait sur l’exéquatur de la justice gabonaise d’octobre 2010 demandant de faire appliquer une décision du tribunal de commerce de Lisieux en France, ayant choisi l’offre du groupe John Bitar. Tout est bien qui fini bien… pour les employés et le Libanais. Pas pour Guohua Zhang, le Chinois.

 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. mba yves dit :

    Bonjour,

    La dernière décision de la cour de cassation vient confirmer celles de la cour d’appel et du tribunal de première instance.

    Les personnes qui sont opposées à l’exécution de ces décisions sont : SIDONIE FLORE OUWE, SERAPHIN MOUNDOUNGA, MIREILLE ODJANI et NDONG ESSAME. La raison de cette opposition s’explique par les importantes sommes d’argent reçues du chinois ZHANG ( montants perçus 750 000 000 FCFA ). Une partie de cet argent a transité à ALLEGIANCE par le canal de JEAN PIERRE OUWE et MBINGUI MOISE.

    Le constat fait lors de l’ouverture de l’entreprise est le suivant : bureaux administratifs saccagés et pillés, matériels roulants démontés, usines sabotées. Tout cela en présence des policiers de la préfecture de police de Libreville entretenus par ZHANG ( le préfet de police, le colonel NGOMA le sait très bien ).

  2. Jean dit :

    C’est le Gabon-industriel qui est en avant.

  3. Meradie ndossi dit :

    Tout est bien qui fini bien… pour les employés et le Libanais

  4. Pharel MEZUI dit :

    C’est une bonne chose force este à la justice

  5. Alexia dit :

    Bravo et vivement que la réouverture se fasse

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