S’ils assurent n’avoir pas subi de sévices lors de leur détention et reconduite aux frontières du Gabon, la centaine d’expulsés Maliens dénonce une campagne ciblée.

Les immigrés clandestins maliens, de retour au bercail. © maliweb.net

Les immigrés clandestins maliens, de retour au bercail. © maliweb.net

 

Comptant parmi les 460 clandestins rapatriés du Gabon en début de mois, 129 ressortissants Maliens ont regagné leur pays le 12 août dernier. Ils y ont été accueillis à la direction générale de la Protection civile de Sogoninko, qui a assuré leur prise en charge sanitaire et alimentaire ainsi que leur acheminement dans leurs lieux de résidence respectifs. A cette occasion, le représentant des expatriés a dénoncé une campagne d’expulsion des ressortissants ouest-africains. «Je ne connais pas de prétexte valable pour notre rapatriement, mais ce qu’ils nous avaient reproché c’est la non-possession de cartes de séjour», a déclaré Cheiknè Dramé. «On nous demandait, à chaque coin de rue, de présenter nos papiers», a-t-il prétendu. Or, a-t-il expliqué, «la livraison de ce document est arrêtée par les autorités gabonaises depuis près de trois ans. Seuls ceux qui sont entrés par la voie normale, c’est-à-dire munis d’un visa ou d’une autorisation de circuler peuvent s’en procurer». «Si l’accès à ce document était lié à de l’argent, aucun d’entre nous ne serait là aujourd’hui et dans ces conditions. Comme on ne peut pas l’avoir avec de l’argent, et que nous ne sommes pas chez nous, nous sommes contraints de nous conformer à leur loi», a-t-il lâché, ajoutant : «Au moment de notre expulsion, on n’a été ni tabassé ni torturé».

Une affirmation qui contraste avec les déclarations des Sénégalais, qui ont accusé le Gabon de violations et tortures de migrants sur son territoire. Une plainte a même été annoncée à cet effet. N’empêche, Cheiknè Dramé a insisté sur le caractère ciblé de cette expulsion, visant les seuls ressortissants d’Afrique de l’Ouest, même s’«il reste encore des Maliens sans papiers sur le territoire gabonais». Selon le témoignage d’un autre ressortissant malien, parmi eux figurent des gens ayant passé six mois en prison avant d’être rapatriés. D’autres y ont fait 20 jours. Le porte-parole des expatriés a adressé ses remerciements à l’ambassade du Mali au Gabon et au président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur, qui «ont fait tout ce qui est en leur pouvoir afin (qu’ils puissent) disposer des cartes de séjour ».

Abondant dans le même sens, le chef de cabinet du ministre des Maliens de l’extérieur a affirmé : «L’arbre ne doit pas cacher la forêt. On doit comprendre qu’aller à l’extérieur demande de mettre en place certaines conditions. Le gouvernement fera ce qu’il a à faire, mais que les compatriotes comprennent que la migration a des règles et des principes qu’il faut respecter». Toutefois, a souligné Sidibé Mahawa Haïdara, «même si ceux qui partent ne respectent pas les règles édictées en la matière, je pense qu’on doit pouvoir cerner cette question dans une certaine solidarité entre pays africains».

Pour rappel, le Gabon a procédé, le 3 août dernier, à la reconduite aux frontières de 460 immigrés en situation irrégulière. Au total ce sont 129 Maliens, 84 Burkinabè, 60 Sénégalais, 40 Togolais, 38 Nigérians, 20 Béninois, 8 Ghanéens et 3 Gambiens qui ont embarqué à bord d’un bateau affrété pour la circonstance.

 

 
GR
 

9 Commentaires

  1. Gab241 dit :

    Pourquoi! 20 béninois seulement? C’est pas normal! Les envahisseurs, les étrangers les plus détestés des gabonais. Ces béninois qui ont envahis toutes nos stations services! Seul PetroGabon où l’on trouve encore des pompistes et gérants gabonais. Alors que au Bénin vous ne verrez jamais ça. Pendant ce temps, les pauvres gabonais sont bien au chaumage. Alors comment ne pas être xénophobe devant cette réalité? Les autres communautés d’Afrique de l’Ouest sont sans histoires, même les Nigérians sans des enfants de coeurs devant les béninois au Gabon.

  2. kolomabele dit :

    Les autorités gabonaises ont respecté les droits humains. C’est pas toujours le cas dans certains pays africains. Quand le Congo-Brazza et l’Angola expulsent les Zaïrois, c’est toujours dans des conditions infrahumaines: tortures, extorsions, viols des femmes, et même des tueries. C’est la chasse à l’homme dans les quartiers des grands agglomérations. L’ex Zaïre a pourtant des frontières communes avec l’Angola et le Congo.On trouve les mêmes ethnies de part et d’autre des frontières.
    L’Angola expulse de son territoire chaque année des dizaines des milliers des Zaïrois sans-papiers. Le Congo-Brazza en mis dehors près d’un demi million en 2014.

  3. ebanda dit :

    Que les autorités créée un numéro vert gratuit pour la dénonciation des engrangé en situation irrégulière (car j’étouffe dans mon pays le Gabon)

    • persquen dit :

      Mon cher ou ma chère ebanda, votre post a des relent de déjà vu.
      « MARECHAL NOUS VOILA », l’étoile jaune a déjà été utilisé, vous voulez prendre quoi comme emblème pour les non-gabonais et vos camps de rééducation par le travail vos allez les installés ou? Makokou, Bitam, Franceville????????????? et normalement il doit rester des stocks de ziclon B quelques part ou alors au gaz déchappement de camion diesel. On commence avec un numéro vert et sa fini en usine a savonnette.

  4. kombila dit :

    En Afrique de l’Ouest, les Gabonais ont une très mauvaise presse, nourrie et entretenue essentiellement par des expulsés ouest-africains sans-papiers, qui évitent soigneusement de piper mot sur leur statut illégal sur le territoire gabonais. Pour le cas du jour, je veux simplement m’étonner de ce que cette opération parait avoir pris un soudain coup d’arrêt. Car, il me souvient qu’un haut fonctionnaire gabonais, en charge de la Sécurité Nationale, affirmait il y a quelques années, que le seuil de tolérance de 4% d’étrangers sur le territoire au Gabon, est largement dépassé, « atteignant actuellement les 17% ». Sur cette base, il reste donc surprenant que 460 immigrés illégaux seulement ont été expulsés. D’ailleurs, quel est l’impact de cette opération sur l’afflux des migrants illégaux ?

  5. yaali dit :

    vous me faites tous de la peine et pitié avec commentaires à la con.c’est vous qui etes certainement les premiers à aller signer le cahier de bons chez les »beninois,maliens etccc ».etes cpable de tenir un business, les etrangers nous percoivent comme des malheureux et des pareusseux patentés.il n’y a que les gabonaises qui bossent, sauf les quelques qui se font entretenir. Commencez à vous bouger le cul, travailler, construisez et n’attendez pas toujours qu’on vous donne tous, comme l coca, l’argent du taxi ou la carte de recharge comme certain; Pfuuuuuuu, vous parlez à tous les temps mais vous ne travaillez que pendant quelques saisons.

    • Gab241 dit :

      YaAli,

      Mets tes papiers à jour, cherches à avoir ta carte de séjour et tu auras aucun problème avec les Gabonais. Donc, pas la peine d’insulter ceux qui t’offre l’hospitalité. Il faut être en règle, c’est tout, ou tu dégage!

  6. Nancy dit :

    Il faut être en règle pour résider au gabon

  7. l'ombre qui marche dit :

    Il faut vider le Gabon de 13% d’étrangers surtout ceux qui ne sont pas en règle c’est clair net et précis on vu les images en Afrique du Sud et cerise sur le gâteau jacob zuma a laissé faire et a même soutenu son peuple! Mais comme les étrangers ont décidé de phagocyter le Gabon quand on touche à un d’eux c’est le branle bas de combat! j’ai déjà fait quelques jours en afrique de l’ouest ce sont de bons xénophobes approchez une femme touareg par exemple vous m’en direz des nouvelles! Mais tout ceci est de la faute des bongo et leurs séides »Quand un étranger nous apporte sa force de travail apportons lui en retour notre amitié » d’accord! Mais quand un étranger nous apporte sa force de nuisance que devrions nous faire? Tenez en Europe par exemple la polygamie est passible de prison qui parmi ces étrangers s’y aventurent avec leurs harem? »MUYIBITSI A BOQUE NGO NUNGUI » « LE VOLEUR A ASSASSINE LE PROPRIETAIRE DU CHAMP » PROVERBE GABONAIS DE L’ETHNIE MASSANGO!

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