Le recensement des petites et moyennes entreprises et des artisans, en vue de l’élaboration d’un annuaire en prélude à la Can 2017, ne suscite pas d’enthousiasme.

Les entrepreneurs gabonais trainent le pas quant au programme «Développement de l’entrepreneuriat». © Gabonreview

Les entrepreneurs gabonais trainent le pas quant au programme «Développement de l’entrepreneuriat». © Gabonreview

 

Le programme «Développement de l’entrepreneuriat», initié par le ministre du Commerce, des Petites et moyennes entreprises, de l’Artisanat, du Tourisme et du Développement des services ne suscite toujours pas l’engouement escompté. Absence d’explications ou simple scepticisme des managers ? Rien n’est certain.

Madeleine Berre, ministre du Commerce, des Petites et moyennes entreprises, de l’Artisanat, du Tourisme et du Développement des services. © D.R.

Madeleine Berre, ministre du Commerce, des Petites et moyennes entreprises, de l’Artisanat, du Tourisme et du Développement des services. © D.R.

Madeleine Berre dit avoir observé que cette opération n’a pas l’écho attendu, les PME nationales ayant des réticences à se faire connaître. «Il ne s’agit pas de faire un recensement pour en faire un. Il s’agit de savoir qui vous êtes, dans quel secteur vous évoluer et comment nous pouvons faire pour adapter la politique d’accompagnement qui est la nôtre pour vous aider au mieux. Nous avons besoin de vous connaître parce que nous souhaitons vous accompagner, vous tirer par le haut et après tout, récompenser les meilleurs d’entre vous et vous donner la possibilité d’avoir accès à la commande publique qualitativement, à la commande privée et même au financement», a-t-elle réexpliqué le 10 juin dernier, en marge de la session de formation aux outils de la notation financière.

De fait, l’identification des PME doit déboucher sur la réalisation d’un annuaire qui sera soumis au comité d’organisation de la Can 2017, l’objectif ultime étant de permettre aux entreprises nationales de glaner des marchés et contrats de sous-traitance. Faute de données statistiques fiables, il est difficile d’apporter des réponses adaptées à la situation actuelle. Raison pour laquelle Madeleine Berre invite les  PME à se faire enregistrer.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Boussamba dit :

    le ministère des PME n’a jamais identifié les entreprises gabonaises ? ces entreprises sont bien enregistrées au ministère du commerce ou pas ? Ce recensement n’est pas « catholique « …….pourquoi maintenant ? après les présidentielles ce sera trop tard ?

  2. Un chef d'entreprise avisé dit :

    Amateurisme ou politique spectacle?

    Si j’ai bien compris, Mme la ministre des PME veut recenser les PME en vue de la constitution d’un annuaire à soumettre aux organisateurs de la CAN 2017, pour des marchés de sous-traitance!!!! Et cela à 6 mois de l’événement!

    Il faut peut-être apprendre, ou rappeler, à Mme la ministre que la plupart des marchés liés à la CAN 2017 sont déjà signés depuis 2 ans, et les chantiers en cours de finalisation. Si ce n’était pas le cas, ça voudrait dire que le Gabon ne sera pas prêt en Janvier 2017.

    Les marchés de la CAN 2017 ont, une fois de plus, une fois de trop, ont déjà été distribués aux mêmes entreprises. Et ce, depuis la désignation du Gabon comme pays hôte de l’événement.

    Si Mme la ministre veut faire un travail efficace, en la présumant sincère dans sa démarche, elle devrait se battre auprès de ses collègues en charge des infrastructures, de l’économie et du budget pour que le code des marchés publics soient respecté. En effet, il y est écrit que l’appel d’offres ouvert est la règle de base pour toute commande publique. Et dans ce code des marchés publics, il y a des articles qui traitent de la préférence nationale (priorité accordée aux entreprises dont les capitaux sont détenus par les nationaux, entre autres).

    Faire appliquer le code des marchés publics, obliger les organisateurs de la CAN à passer toute commande par appel d’offres ouvert, est bien plus efficace que chercher à préalablement recenser les PME, pour ensuite leur « distribuer » des marchés. La pratique de « distribution des marchés » après un recensement préalable est justement ce qui est reproché aux émergents actuels, à savoir qu’ils ne travaillent qu’avec les « copains-coquins ». Maintenant, si pour des besoins de statistiques, la ministre des PME voudrait savoir la répartition des PME par secteur d’activité, l’évolution de leurs activités, etc., qu’elle s’adresse aux structures publiques qui sont chargées de gérer ces informations (Chambre de Commerce, DG Statistiques, DG Économie, ANPI, etc.). Là encore, l’action de Mme la ministre sera, par exemple, plus efficace en se battant pour que la Chambre de Commerce reçoive (de son gouvernement) les subventions prévues pour mener à bien ses missions, plutôt que de chercher à faire le travail à sa place.

    En résumé, Mme la Ministre:

    1 – Battez vous pour qu’il y ait des appels d’offres ouverts pour toute commande publique, dans le respect de l’équité, et vous verrez les PME que vous cherchez. Savez-vous que dans les localités de Port-Gentil, Oyem et Bitam, le COCAN a décidé de financer la mise à niveau de structures hôtelières privées? Sur quel critères s’est-on appuyé pour sélectionner tel hôtel ou tel autre? Et y a t-il des appels d’offres pour les travaux de sous-traitance auprès des majors adjudicataires des marchés d’infrastructures (stade omnisports O. BONGO, stades d’Oyem et Port-Gentil, etc.). ?

    2 – Battez vous pour que les structures d’encadrement des PME créées par les pouvoirs publics jouent pleinement leur rôle, et vous aurez les données statistiques qui vous permettront de mesurer l’efficacité de l’action publique.

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