Réuni le 24 mars dernier pour arrêter les comptes définitifs de la société pour l’exercice 2014, le Conseil d’administration de la filiale gabonaise de la major pétrolière française a livré des résultats en net recul et un chiffre d’affaires en baisse de 15%.

Total Gabon, une baise de forme prévisible en 2014. © Gabonreview

Total Gabon, une baise de forme prévisible en 2014. © Gabonreview

 

Au terme de sa session du 23 mars dernier, le conseil d’administration de Total Gabon a annoncé une chute de 71% de son résultat net en 2014, à 88 millions de dollars contre 302 millions en 2013. Pour la compagnie pétrolière, «l’effet de la baisse conjuguée du prix du Brent et des volumes de brut vendus, l’augmentation des coûts d’exploitation et de logistique et l’impact de la clôture du redressement fiscal» sont les principales raisons d’une telle méforme, que d’aucuns avaient pressenti à l’annonce des résultats des différents trimestres au cours de l’année. A la clôture de l’exercice, l’on annonce que le prix moyen du Brent s’établit désormais à 99,0 dollars par baril en moyenne sur l’année 2014 contre 108,7 en 2013, et que la production de pétrole de Total Gabon en 2014 s’élève à 47 000 barils par jour (b/j), contre 46 900 en 2013. Ce qui, indique la compagnie, justifie ce résultat.

Côté chiffre d’affaires, Total Gabon a annoncé qu’en 2014, il s’élève à 1 538 millions de dollars contre 1 813 millions en 2013, soit un recul de 15%, malgré une production légèrement supérieure en 2014 par rapport à 2013. Un résultat qui impacte fortement la capacité d’autofinancement globale de la compagnie, qui ressort à 628 millions de dollars en 2014 contre 1 016 millions en 2013. Total Gabon y voit une des conséquences de l’augmentation des coûts d’exploitation liée à la campagne d’intervention sur puits, et des coûts de logistique.

Alors que l’assemblée générale prévue pour le 27 mai prochain permettra certainement de ratifier la nomination d’Henri-Max Ndong-Nzue en tant que administrateur-directeur général, Total Gabon entend rebondir pour l’exercice 2015. La major française procède depuis peu au traitement des données de la campagne sismique 3D débutée en septembre 2014 pour couvrir la partie ouest du permis Diaba. De même, le passage en troisième période a été demandé sur le permis Nziembou (opéré par Perenco) tandis que le puits Igongo-1ST, foré au troisième trimestre 2014, a rencontré une accumulation de pétrole et de gaz, qui est en cours d’évaluation. La compagnie pétrolière annonce qu’une phase pilote de développement incluant le raccordement du puits au champ d’Echira, devrait démarrer au mois d’avril 2015. Dans le même temps, les opérations de forage de la phase 3 du projet de redéveloppement d’Anguille se poursuivent. Le puits AGMN 079 est sur le point d’être complété et le puits AGMN512, temporairement utilisé comme producteur, a été reconverti en début d’année en injecteur d’eau.

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. marc dit :

    Incroyable, notre petrole rapporte 13 milles milliards de francs cfa a total, et nous nous avons un budget de 3000 milles milliard a peine, a pauvre Gabon piller de ces richesses avec la complicité des gouvernants

  2. petit citoyen dit :

    je suis particulièrement étonné de savoir que lorsqu’on parle des richesses du sous sol gabonais on ne fait jamais mention de ce que rapporte l’exploitation de nos pierres précieuses (l’or et le diamant).dans les lois de finance successives , aucune mention n’est fait sur les revenus de cette activité.
    et pourtant des compagnies marocaines et des personnes privées, exploitent l’or dans notre pays, le diamant n’est pas en reste.
    le ministère des mines accorde bien des permis d’exploitation. mais l’activité se déroule en circuit fermé au bénéficie des principaux chantre de la bonne gouvernance, de l’égalité pour tous et de l’émergence du Gabon en 2025. quelle hypocrisie.

  3. kevin dit :

    c’est une mauvaise nouvelle pour Delta Synergie la Compagnie des Bongo, prédatrice de l’économie gabonaise.
    les dividendes extorqués à Total Gabon au détriment du Budget de l’Etat, seront relativement maigre cette année.

  4. l'ombre qui marche dit :

    Nous attendons que PERENCO GABON publie ses résultats elle qui se targue d’être maintenant la première entreprise pétrolière du gabon mais cela serait étonnant avec une société qui est comme larron en foire avec le régime en place il suffit de voir comment elle traite ses employés quant aux marocains ils ne sont pas prévoyants quand le régime chutera nos allons reprendre GABON TELECOM et elle redeviendra NATIONALE en appelant le peuple a payer des actions pour sa recapitalisation et le même principe sera appliqué à AFRICA no1 afin qu’elle redevienne le GRAND TAMTAM D’AFRIQUE QUI RENDAIT SI FIER LES AFRICAINS cette potion devra être appliqué pour redonner vie à AIR GABON avec son joli sigle de perroquet vert avec pour nouveau slogan par exemple » LA PRESENCE DU GABON DANS LE CIEL AERIEN »

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