L’opérateur pétrolier a récemment confirmé la cession du gisement de Mboumba à la Société nationale d’hydrocarbures.

Le site du gisement Mboumba. © Total Gabon

Le site du gisement Mboumba. © Total Gabon

 

Pour se recentrer sur son cœur d’activité, Total Gabon a décidé de se séparer de Mboumba. Alors que la filiale gabonaise du groupe français subit, depuis plusieurs mois, les effets de la crise de l’industrie pétrolière, sa décision procède d’un choix stratégique. Pour sa direction générale, il s’agit de coller aux exigences du nouvel environnement économique en réduisant les coûts et en consacrant les ressources aux investissements créateurs de valeur. Et si, ces dernières semaines, des sources assuraient à nos confrères d’Africa Energy Intelligence que la major française saisissait, en réalité, l’opportunité de la baisse du prix du baril de pétrole pour se séparer de certains actifs, Henri-Max Ndong-Nzue, sans nier la cession de ce gisement, a tenu à indiquer que c’est un excellent actif avec une production stable d’environ 1 000 barils par jour. Mieux, il possède un potentiel gazier intéressant, idéalement situé entre Port-Gentil et Libreville. En revanche sur le plan opérationnel, il est excentré par rapport à la zone d’activité offshore d’Anguille, Torpille et Grondin.

En dépit du potentiel gazier de Mboumba, la société pétrolière a choisi de le céder à l’Etat, alors qu’elle l’exploitait depuis 1980. D’aucuns rapportent toutefois que le contrat de Total Gabon était arrivé à échéance, quand d’autres croient savoir qu’il courait jusqu’en 2019. N’empêche, le site, qui serait loin d’être «un boulet», devrait être officiellement attribué à la Société nationale des hydrocarbures (SNH) avant la fin de l’année en cours. Reste à savoir si le nouveau propriétaire de ce gisement, dont le coût d’exploitation est estimé à des dizaines de millions de dollars, sera capable d’assurer son maintien. D’autant que, sur Mboumba, le volume d’eau qui sort des puits est de plus en plus important et la séparation de l’eau et du brut coûterait près d’un dollar par baril. Face à cette difficulté éventuelle, la SNH tenterait de trouver de nouveaux partenaires, alors qu’elle n’a que moyennement réussi depuis sa création.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. ghis dit :

    Juste espérer que les nouveaux dirigeant qui sortent de l’onep ne tombent pas dans un récrutement des amis car ils savent qu’ils ya des jeunes trés compétent.
    C’est un beau défi,il faut prendre exemple sur les angolais.

  2. Martonne Playzir dit :

    Ça aurait été plus optimal dans le cadre dun échange du  »pétrole contre logements », ce que j’ai pensé en voyant le titre porter l’acronyme SNH.

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