Niant toutes les initiatives menées en vue de la réhabilitation de leur parti politique, le ministre de l’Intérieur dit n’avoir jamais été saisi par les dirigeants de l’Union Nationale.

Guy-Bertrand Mapangou, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique (image d’archive). © Gabonreview/Steve Jordan
Guy-Bertrand Mapangou, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique (image d’archive). © Gabonreview/Steve Jordan

 

Juillet 2013, Addis-Abeba. La délégation de l’Union nationale avec Jean Baptiste Natama, le directeur de cabinet de Mme Zuma. © jp-rougou.blogspot.com
Juillet 2013, Addis-Abeba. La délégation de l’Union nationale avec Jean Baptiste Natama, le directeur de cabinet de Mme Zuma. © jp-rougou.blogspot.com

Sujet récurrent dans les milieux politiques, véritable épine dans le pied de la majorité, la réhabilitation de l’Union nationale (UN) est toujours d’actualité. La récente sortie du ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de l’Immigration et de la Décentralisation en dit long sur le sujet. Passée à la semi-clandestinité depuis sa dissolution le 27 janvier 2011 par un arrêté taillé sur mesure, consécutif à la prestation de serment d’André Mba Obame, un candidat indépendant à l’élection présidentielle anticipée de 2009, ce parti politique de l’opposition est loin de recouvrer sa légalité. Pour cause, a confié Guy Bertrand Mapangou au cours d’un entretien accordé au quotidien L’Union (n°11700), les responsables de cette formation politique ne se remueraient pas assez à son goût, pour tenter d’arranger la situation de leur parti. Grossier mensonge ? Qu’à cela ne tienne, il dit n’avoir rien vu venir qui permette de prouver l’attachement de l’Union nationale à revenir sur le devant de la scène en tant que «parti politique reconnu». «J’entends les responsables de cette formation politique effectivement dissoute parler d’une recommandation de l’Union Africaine que je n’ai, du reste, jamais vue», a affirmé le premier flic du pays, selon lequel «lorsqu’on parle de dissolution ou de réhabilitation, c’est qu’il y a une autorité compétente».
Aussi, confie-t-il : «Pour ma part, je vous avoue que je n’ai jamais été saisi par les responsable de ce parti qui a été tout de même dissous dans un contexte bien précis.» Si les propos du ministre de l’Intérieur ont du mal à passer auprès des militants et sympathisants de la formation politique de l’opposition, c’est parce que, rappellent certains, ses responsables, notamment Zacharie Myboto, Casimir Oye Mba et Jean-Pierre Rougou se démènent depuis plusieurs années pour sa réhabilitation. Leurs efforts seraient-ils aussi vains et insuffisants au point de passer inaperçus pour le pouvoir qui semble de plus en plus appréhender le retour de ce parti ? Tout porte à croire que oui. Du moins, le déni des autorités des nombreuses initiatives menées par les responsables de l’UN en dit long.
Néanmoins, quelques interrogations se posent au sujet de ces différentes initiatives, notamment celle relatives à l’appel de l’Union Africaine (UA) consécutif à une visite de Zacharie Myboto, le 8 juillet 2013, au cabinet de Nkosazana Dlamini Zuma, présidente de la commission de l’UA. Alors que des séances de travail avaient été rapportées et auraient abouti à une recommandation de l’organisation africaine aux autorités gabonaises en vue de la réhabilitation du parti dissous, plus rien n’a filtré sur cette question. Le dossier se serait égaré dans les méandres de l’administration, notamment du ministère des Affaires étrangères où il fut reçu et enregistré et où des séances de travail avec d’autres départements furent annoncées sans jamais se tenir.
 

 
GR
 

21 Commentaires

  1. rodrigue dit :

    Aah ! On met de l’eau dans son vin, hein ?

    • gee dit :

      on ne dit pas qu’il ne doit pas jouer son rôle mais quand tu lis ce qu’il dit est ce sérieux?depuis que les dirigeants de l’un entreprennent des démarches pour réhabiliter le parti ils s y opposent ce qui n’est pas juste,c’est normal il défend l’intérêt du pdg car étant ministre de l’intérieur,le jeux démocratique doit aller jusqu’au bout surtout quand on sait qu’on est compétent.on ne peut pas être juge et avocat,il doit savoir faire la différence du moment ou il porte le pagne pdg ou la veste de ministre de l’intérieur.

    • Le citoyen libre dit :

      Le pouvoir de décision ont le met au service du peuple et de ses libertés. Si on s’en sert pour agir de manière déloyal et méprisant en l’endroit d’une partie du peuple on ne peut pas prétendre être de bon gouvernants. Et les conséquences d’une telle gouvernance qui divise peuvent être néfastes : les guerres. Alors les gouvernants qui jouent avec les libertés et la loi sont à combattre ainsi que leurs décisions iniques.

  2. Le citoyen Libre dit :

    Avait-il besoin d’être saisi par les responsables de l’UN pour se pencher sur ce dossier pour faire assoir la démocratie au Gabon ?
    Un parti de moins dans l’opposition c’est une bonne chose pour le pouvoir en place.

  3. eternite dit :

    Le ridicule quand tu nous tiens… la bataille de la communication commence à être perdue monsieur Mapangou…
    Une recommandation de l’UA remis aux calendes grecques… le monde entier vous regarde Etat gabonais, vos actions répressives envers le peuple, ne tromperont plus personne….

  4. La Fille de la Veuve dit :

    Guy-Bertrand Mapangou,
    C’est le peuple et le peuple seul qui, en se débarrassant de vous, réhabilitera l’Union Nationale.
    L’Administration est écrite. Vous souhaitez désavouer Jean-François Ndongou et appeler l’UN à discuter avec vous ?! C’est peine perdu.
    Au mieux, vous avez la possibilité d’annuler l’arrêté de Ndongou sans que rien ne vous soit demandé. Sinon, de vous l’Union Nationale et les Gabonais n’attendent plus rien. Mais alors là, rien du tout.
    MOUF!

  5. MASTER.R dit :

    de qui se moque t on au pdg? je crois d’eux même…

  6. MASTER.R dit :

    dans un pays qui se veut démocratique et républicain on interdit pas les partis politiques cela montre l’amateurisme et ça été la plus grosse faute politique de ce gouvernement.

  7. Bill dit :

    Aaaaah Mapangou faut embêter les gens si vous voulez réhabiliter ce parti injustement dissous faites-le simplement il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.Ce n’est pas en réglant par petites touches les problèmes susceptibles d’être posés au cours d’un dialogue politique tant attendu que vous allez éviter la conférence nationale souveraine ou le dialogue politique appelez ça comme vous voulez.

  8. gee dit :

    Ministre pedegiste vraiment tu n’es pas un ange

  9. Muan Mabik dit :

    mapangou ! votre heure a sonnée mon frère…
    UN existe dans les coeurs des gabonais ! on a pas besoin de negocier avec toi car se serai trop te valorisé alors que tu ne le merite pas du tout. tu peux toujours attendre l’arrivée des Responsables de UN.votre fin est proche mon frére , on verra encore ou tu ferras le ngounda ngounda

  10. AKONE dit :

    C’est le début de la conférence nationale souveraine. Après viendront tour à tour: la limitation à deux des mandats présidentiels, l’éviction de Mme Marie-Madeleine Mbourantso de la Cour Constitutionnelle, la refonte de la CENAP, la refonte des médias du service public, etc… M. Ministre de l’intérieur doit démissionner de ses fonctions car partisan…

  11. Le Miroir de la petite émergence. dit :

    MAPANGOU arrête de nous distraire ; même si tel aurait été le cas, aurais tu eu le courage de réhabiliter ce parti? La réponse est NON.

  12. M.Djabioh dit :

    Qu’il fouille dans ses archives, il trouvera la lettre de protestation contre cette décision arbitraire. Cette lettre, adressée à son prédécesseur porte la signature de Mr Zacharie Myboto.

  13. J'ai mon acte de naissance. dit :

    1. Question de principe!
    L’Administration reste et les hommes passent. Par le principe de continuité de l’administration, ce M. ne peut venir se défendre en disant qu’il n’a pas été saisi. Et il ne sera jamais sais lui, en tant que GBM. La personne à saisir ici est une personne morale, une institution et non une personnalité. JFN avait été saisi, par conséquent GBM a été saisi au non de la continuité. La question qu’il faut se poser est celle de savoir s’il voulait être saisi en tant que MAPANGOU (Dans ce cas on est pas en république) Sinon, après son départ il faudra saisir X, Y et même Z.
    Je n’ai pas fait l’école, mais svp GBM, faites tourner les neurones même une fois par semaine, vous n’aurez pas un AVC.
    2. Une faiblesse
    Depuis que l’UN a saisi les autorités pour sa réhabilitation, personne du coté du pouvoir n’a assez de Cou…pour prendre des responsabilités. Je me souviens que l’UN est allé jusqu’à voir des horizons extérieurs (l’UA) rien a été fait.
    Voici que l’opposition est plus radicale que jamais et plus déterminée, puissante, on veut nous faire croire que l’UN est restée dans la clandestinité parce que les responsables n’ont pas saisi GBM.
    Vous avez peur et merci de le reconnaître. Pour gagner un peu de crédibilité et faire un semblant de démocratie vous voulez rétablir l’UN. Mais c’est mauvais pour vous. Je vous conseille de pas rétablir ce parti car s’en sera fini pour vous.
    A l’instant où vous le rétablirez, le lendemain l’UN fera un meeting et là vous n’y pourrez plus rien, la foule sera incontrôlable.

  14. nnomdzi dit :

    Mapangou et consorts veulent distraire les gens, comment peut-on se permettre de dissoudre un parti politique dans un pays qui se dit démocratique qui plus est,vise l’émergence d’ici 2025.Le pluralisme d’opinions est une force,nul ne détient la science infuse…

  15. imagine56 dit :

    Mapangou un vrai comédien
    il pense être crédible en nous racontant sa vie?
    lui qui a déjà payé la caution de son candidat?

  16. BEKALE BITEGUE dit :

    Mon ami Guy Bertrand ceux que vous dites montre effectivement comment est géré le Gabon. Quand vous arrivez à un nouveau poste, les dossiers que vous trouvez sur la table ne vous intéressent pas, même s’ils ont connu un début d’analyse ou d’exécution. En tout cas, réhabilitation ou pas l’UN va vous le faire DUR.

  17. GNOCK dit :

    Mes frères, nous savions très bien que notre UN existe et c’est dans nous, exemple, nous avions 6 sénateurs qui s’expriment au nom de l’UN. qu’ils sachent dans un proche avenir, tous ce que le PDG nous a fait sera répliqué, qu’ils ne sortent pas du pays, nous allions nous affronter sur le territoire. la fin du règne est là. cher PD et juste, il faut supporté dans l’avenir.

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