Décliné le 11 septembre dernier, le 3è gouvernement Ona Ondo compte des ministres n’ayant jusqu’ici pas de bureaux et autres commodités relatives à la fonction alors que certaines sources soutiennent qu’ils ne sont pas toujours payés.

© Gabonreview/Shutterstock

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Un remaniement gouvernemental ne saurait être un accident aux effets inattendus. Le chef du gouvernement ou le chef de l’Etat qui le prépare, dans le cas du Gabon, doit coller au principe selon lequel «gouverner c’est prévoir». Ce qui n’a pas du tout été le cas pour ce qui est de la mise en place, le 11 septembre 2015, de l’actuel gouvernement Ona Ondo.
Sans avantages ni attributs du pouvoir
En effet, plus de deux mois après leur entrée au «cénacle», bon nombre de ministres promus n’ont toujours pas les avantages et attributs de leur nouvelles fonctions : ni bureaux, ni personnel de cabinet, ni véhicules de fonction, ni personnel domestique (chauffeurs, aides de camps, etc.). De plus, «ils ne peuvent embaucher parce qu’ils n’ont pas d’argent pour payer… pas de salaires depuis leur entrée au gouvernement», indique une source du secrétariat général du gouvernement.
Les choses ne sont pas identiques selon que le ministre en sursis figurait dans le précédent gouvernement, qu’il y entre pour la première fois, que le département lui ayant échu ait été subdivisé avec une nouvelle dénomination ou qu’un sous-département (ministre délégué) y ait étét nouvellement créé. A titre d’exemple, Pastor Ngoua N’Neme, précédemment ministre de l’Economie numérique, de la Communication et de la Poste, a conservé les bureaux de la rue du Marquis de Compiègne au centre ville, jusque-là siège du ministère de la Communication. Ce qui a contraint Alain-Claude Billie-By-Nzé, nouveau ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, à se débrouiller. Sa proximité avec le chef de l’Etat et son entregent lui ont permis de bénéficier et s’installer dans les anciens locaux de la vice-présidence, à côté du palais présidentiel.
Ainsi, jusqu’à un passé récent, de nombreux ministres étaient ou sont toujours sans domicile fixe. «Gabriel Tchango, par exemple, nouveau ministre d’Etat en charge de la Pêche et de l’Elevage, n’a pu trouver que depuis deux semaines un repaire à l’immeuble des Eaux et Forêts, sis au boulevard Triomphal Omar Bongo. Avant cela, il siégeait dans le bureau occupé auparavant par le directeur général de la Pêche dans le même immeuble», soutient un haut fonctionnaire de ce département
L’Etat est à la maison
Outre les deux précités, près d’une dizaine de ministres étaient dans cette situation il y a quelques jours encore, parmi lesquels Flavien Nzengui Nzoundou (3è vice-Premier ministre en charge de la Formation professionnelle et de l’Insertion des jeunes), Guy-Bertrand Mapangou (ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques), Nicole Assele (ministre délégué auprès du 3è vice-Premier ministre), Chantal Mebale (ministre déléguée auprès du ministre du Développement durable, de l’Economie et de la Promotion des investissements et de la prospective), Irène Lindzondzo (ministre déléguée auprès du Ministre du Commerce, des petites et moyennes entreprises, de l’artisanat, du tourisme et du développement des services) ou encore Jean-Sylvain Bekalé Nzé (ministre délégué à l’Urbanisme).
La situation concerne surtout les ministères nouvellement créés mais aussi les anciens départements n’ayant jusque-là pas de ministres délégués, «les bons bureaux étant ici occupés par les secrétaires généraux, les directeurs généraux, etc. Des ministres sont donc à maison. L’Etat est à la maison. Résultat des courses : les affaires d’Etat se gèrent ou cohabitent en flagrante promiscuité avec les scènes de ménage. Parce que moi-même j’ai assisté à des audiences accordées à des hautes personnalités étrangères dans les domiciles, les salons privés, les appartements matrimoniaux», s’indigne un ancien conseiller en communication de ministre, avant de noter que certaines nominations au sein des nouveaux cabinets ministériels ne sont intervenues que la semaine dernière. «Mais le plus dur et incompréhensible reste le fait que ces ministres n’aient pas de salaires», indique un jeune fonctionnaire, bien introduit, du ministère du Budget et des Comptes publics, avant de s’interroger : «mais, de quoi vivent-ils ? Comment font-ils quand on sait qu’au Gabon, l’entrée au gouvernement est synonyme de gros revenus qui génèrent donc une montagne de sollicitations»
Le ministère du Budget et des Comptes publics, mais aussi le secrétariat général du gouvernement travaillent à remédier au plus vite à cette situation. Selon des sources concordantes, une mission a été commise à l’identification de bâtiments ou immeubles susceptibles de répondre aux besoins tandis que l’opération pour l’équipement en mobilier et matériels de bureau des cabinets ayant trouvé un gîte se poursuit. L’émergence à la gabonaise fonctionne. Elle sauvera le pays.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Roberto dit :

    Quel amateurisme cette présidence d’Ali. Pour le NYFA d’Attias les milliards de Francs CFA ont été vite trouvés. Et la légion étrangère qui gravite à la présidence est mieux loti que les ministres de la République Gabonaise. Il n’y a qu’au Gabon qu’on voit çà et on parle d’Emergence. Laissez-moi en douter !!!

  2. Jesuis! dit :

    Rien d’étonnant car ce n’est, là, que la logique des choses ! La lumière est en train de dissiper les ténèbres afin que l’on distingue le bon du mauvais, la justice de l’injustice, la vérité du mensonge, etc. Le tout, pour qu’aucun de ceux-là qui « peuvent » ne disent plus : »Je ne le savais pas ! C’était confus! ».

  3. NGOMO Privat dit :

    Juste pathétique !!!

  4. imagine56 dit :

    SVP peut-on identifier les immeubles qui appartiennent à l’État?
    est ce que dernier a un patrimoine immobilier?
    A Abidjan, la plupart des ministères sont regroupés au Plateau, de magnifiques gratte-ciel, quels sont les immeubles appartenant à l’État et qui seraient occupés par nos administrations politiques et administratives?
    Il serait important d’avoir une réelle idée du patrimoine immobilier de l’État gabonais, ce qui donnerait l’opportunité à Mengue Mba des archives de pleurer sur l’état de décrépitude de nos bâtiments publics (quand il ne pleure pas sur l’état de son batiment, il chante l’hymne à la gloire de l’émergent en chef)
    Les locaux abritant l’ancienne primature de Mebiame ressemble plus à une porcherie qu’à autre chose, le nouveau ministre d’état s’en contente-t-il ou bien lui aussi se retrouve SDF en costume pétrole?
    Mais pourquoi Billy bi zé occupe l’ancien immeuble de la Vice-présidence (ancien trésor) et si par hasard Ali venait à nommer un Vice-président, où seront logés ses services?
    C’est quoi ce pays où l’on marche sur la tête, et il n’y a personne pour tirer la sonnette d’alarme?
    L’ÉTAT est souvent locataire des bâtiments affectés à l’administration, IL loue chez des gros bonnets, les grosses légumes de la république et cela depuis l’époque de Bongo Père.
    Le système Bongo est d’une telle voracité que je me demande si l’État a même un patrimoine…
    Mais enfin, le Gabon n’a pas honte , l’immeuble du pétrole initialement était affecté au ministère des hydrocarbures (au passage qui en est le propriétaire).
    Peut-on définitivement nous situer la Primature de la république, Billy bi zé ne va quand même pas nous dire que les quelques bureaux et 2 petits étages qui abritent les services du PM constituent notre Matignon national?
    Mekam’ Denise a ses bureaux aux Frangipaniers, où sont les bâtiments de son ministère?
    Mais comment pouvez vous comprendre que l’État qui est doté d’un budget d’investissement colossal n’arrive toujours pas à avoir des locaux propres à des ministères respectifs?
    Les nouveaux ministres ne sont pas payés depuis leur entrée au gouvernement? ça alors, je croyais qu’ils étaient des privilégiés de la république, finalement ils attendent avec fébrilité leur premier salaire comme n’importe quel fonctionnaire qui vient de se faire intégrer, quelle déchéance!
    De la source d’un proche émergent, le budget gabonais se gère au Maroc, c’est depuis ce royaume que les opérations financières s’effectuent. lepositif va encore crier aux ragots, j’en ai l’habitude, toujours est-il qu’il doit bien y avoir un fond de vérité dans cette affaire, en attendant que les ministres
    demandent des avances de solde au Maroc.
    Quand on vous avait dit de ne pas adouber Ali, les tenants du TSF (Tout sauf fang dont Toungui, oui celui-là même avait dit, Oye Mba? il a un handicap, il est fang ), voyez-vous, 6 ans après vous vous rendez compte que vous aviez choisi la mauvaise personne, parce que aujourd’hui, vous êtes rattrapés par la mauvaise gouvernance d’Ali, n’est ce pas Toungui dont la spécialité est d’avancer à pas feutrés, dans l’ombre
    Nzouba( qui fuit toutes les invitations où Ali est présent afin d’éviter d’être empoisonnés)
    Boukoubi, le traumatisé SG de ce qui reste du PDG
    et bien d’autres.
    C’est bien qu’Ali vous traient comme des chiffons, par votre phobie des fangs voilà où vous avez mené le Gabon.
    Il y a un proverbe qui dit chez les fangs
    « la lame de rasoir ne fait pas d’exception, elle rase toutes les têtes », vous voilà KOVO maintenant miséreux tribalistes, ne dissimulez plus vos cranes.
    Non mais, Ali et Accrombessi ont vraiment mis le grappin sur ce pauvre pays, ceux qui se disputent la présidence, vous aurez du pain sur la planche!
    A+

  5. matho dit :

    Vous comprenez maintenant pourquoi à chaque rentrée scolaire des élèves se retrouvent sans table-bancs ni salles de classe alors qu’ils sont déclarés admis en 6ème par l’Etat.Ces gens sont vraiment incorrigibles!

  6. Mengué Mba dit :

    lES Archives Nationales dépendent de la primature. A quand la réfection du bâtiment des Archives Nationales ? Le batiment fait honte en ce moment, il est très sale . Ou va le budget de la DGABD ,

  7. moussavou dit :

    Ah Mengeu Mba il ne s’agit pas de refectionner le batiment, il faut le detruire pour en construire un digne de ce nom, car celui ci ressemble à une porcherie et nos invités de marque habitués uniquement au bord de mer passent devant tout en se demandant si ce n’est pas un poulailler .

  8. moukouambo dit :

    Un matin , alors que je déposais un enfant dans un collège de Libreville, j’ai vu un enfant descendre d’un taxi avec une table-banc. J’en étais sidéré!!!

  9. mandjango 1er dit :

    Et c’est comme que l’administration se retrouve à la gare routière!Même pour imprimer un document administratif, on le fait à la gare routière, et on s’étonne qu’il n’y ait pas de « secrets professionnels ». C’est quel pays qu’on livre aux étrangers à tous les niveaux comme ça? Pathétique…

  10. Mengué Mba dit :

    Tu as raison Mr MOUSSAVOU. Ce qui est aussi étonnant c’est que le grand émergent passe tous les matins par là . Vraiment !!!! quelle Pays !!!!!

  11. Rahim dit :

    Vous comprenez simplement qu’au Gabon nous fonctionnons comme des amateur en matière politique? comment comprendre qu’on nomme un ministre e il ne sais pas où il va travailler? donc rien n ‘est planifié? de toute façon la situation n’est pas surprenante vue que les denomination des ministère change à la tête du client….chaque nouvelle personne change le nom de son portefeuille c’est normal qu’il n’y ait pas de bâtiment fixe pour ces ministères TURN OVER

  12. mourou tabe dit :

    chez moi, le garçon n’est homme que lorsqu’il a bâti sa maison. Voilà un Etat qui est locataire, comment peut-il promettre des logements pour les populations lorsqu’il n’est pas capable de se loger? Arrêtez de blaguer, le Gabon n’est qu’une parodie de pays par la faute des pédégistes d’hier et d’aujourd’hui.

  13. cassandre de Troie dit :

    Allez! Allez! Allez! Au lieu de dire des bêtises comme Imagine 56, on doit garder son calme, analyser l’info, et communiquer.Internet et Gabonreview c’est pas pour déverser son aigreur.
    Le fait pour moi que certains membres du Gvt n’ont pas de bureaux n’est pas scandaleux en soi. Pour la raison simple qu’ils n’ont pas été recrutés pour travailler dans un bureau. Les autres qui ont des bureaux se tournent les pouces, puisque leur travail est désormais confié aux Agences. Et le pays tourne; de temps en temps, ils vont trouver les députés et sénateurs pour blablater; parfois ils passent voir TV Gabon, pour que le peuple se souvienne d’eux.
    Comme bientôt la campagne, les ministres avec un pseudo portefeuille, trouveront emploi: ils iront en province nous corrompre. Et batati batata!

    • imagine56 dit :

      Puisque le modérateur de GR t’a permis de d’écrire MERDE en toutes lettres, cher justicier de l’internet, permets s’il te plait que je te fasse remarquer que tes propos suintent la Merde.
      Lors de la procédure de désignation du candidat PDG en 2009, Oye Mba était le meilleur, et je ne le dis pas parce que Oye Mba est fang mais parce que sa prestation avait été jugée excellente parmi les autres postulants. Malheureusement, le jury a cru bon de désigner Ali qui à leur entendement erroné réunissait tous les critères: IL était fils du défunt El Hadj OMAR BONGO Ondimba, président de la république, président fondateur du PDG.
      L’ancien gouverneur de la BEAC ne présentait pas le même profil et pour son malheur, il était fang d’après TOUNGUI.
      Alors Justicier de merde, avant de venir injurier les autres, prends la peine de t’informer, je ne fais pas l’apologie du fang, je relate des faits qui se sont passés et que le jury garde en mémoire, raison pour laquelle je dis qu’il est trop tard pour se lamenter sur la gouvernance d’Ali, si les Nzouba, Boukoubi et les autres avaient fait prévaloir le mérite, la compétence plutôt que le TSF on n’en serait pas là, et j’aurais dit la même chose de tout autre candidat.
      je ne mange pas de ce pain là, celui dont tu te goinfres Justicier de Merde, à preuve, je reconnais l’excellence d’un Moukagni ou d’un Divungui qui à ce qui me semble ne sont pas issus de la communauté fang!
      Enfin, le justicier de Merde, je constate avec tristesse que tu te nourris à la sauce tribale sinon comment justifier ta sortie, je suis d’abord gabonaise, je ne prends pas cause pour une ethnie mais pour mon GABON, quand je suis à l’étranger, je ne suis pas reconnue comme fang, mais comme GABONAISE , c’est la raison pour laquelle il est de notre devoir de se choisir un président dont nous pouvons être fier autant au niveau national que sur toutes les tribunes de la planète, qu’il soit fang, punu kota, apingji n’a aucune importance, nous avons besoin d’un représentant qui ne s’illustre pas dans le gribouillage politique, dans l’amateurisme et pour cela, justicier de merde, commençons par prôner l’excellence et non pas le tribalisme.

  14. Jean jacques dit :

    Travaillez d’abord avant de reclammer les outils de travail.est ce qu’on a des idées seulement quand on a le bureau?nos chefs du village n’ont pas des bureaux ou vos vx.faites des sacrifices en achetant les voitures bureaux avec vos gros gros salaires.

  15. Cassandre de Troie dit :

    Cher Imagine56, que vous manquez d’humour! Dans mon papier je n’ai été l’avocate de personne. J’ai dit avec humour que peut être mes ministres qui manquent de bureaux n’ont rien à faire dans un bureau. Nulle part, je n’ai parlé de Fang. Vous dites ne pas faire l’apologie des Fang, alors que vous le faites entre 2 lignes. Sachez que cela ne me dérange pas. Si ceux qui se réclament de cette origine (et je peux en faire partie) sont tous bons, comme l’est Oye Mba, c’est un plus pour le pays. On ne demande que ça. Pourquoi jouez à tout moment les victimes? Faudrait-il qu’un Fang soit PR pour que ceux de cette ethnie se sentent impliqués dans ce qui se fait bien, et dans ce qui se fait mal dans le Gabon? A quel moment les Fang ont -ils été écarté du pouvoir au Gabon? Dans le mal développement de ce pays, les zones habitées par les Fang sont-elles les moins développées? Non, quand on connait ce pays.
    Vous ne mangez pas de ce pain? Hum! Beaucoup le disent la journée quand le soir venu, ils s’empiffrent.
    A propos du frère Oye Mba, il est incapable d’assembler les quelques têtes de Nzamaligué, qu’il serait capable d’unir les gabonais? Mon œil!
    Gardons notre calme pour résoudre nos problèmes, notre avenir commune le commande!

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