A l’approche des élections politiques prévues en 2015 et 2016, des organisations citoyennes africaines, soutenues par des partis politiques français invitent l’Union européenne à réorienter sa participation au processus démocratique en cours sur le continent noir.

© Tournonslapage.com

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Dans une lettre ouverte à l’attention du haut représentant pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, et du commissaire au Développement de l’Union européenne, le Collectif de solidarité avec les luttes sociales et politiques en Afrique exprime son inquiétude de voir les prochaines élections présidentielles et législatives qui devraient se dérouler en 2015 et 2016 sur le continent, prendre la même tournure que les précédents scrutins. Si pour ce collectif, il est primordial de «relancer la relation Europe-Afrique par un soutien accru à la démocratisation», qui apparaît comme la principale solution au problème, la mise en place de processus électoraux fiables passe nécessairement par «une réforme des politiques françaises et européennes» vis-à-vis de l’Afrique. Aussi, propose-t-il quelques éléments devant permettre d’y parvenir.

Selon le collectif auquel appartient la plate-forme citoyenne «Ça suffit comme ça», à l’approche des différents scrutins, l’heure est inévitablement à une meilleure implication de l’Union européenne (UE), qui se doit de prendre ses responsabilités. D’autant que «la question de la limitation du nombre de mandats présidentiels, souvent évoquée par la diplomatie américaine et abordée par le président français au Sommet de la Francophonie de Dakar le 30 novembre 2014, a été, fin 2014, reprise par l’Onu». Il faut donc que l’UE s’y mette résolument pour éviter de nouvelles confrontations sur le continent. Pour ce faire, indique le collectif, l’Europe est attendue sur neuf points précis.

Concrètement, le Collectif de solidarité avec les luttes sociales et politique en Afrique recommande, entre autres, de «soutenir les démocrates africains dans leur exigence de respect des constitutions, et prendre position sur l’absence d’alternance et de qualité des processus électoraux dans les pays sans limitation du nombre de mandats présidentiels», de renforcer les moyens et les compétences de l’UE par une meilleure gestion des missions d’observation électorale, d’«améliorer la mise en œuvre des projets de gouvernance démocratique financés par le Fonds européen de développement en renforçant les cahiers des charges, le suivi et les évaluations», et de «conditionner la mise en œuvre des programmes de gouvernance démocratique (…) à la liberté d’expression, la liberté de réunion, le droit de manifester, le droit à une défense équitable devant la justice et l’absence d’arrestations extra-judiciaires, et la liberté de la presse». Autrement dit, en prélude à la mise à jour du plan d’action associé au cadre stratégique sur les droits de l’homme et la démocratie de l’UE, prévue en 2015, le Collectif de solidarité avec les luttes sociales et politiques en Afrique invite l’Union européenne à réfléchir à un mécanisme lui permettant de «participer au financement d’un développement basé sur des progrès réels de la démocratie et de l’Etat de droit».

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. ndémézo obiang candidat 2016 dit :

    ya ndémozo obiang a déclaré ce matin sa candidature en 2016, tchuuuooooo!

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