Alors que se sont ouvertes, le 19 mai dernier, les conférences budgétaires relatives à la préparation de loi de finances 2016, le traitement des agents publics est plus jamais d’actualité.

Jean-Marie Ogandaga (à g.) et Christian Magnagna… en guerre pour une meilleure gestion de la masse salariale. © Gabonreview

Jean-Marie Ogandaga (à g.) et Christian Magnagna… en guerre pour une meilleure gestion de la masse salariale. © Gabonreview

 

A la faveur de la cérémonie d’ouverture des conférences budgétaires relatives à la préparation de la loi de finances 2016, la question de la gestion de la masse salariale s’est imposée comme une préoccupation majeure. «Depuis longtemps, nous avons considéré la Fonction publique comme une variable d’ajustement, et voilà où nous nous retrouvons : aujourd’hui les charges budgétaires sont quasiment insoutenables», a confié le ministre de la Fonction publique. Pour lui, «nous avons crevé le plafond». C’est pourquoi, il a exhorté les uns et les autres à accepter de se soumettre aux différentes réformes structurelles indispensables pour une meilleure gestion du budget de l’Etat. «Il est temps de savoir qui on paie, pourquoi on recrute et surtout combien sommes-nous», a précisé Jean-Marie Ogandaga.

Les deux ministres en compagnie de Jean-Fidèle Otandault (ext. gauche), le 19 mai 2015. © Gabonreview

Les deux ministres en compagnie de Jean-Fidèle Otandault (ext. gauche), le 19 mai 2015 à Libreville. © Gabonreview

S’il a reconnu, pour sa part, qu’un recensement des effectifs a pu être effectué à un moment donné, le directeur général du Budget et des Finances publics n’en a pas moins regretté que le chantier de recensement des effectifs, de fiabilisation des données et de calcul des masses salariales des différents périmètres de gestion n’ait toujours pas abouti. Il aurait globalement peu progressé depuis trois ans, du fait qu’il ait été mené sans concertation, de manière isolé et souvent scabreuse. «Il n’y a pas eu de démarche projet structurée, volontariste, faisant coopérer la DGB (DPDP, DS), la DGFP et l’Aninf sur ce chantier», se plaint-on à la DGBFIP, alors que lorsqu’il s’est agi du versement de la PIP, «les ministères ont pourtant démontré qu’ils étaient capables d’établir, dans un temps court, la liste de leurs agents, titulaires ou non». Or, à l’heure de la mise en place d’une gestion parcimonieuse des finances publiques, les responsables programmes (RPROG), sont invités à travailler sur la question de la masse salariale au cours des trois conférences (économies structurelles, performance et budgétisation) qui seront menés en ateliers jusqu’au 2 juin prochain.

Pour la DGBFIP, il s’agira à long terme de disposer d’une base de données fiable et sans cesse actualisée sur les effectifs et de disposer d’une connaissance précise de la masse salariale. L’objectif étant de «faire fonctionner la fongibilité asymétrique par redéploiement de crédits du titre 2 vers les autres titres de dépense et fixer des plafonds d’effectifs par ministère, mission, programme, action, BOP et UO», a justifié la DGBFIP. Pour ce faire, l’on préconise déjà qu’une réflexion soit menée sur la mise en place d’un comité chargé de piloter le recensement dans chaque administration pour permettre l’élaboration d’un tableau de recensement approuvé par tous. Deux propositions ont été faites, dont la première représente un tableau type de recensement des effectifs pour les agents publics, les agents de la main d’œuvre non permanente et les agents en pré-salaire, et un second le recensement des profils des «pré-insérés».

Ainsi, estime la DGBFIP, dans le volet consacré à la gestion de la masse salariale, il s’agit de voir la possibilité de maîtriser les dépenses de personnels par une meilleure gestion de la ressource humaine, afin d’éviter les recrutements mal maitrisés, les doubles prises en charge financières des agents publics dans les services administratifs et les entités sous tutelle, les effectifs pléthoriques et un personnel non motivé, mal formé et mal utilisé. Aussi, propose-t-on de recenser les effectifs par programme, définir une politique de recrutement basée sur les besoins réels des administrations, rapprocher les fichiers «solde» et «fonction publique» afin de corriger les incohérences, réduire les effectifs en liaison avec l’externalisation des activités et les missions de l’administration centrale au profit des organismes et établissements publics et enfin de remettre en activité les agents payés mais n’ayant pas de postes d’affectation.

 

 
GR
 

7 Commentaires

  1. MINKO dit :

    « Ogans » , un ministre ça ferme sa guelle on ça démissionne …

  2. RAKO dit :

    Ces mecs veulent « le beurre et l’argent du beurre « …. Ogandaga « profite « du système Emergent et se désolidarisera,le moment venu, arguant « j’ai tiré « la sonnette d’alarme » …. bon nombre de ministres , en privé , disent qu’ALI tombera bientôt ……..Alors DÉMISSIONNER!!!!!!!!!!!

  3. La Fille de la Veuve dit :

    République de Cancres !

  4. Jaen-jacques dit :

    M.Minko vous savez pourquoi l’Afrique n’evolue pas à cause des citoyens comme vous. qui souhaite que l’échec il ya des gens dans l’opposition ou des faux pedegistes qui souhaitent que l’Etat arrive à une situation de n’est même plus payer les salaires, tellement la haine est bien dans le cõté de la fausse opposition et leur militants.
    pour quoi les choses ne marchent pas bien ,par ce qu’on ne sait pas faire des previsions pour l’année qui arrive ou le mois. c’est normal que les responsables de finances se retrouvent pour preparer 2016 qui n’est plus loin.

  5. Amaya Mokihini dit :

    Les Emergents sont formidables! A ce jour donc,le ministre de la Fonction publique ne sait pas quel est le nombre des fonctionnaires, (ou il n’est pas sur), il ne sais pas pourquoi paie t-on les agents publics. Et le Super Directeur Général béninois dahoméen néo gabonais du Budget gabonais, de dire qu’il lui faut un énième audit, puisque le dernier réalisé l’a été sans lui.
    Vive l’Emergence!On est ensemble! Laissez nous avancer,(vers le Désastre surement)!
    Sachez chers compatriotes que la solde affiche actuellement plus de 80 000 agents pour plus de 700 milliards FCFA/an. En 2009, les effectifs des agents publics n’étaient que d’environ 50 000 agents; autrement dit il a été recruté plus de 30 000 personnes en 5 ans. A cela il faut ajouter la création en masse des agences. C’est à dire que, en même temps qu’il y a transfert des services publics de l’Administration vers les agences, on a continué à recruter dans la Fonction publique des agents qui en fait se tournent les pouces.
    Au même moment où le cher Jean Marie réalise que la dépense de solde pèse sur le Budget de l’Etat, il instruit une réforme expansive de la grille salariale, suivant la promesse faite par qui de droit d’augmenter les salaires des fonctionnaires.
    Vive le Bénin, Vive l’Emergence!

  6. African Enigma dit :

    Monsieur le Ministre de La Fonction Publique Emergente, à quand les départs volontaires? Je totalise plus de 20 ans en catégorie A1 sans avancement, mon salaire de 35000OF ne me permet plus de faire face aux exigences de la vie dans ce grand Pays Emergent. Vivement que les formulaires de départ volontaire nous soient disponibles. Merci.

  7. jean - Jacques dit :

    Voila les vrais internautes qu’il faut , ilpose les vrai probleme, c’est pas normal 20 ans quelqu’un reste dans la même categorie et le même salaire de 35oooo /mois moins que la bourse de master. c’est un problème qui tue le fonctionaire professionnellement. Sans savoir.
    Tandis que que certains deputés qui vont leurs declarations touchent des millions /mois.Et c’est cette justice sociale et administrative que le President veut combatre.mais les responsables de ses pratiques ne veulenet pas que les choses changent dans ce petit pays de 15ooooo hbts.

    Et l’internaute qui pose la question sur le depart volontaire de certains fonctionaires, le problème est la lenteur administrative de notre pays.si quelqu’un decide de partir, pour qu’il rentre en possession de ses droits il va passer des moments diffiles.
    la même chose pour la retriate.

    Que le gouvernement signe des accord avec le gouvernement de Singapour pour qu’ils nous forment et montrent dans rendre una Administration rapide et efficace, les gens diront ça va coûter cher à l’Etat, mais nous même on arrive pas. On fait comment?

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