Feu d’artifice pour une fin d’année en apothéose

Les fêtes de fin d’année se sont terminées en beauté à Libreville et dans tous les chefs-lieux de province avec les feux d’artifice du Nouvel An, tirés le 31 décembre 2016 à minuit, notamment en face de la présidence pour ce qui est de la capitale.

Spectacle pyrotechnique, le 31 décembre 2016 à Libreville. © Gabonreview/Steve Jordan

Pour de nombreux habitants de Libreville, le spectacle pyrotechnique du 31 décembre aura été le clou sinon l’évènement majeur des toutes dernières fêtes de fin d’année. En ces temps de crise économique, en effet, une foule nombreuse s’est retrouvée sur le front de mer où un spectacle de lumières et étincelles dans le ciel était donné sur le vieux wharf situé en face la présidence de la présidence de la République.

Feu d’artifice du 31 décembre 2016 à Libreville. © Gabonreview

Une tradition

Ainsi, pour accueillir cette nouvelle année 2017 avec émerveillement, des milliers de Librevillois étaient au rendez-vous de ce qui est devenu une tradition. Dans la foule on pouvait aisément identifier des parents venus avec toute leur famille. «Les feux d’artifice du Nouvel An en face de la présidence sont devenus une tradition pour moi. Je ne rate aucune occasion, et je rends grâce à Dieu que je ne connais pas de maladie pendant la date du 31 décembre», se réjouit un certain Béranger Banzouzi Revignet. «J’assiste à tous les feux d’artifice. Que ce soient ceux du 17 août ou ceux du 31 décembre. Chaque année je suis ici», raconte un nommé Ted Hamed tandis qu’un père de famille se présentant comme Ignace Mouketou explique être venu avec toute sa progéniture en vue «d’offrir de la joie aux enfants et me sentir également enfant avec eux. Les feux d’artifice du 31 décembre font partie des moments phares de la vie de mes enfants. Même si je suis malade, je dois leur trouver un accompagnateur sinon ils ne me le pardonneront pas. Vous ne pouvez pas imaginer combien ils sont comblés. Ces moments sont équivalents à leurs voyages de vacances vers leur second pays, la France.»

Un certain Hugues assure pour sa part être là pour «vivre ce moment en live et non à la télé, ressentir les vibrations et voir ces lumières illuminer nos visages remplis de joie et de bonheur pour avoir vu 2017. Nous nous sommes bien amusés, nous avons fait des rencontres. J’ai même retrouvé des personnes que j’avais perdu de vue. Cela veut dire que les feux d’artifice nous réunissent comme le football.»

Particularité

Selon les habitués, le feu d’artifice de cette édition était particulier. «Cette année la différence était dans la durée du tir. Je chronomètre toujours les lancées de feux d’artifice. Habituellement cette ambiance dure 15 minutes, au maximum 20 minutes suivies d’un concert. Mais là nous avons eu droit à 25 minutes de feux d’artifice sans concert.» Selon une jeune dame prénommée Suzie Mireille, «les feux d’artifice de 2017 étaient fantastiques, merveilleux. Malgré le fait qu’il n’y a pas eu de concert cette année, nous sommes heureuses que les feux d’artifice aient été maintenus malgré la situation de crise financière.» Et l’une de ses amies de renchérir : «chaque fois c’est de plus en plus beau et cette année, ils ont mis plus de temps. On croyait même qu’ils ne devaient jamais s’arrêter. C’était simplement magnifique. J’en profite pour remercier le président de la République et son gouvernement pour ce cadeau qu’ils ont bien voulu offrir à la population gabonaise.»

Spectacle national

L’évènement a, en effet, été offert par le couple présidentiel. Mais pas seulement à Libreville. Selon des correspondants à l’intérieur du Gabon, le même afflux a été constaté dans les huit autres chefs-lieux de province.  «Ce spectacle est très important dans l’arrière-pays où il ne se passe pas souvent grand-chose. C’est même devenu un rendez-vous chaque année, le 17 août pour la fête de l’indépendance et le 31 décembre pour la  »Bonne année ». Cela réconforte les populations démunies qui ont ainsi le sentiment de n’avoir pas été oubliées, le sentiment de vivre la fête sans dépenser autre chose que l’énergie pour se déplacer», raconte un correspondant de Gabonreview.

Devenus incontournables en fin d’année et lors de la fête nationale, ces spectacles pyrotechniques sont en tout cas très suivis. Dans les provinces, c’est tout le monde qui descend en ville pour y assister. Le feu d’artifice est proposé par une société locale, contrairement à la rumeur qui prétend que les artificiers viennent toujours de l’étranger.