Une semaine après l’exclusion du maire de Cocobeach, des militants du Parti démocratique gabonais (PDG) ont récemment décidé de démissionner, jugeant «arbitraire» la décision du Secrétariat général à l’encontre de l’ancien édile.

Faustin Boukoubi, secrétaire général, tient-il encore maison PDG ? © AFP/Steve Jordan

Faustin Boukoubi, secrétaire général, tient-il encore la maison PDG ? © AFP/Steve Jordan

 

Près d’une quinzaine de militants des fédérations 1 et 3 du département de la Noya ont démissionné du Parti démocratique gabonais (PDG) le 14 novembre 2016 dans la commune de Cocobeach. Parmi ceux-ci, on compte six conseillers municipaux et un conseiller départemental. La raison de cette démission collective : l’exclusion, le 7 novembre 2016, de Jean de Dieu Nguema Mba, l’ex-maire de la commune. Dans le courrier adressé à Faustin Boukoubi, le Secrétaire général du parti, les démissionnaires regrettent une «décision arbitraire» résultant, selon eux, de «la dérive autoritaire et antidémocratique qui a désormais cours au sein de ce parti».

Après près de 20 ans à la tête de la mairie de Cocobeach, Jean de Dieu Nguema Mba a été «reconnu coupable de duplicité flagrante, d’intelligence avec l’adversaire». Les responsables du parti lui avaient notamment reproché ses actes lors de la présidentielle d’août 2016, le jugeant trop proche de l’opposition incarnée dans la commune par Michel Menga, ancien député PDG de la localité, aujourd’hui Secrétaire général du Rassemblement Héritage & Modernité, un parti créé par les députés démissionnaires du PDG il y a plus d’un an. Une accusation que l’ancien édile continue de contester. Il voit dans son exclusion «un règlement de compte» orchestré par un membre du Secrétariat général du parti, originaire de Cocobeach, qui se serait juré d’avoir la peau des proches de Michel Menga.

N’empêche, cette nouvelle démission collective au sein du Parti démocratique gabonais vient relancer le débat sur la gestion de la formation politique à laquelle appartient Ali Bongo. Depuis ces dernières années, particulièrement depuis 2009, certains se plaignent d’une véritable «absence de démocratie». Le débat contradictoire, affirment d’autres, n’y est plus envisageable. Désormais, «tout le monde épie et soupçonne tout le monde».

 

 
GR
 

8 Commentaires

  1. Matho dit :

    Marche arrière, toute, vers la pensée unique! Le grand parti des « masques » se découvre…

  2. Nkembo dit :

    Ils n’ont fait qu’ officialiser leur position d’avant et pendant les présidentielles. Ils militaient à héritage et modernité

  3. Juan dit :

    Faustin est au bord de l’agonie. Le partie a perdu son âme, même les esprits n’y sont plus. Tous ceux qui enencore arborent la marque du parti ne sont la bas que pour la graille. Même ceux la qui mouillent le maillot de manière passionnelle comme Billie ont faim.

  4. Bishop dit :

    Vers la clarification de la situation politique exacte au Gabon. Le processus est enclenché.

  5. on en a mar dit :

    C’est normal qu’il y ait beaucoup de désistements, les avantages que le père donnait a tout bout de champs est déjà revolu… Donc tous changent de bord en espérant que dans l’opposition l’herbe sera plus verte. Ne vous leurré pas, aucun politicien africain et gabonais en particulier ne défend la cause général, il suis ses intérêts personnels.

  6. Jean . jacques dit :

    Des faux gens posent tjours des actes barbares,le PDG ne va pas mourir ã cause de vous.et rassurer vous bien que d’autres gabonais occuperont vos postes.

  7. Nzamata mine dit :

    Je crois que c’est maintenant la descente aux enfers pour le pdg, la pirogue est entrain de chavirer là!!!

  8. Nzamata mine dit :

    C’est le temps, qui vivra verra! Je vois déjà une lueur positive au bout du tunnel, les gars, tenez fort, on y arrivera…

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