Le Conseil national de la démocratie (CND) de Me Séraphin Ndaot Rembogo a récemment été saisi au sujet de la disparition, il y a plus d’un mois, de trois jeunes leaders d’opinions plus ou moins proches de l’opposition.

Saisi au sujet de la disparition de trois jeunes leaders, l’attention de Me Ndaot Rembogo semble être portée ailleurs. © Gabonreview

 

Depuis la disparition, il y a plus d’un mois, de Stempy Love Obame, Alain Mbella Obame et Armel Mouendou, ni les forces de sécurité accusées de les avoir «kidnappés», ni le gouvernement et encore moins le président de la République ne se sont officiellement prononcés sur le sujet. C’est à croire qu’en dépit des appels répétés des familles et de la société civile gabonaise, le sort des trois jeunes leaders d’opinions n’émeut pas les autorités.

La raison de ce mutisme est politique. C’est du moins ce que croient savoir d’autres jeunes leaders, à l’instar de Geoffroy Foumboula Libeka (ONG Educaf), Jerry Bibang Bi Ondo (ONG Jeunesse pour la bonne gouvernance), Jovanir Eyinga (ancien vice-président du CNJG), Andy Nziengui Nziengui (ambassadeur des ODD auprès des Nations-Unies) et Max Axel Bounda (Jeunesse des Nations-Unies pour la culture de la paix), qui ont récemment entrepris de porter l’affaire devant le CND. Pour eux, les trois disparus pourraient avoir été «enlevés» pour leurs opinions. Stempy Love Obame, par exemple, ancien animateur de l’ex-Gabon Télévision (aujourd’hui Gabon 1ère), a été un des jeunes soutiens de l’opposant Jean Ping à la présidentielle d’août 2016.

Des membres du groupe des jeunes leaders au CND. © D.R.

Reçu par le vice-président du CND, le groupe de jeunes leaders de la société civile lui a présenté ses «vives inquiétudes sur le sort réservé aux jeunes leaders d’opinions dans notre pays». «Nous avons présenté les faits, (et) rappelé au numéro 2 de l’institution censée promouvoir la démocratie qu’il était intolérable que notre pays le Gabon s’érige en foyer de kidnapping de ses enfants, fussent-ils de l’opposition», rapporte sur sa page Facebook Geoffroy Foumboula Libeka.

Pour sa part, Andy Nziengui Nziengui, en sa qualité d’ambassadeur des Nations-Unies pour les ODD, a rappelé à l’adjoint de Me Séraphin Ndaot Rembogo que le Gabon bénéficiait d’un regard particulier de la part de la jeunesse mondiale sur la nature du traitement réservé aux jeunes leaders d’opinions. «Contrairement à ce que l’on pense, le kidnapping de nos trois jeunes frères devient une affaire internationale, une indignation de la jeunesse mondiale, qui n’arrive pas à comprendre comment dans un contexte de promotion de liberté et de droits de l’Homme, un Etat peut cautionner ce type de pratique», s’est indigné le groupe, qui s’est étonné de ce qu’au CND, la disparition des trois jeunes gabonais n’était pas connue. La raison évoquée par le vice-président : sa non-utilisation des réseaux sociaux. Toutefois, il a promis d’en informer son responsable hiérarchique. Seulement, une semaine après, la suite accordée par le CND à cette affaire se fait toujours attendre.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. diogene dit :

    Retour à la méthode Omar : terreur et crimes sans châtiments.

    Il faut dire que l’absence véritables recherches sur cette époque récente et tragique.
    Tous ces corps morts, ces chaires broyées, ces esprits mutilés dont les proches n’ont pas connu l’apaisement de la justice ou simplement un témoignage du martyre de leurs êtres chers.

    44 ans de crimes, de tortures, de viols, de vols, de mensonges qu’il faudra bien un jour mettre au grand jour pour pouvoir construire le Gabon sur les ruines du Bongoland.

  2. diogene dit :

    Il faut dire que c’est une conséquence de l’absence de véritables recherches sur cette époque récente et tragique

  3. jean- jacques dit :

    Le camp de ping peut bien poser des tels actes pour mettre sur le dos du pouvoir, rappelez vous du fils de ce Moukagni qui avait crier haut et fort la disparution de son fils or il savait bien ou etait son fils. La barbarie est partout ceux qui se declarent opposants sont même plus criminels que les gens imaginent. ce ping quand il recrute un criminel ivoirien en informatique pour faire quoi? il n’est pas gabonais.qual était le rôle de sa presence au Gabon?

  4. jean- jacques dit :

    Aujourd’hui tout ce qui negatif c’est le pouvoir, qui échoue à son examen c’est le pouvoir, par ce que Ali est au pouvoir, de n’importe quoi, au Gabon on apas encore compris le concept de la democratie, la democratie chez nous c’est le fait de changer les hommes avec ou sans projet de société. Ali n’est pas un mauvais Président le probleme au Gabon tout le monde veut être au gouvernement, être nommé un professeur qui a preté serment pour partage ses connaissances , veut laisser la graie pour devenir conseiller du president. tout ce qui se passe au Gabon pas forcement le pouvoir, ls opposants sont aussi les veritables criminels.

    • Iboundji dit :

      « Eli e virebe ke bèra tèbe  » [l’arbre qui est courbé ne se relève plus] sagesse Fang

      « Mukòga re a bòli : dyambu a sa bòli « [l tronc d’arbre pourrit,1 palabre ne pourrit pas] sagesse Guisir

      « Bifufu é tobi disu » [par sottise on se crève l’œil] sagesse Punu

      « Bifufu é tobi disu » [par sottise on se crève l’œil] sagesse Punu

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