Réunis autour du Conseil gabonais de la Résistance, des Gabonais de la diaspora ont pris part au dialogue initié par Jean Ping. Plusieurs propositions visant à construire «la nouvelle République» y ont résulté, avec une principale : «la prestation de serment de Jean Ping au cours d’une cérémonie officielle».

Scène d’une manifestation des Gabonais de la diaspora. © D.R.


 

Bien qu’étant hors de leur pays, des Gabonais de la diaspora ont pris part, du 18 au 23 décembre 2016, aux travaux initiés dans le cadre du Dialogue national pour l’alternance (DNPA) organisé à Libreville par Jean Ping et ses alliés de la dernière présidentielle. Réunis autour du Conseil gabonais de la résistance (CGR), les participants ont réfléchi conformément aux différents ateliers mis en place au Gabon. Des dizaines de «préconisations» ont été faites, visant à instaurer véritablement l’Etat de droit et de la souveraineté dans le pays. Un objectif qui, selon le CGR, passe avant tout par «le départ sans conditions d’Ali Bongo Ondimba», mais davantage par la «prestation de serment de Jean Ping au cours d’une cérémonie officielle devant le peuple», à laquelle seront invités des délégations étrangères, avec la composition d’un gouvernement 48 heures après et la nomination de hauts responsables, y compris militaires. Cette proposition a été faite au terme des travaux de l’atelier axé sur «la revendication et la réaffirmation de la victoire de Jean Ping» au scrutin présidentiel du 27 août 2016.

Les participants de l’atelier consacré à la crise postélectorale, n’ont pas moins enrichi la première idée. Pour eux, aussitôt sa prestation de serment faite, Jean Ping devrait «organiser un procès public sur le modèle de Nuremberg retransmis à la télévision publique en direct». Procès au cours duquel les victimes et leurs familles seront appelées à témoigner. La construction d’un mausolée dédié aux morts des émeutes survenues dès le 31 août 2016, le décret instituant une journée d’hommage national ainsi que l’indemnisation des victimes ont également été proposés.

Les travaux au sein de l’atelier sur «la gouvernance, en relation avec les réformes politiques et institutionnelles, la gestion économique et sociale du pays» ont abouti à des propositions allant du renforcement de la liberté de la presse à «la déclaration du patrimoine de tous les acteurs politiques dès la prise de leurs fonctions», en passant par la réduction du nombre de mandat du président de la République, le changement du mode désignation des membres de la Cour constitutionnelle et «la mise en place d’un revenu de solidarité et d’aide systématique aux démunis pour sensiblement réduire les inégalités et la pauvreté».

Au nombre des propositions faites au terme des travaux dans l’atelier consacré à l’éducation, on note : la revalorisation des salaires des enseignants, la construction de nouveaux établissements à travers le pays, le recrutement d’environ 9 200 nouveaux enseignants, le recentrage de l’éducation sur les valeurs gabonaises et africaines, la construction de plusieurs bibliothèques à accès gratuit et le renforcement de la sécurité des établissements et des élèves dans tout le pays.

S’ils ont dit se battre pour l’avènement de «la nouvelle République» voulue par Jean Ping et les siens, les différentes propositions de ces Gabonais de l’étranger visent un but : «permettre à notre pays d’asseoir les bases d’une alternance politique, et d’un état de droit, démocratie solides où le respect de l’autre devient une exigence pour les générations à venir».

 
GR
 

0 Commentaires

  1. diogene dit :

    Nos jeunes gens de la diaspora n’ont connu que la dictature du PDG et leur jugement en est imprégné.
    Il n’y a qu’une seule prestation de serment possible devant la cour constitutionnelle et d’autres autorités…
    Vous le savez d’autant mieux que de nombreux internautes ont prêté ce serment et l’ont diffusé.
    A ce propos, la laïcité de l’état en prend un sérieux coup car la référence à des êtres suprêmes et fictifs discrédite le sérieux de l’acte. En mon âme et conscience me semble la seule formule crédible.
    Dans une Afrique post coloniale le serment est aboli, puisque les responsables seront sous couverts d’un mandat et révocables à tout moment, que le scrutin proportionnel garantira la parole aux minorités, etc…
    Depuis 1990 les présidents élus et bafoués ont tenté cette approche : serment, gouvernement parallèle, boycott des élections…Sans succès car en face d’eux, ils n’ont pas des démocrates, ni même des personnes pourvues de sens moral ou de bon sens.
    Vous demandez en quelque sorte qu’un prisonnier de camp de concentration fasse une grève de la faim pour le départ d’Hitler.
    Les actions à envisager, ne peuvent faire l’économie d’une parfaite connaissance de son adversaire et de ses forces réelles.
    J’exhorte les jeunes à écouter les anciens caciques qui ont baigné dans ce système corrompu et d’ailleurs qu’ils n’oublient pas de nous rendre les biens mal acquis, lire les penseurs marginaux mais visionnaires et porteurs d’avenir…
    La toile peut servir à se cultiver.

  2. Titamama dit :

    A vous tous Mbôlwani. En RDC, le Clergé a pris une initiative, s’interposer entre Mr Kabila et l’opposition. Que fait le Clergé du Gabon? Ces hommes et femmes d’église qui ont prôné la paix avec Ali Bongo pendant la campagne électorale? Etiez-vous sincères? Levez-vous, telle est votre mission au nom de Dieu tout puissant, pour dire à Ali Bongo qu’il ne peut pas nous entrainer dans les ténèbres, juste pour satisfaire son égo. Qu’il s’en aille afin de nous éviter une guerre civile programmée. Que le feu de Dieu vous éclaire. Amen

    • joly dit :

      Qui fera cette guerre civile? Vous et vos enfants sans oublier tous vos parents?
      Vous serez même les premiers à aller vous terrer quelque part.
      vraiment arrêter de distiller votre venin et laisser nous vivre en paix

    • Pierre Manganga dit :

      Et pourquoi voudriez-vous que le clergé gabonais prenne en exemple ce qui se passe en RDC? C’est plutôt vos vieillards qui, après pillé et dépouillé le Gabon, veulent mettre le feu à la maison pour se protéger des poursuites judiciaires qui les attendent. Le vieux bonze chinois d’Omboué ne leur sert que de faire-valoir. Il a été copieusement battu le 27 août dernier. Et s’il est courageux, il n’a qu’à prêter serment comme il a promis le faire. Il verra alors que le Gabon n’est pas un temple pour bonzes en fin de vie.

  3. Minkinda dit :

    Creer une sorte de RSA? Toujours en calgant sans vergogne la france. Pourtant on a eu de cesse d’en être être édifié:le vrai « rsa »,c’est la machette,la daba ou le piège.

  4. lepositif dit :

    Je suis mort de rire, ko avec les partisans de l’Echoué du 27 Aout 2016. Des vrais blagueurs. Jean Ping, l’Echoué du 27 Aout qui veut devenir le « Joseph Koni du Gabon (Chef de guerre de lArmée de résistance du Seigneur (LRA »), une fois de plus seulement sur les réseaux sociaux, car ce neo-chef de guerre qui aime d’abord se mettre a l’abri de la peur et du besoin n’osera JAMAIS prêter serment car, il sera DIRECTEMENT visé et mis en prison. IL N’OSERA PAS, trop risqué pour lui.
    Par contre, Chef de guerre loin des champs d’opération convient mieux au personnage, se mettre a l’abri de tout et envoyer ses troupes ou ses partisans au front et venir faire sa comptabilité macabre de 200 morts imaginaires et déclarer que son immeuble est pilonné par des hélicoptères mais reste entier et sans impact d’obus. Alors que 2 obus suffisent a faire tomber ce petit immeuble. Quels acteurs!!!

  5. Pierre Manganga dit :

    Quel diaspora gabonaise? Une bande de Camerounais, de Congolais, de Togolais, de Maliens… à laquelle se joints quelques Gabonais désœuvrés depuis la fin des vendanges. Payés par Franck Ping pour faire nombre, ils sont pour la plupart des gens qui n’ont jamais remis les pieds au Gabon depuis très longtemps après avoir collectionné des échecs scolaires et universitaires.

    • Akébé Vite !!! dit :

      tu veux vraiment qu’on parle d’échec (tout court mm?) scolaire ??

      • Pierre Manganga dit :

        @Akébé Vite!!!
        Parlez-en si vous pouvez. Je répète que cette soi-disant diaspora n’existe pas. La fin des vendanges a rendu disponibles des gens qui habituellement ne font rien en France. Ils ne peuvent plus rentrer au Gabon, vu que les enfants qui sont nés après qu’ils soient partis travaillent déjà. Eux n’ont même pas pu construire un hutte au village; je ne parle pas de Libreville. Chez qui iront-ils entrer quand ils rentreraient. C’est la honte qui les maintient en France. Et on appelle cela la diaspora? des SDF pour la plupart, qui ne survivent que grâce aux restaurants du cœur.

      • Abéké Vite !!! dit :

        D’abord s’ils avaient honte d’eux ou 2 leur CV. Ils ne se(les) montreraient pas. Dans le K d’espèce feraient comme votre dieu d’opérette qui détient quand mm le record national du + petit ratio académique obtenu comparé aux sommes(publiques? ou pas?) engagées. Je comprends parfaitement votre indéfectible et inaliénable soutien à l’imposture vous avez les mm monomanies criminelles (votre amour pr la gloriole est trop haut loin devant votre intellect). Ces gens continueront d’empêcher des Gabonais 2 vivre paisiblement chez eux (voire d’assassiner des innocents) tant Q des gens comme vs ne rendront pas des comptes. Mais (c’est juste)le temps! (2 vs dégager)

  6. Révérend Pasteur Israël dit :

    Dialogue pour l’alternance : La diaspora gabonaise appelle Jean Ping à prêter serment: stratégiquement c’est une bonne chose mais moralement parler ‘’NON’’. Notre champion ne doit pas faire ça : il va se rabaisser au niveau international et auprès des grands penseurs du moment. Et même voir donner une sorte de victoire aux PDGistes. Il doit prendre patience devant Dieu et devant les hommes.
    Révérend Pasteur Israël Nahum

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