Prenant part au séminaire sino-gabonais, le 28 novembre à Libreville, le président de l’Association des journalistes économiques et financiers du Gabon (Anajef) a fait des propositions visant à renforcer la coopération entre le Gabon et la Chine. 

Innocent M’Badouma, lors de sa présentation, le 28 novembre 2017 à Libreville. © Gabonreview

 

L’ambassadeur du Gabon en Chine, et celui de la Chine au Gabon pendant les travaux. Une vue des participants. © Gabonreview

Le renforcement de la coopération globale sino-gabonaise était au centre d’un séminaire, organisé le 28 novembre à Libreville, sous le thème «Saisir l’opportunité du développement suite au 19e congrès du Parti communiste chinois (PCC), approfondir la coopération globale sino-gabonaise». Une rencontre marquée par plusieurs exposés dont celui du président de l’Association des journalistes économiques et financiers du Gabon (Anajef).

Innocent M’Badouma a orienté sa présentation sur deux angles : «19e congrès du PCC : Opportunités de développement» et «Comment approfondir la coopération globale sino-gabonaise». S’agissant du deuxième axe, le journaliste économique a mis en avant la coopération économique et commerciale, dont l’un des avantages est essentiellement l’enrichissement mutuel des peuples des deux Etats. Notamment en matière d’infrastructures. «Au Gabon, la Chine a construit des stades, des aéroports, des routes, etc.», a indiqué Innocent M’Badouma.

Il a cependant relevé un certain nombre d’inconvénients dans ce domaine. «Les projets d’infrastructures ont une durée de vie limitée. Le personnel vient et s’en va au bout de trois, quatre, ou cinq ans, sans qu’il y ait un réelle fusion des populations, un réelle échange culturel», a-t-il regretté. «Ce type de coopération prend vite au niveau des comptes en banque. Mais pas au niveau des peuples qui ont besoin d’une maturité, de la compréhension mutuelle pour que s’installe la confiance réciproque qui précède les relations d’affaires durables», a-t-il ajouté.

Face à ces nombreuses limites, l’exposant a proposé un certain nombre de solutions. Notamment la diffusion symétrique des cultures. «La connaissance de l’autre aplanie les inquiétudes, renforce la confiance et dope la possibilité de coopérer dans un esprit gagnant-gagnant», a affirmé Innocent M’Badouma qui suggère la mise en place d’une semaine culturelle sino-gabonaise. «Il existe un réel un besoin de connaissance réciproque», a-t-il souligné.

Autre piste mise en avant par le journaliste : l’éducation/formation continue. «La formation de l’élite gabonaise en Chine permettra d’avoir une masse critique des compétences intégrant les modes réflexions et processus de production de type chinois, au sein de l’administration gabonaise et des organisations privées», a-t-il argumenté. Ce dernier a appelé les autorités des deux pays à «encourager les recherches chinoises sur Gabon (…) et la fréquentation des étudiants chinois au Gabon dans le programme de bourse d’études internationales pour une meilleure compréhension du Gabon».

Dans le même sens, Innocent M’Badouma a proposé le transfert de technologies et des savoir-faire et une forte implication des média dans la diffusion de cette aventure humaine : l’initiative La Ceinture et la Route. Celle-ci désigne la courroie symétrique de transmission de la coprospérité de la Chine vers le monde, et du monde vers la Chine.

Au-delà de cette intervention, ce séminaire a été marqué par celles des ambassadeurs du Gabon en Chine, et de la Chine au Gabon qui sont revenus sur le bilan de la coopération entre les deux pays. Liés par une amitié traditionnelle profonde vieille d’une quarantaine d’années, la Chine et le Gabon partagent une confiance politique solide, une complémentarité économique forte et des échanges culturels de plus en plus intenses.

 
GR
 

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