Trois mois après le dernier scrutin présidentiel, l’analyste a publié une étude dans laquelle il recense les principaux impacts de cette échéance politique.

L’analyste économiste MaysMouissi. © mays-mouissi.com

L’analyste économiste MaysMouissi. © mays-mouissi.com

 

Déjà un peu atone avant le scrutin présidentiel du 27 août dernier, l’économie nationale a connu un sérieux coup de mou après cette échéance et la crise qui s’en est suivie. Une situation décryptée dans l’étude publiée par MaysMouissi : «Economie du Gabon : Etats des lieux et impact de la crise postélectorale».

Captures d’écran de l’étude. © Gabonreview

Captures d’écran de l’étude. © Gabonreview

«Ce document a vocation à dresser un état des lieux synthétique de la situation économique du Gabon avant l’élection présidentielle du 27 août 2016 et d’analyser les conséquences de la crise postélectorale issue de l’élection contestée d’Ali Bongo», a expliqué l’analyste économie.

Ce travail se décline ainsi en deux parties. La première est menée sous forme d’une note générale sur la situation économique du Gabon. La seconde partie passe en revue les quatre secteurs stratégiques structurant l’économie nationale, notamment, les secteurs pétrolier, minier, forestier et les services.

S’agissant du secteur pétrolier, Mays Mouissi a rappelé qu’à l’issue du scrutin présidentiel contesté du 27 août dernier et des violences postélectorales qui s’en sont suivies, une légère baisse d’activité a été observée dans le secteur comme un peu partout dans le pays.

Ce dernier souligne que l’activité pétrolière est particulièrement sensible à l’évolution de la situation politique. «Il en résulte que la situation demeurera précaire tant que les gouvernants manqueront de légitimité et que les populations (y compris les employés du secteur), ne se reconnaitront pas dans les personnes qui exercent le pouvoir», a déduit Mays Mouissi.

Si le secteur minier n’a pas été impacté par de grands mouvements sociaux à l’issue de la victoire contestée d’Ali Bongo, son avenir demeure cependant fortement lié à la situation sociopolitique du pays. «La défiance d’une large frange de la population envers le régime d’Ali Bongo contraint les entreprises du secteur, déjà̀ confrontées à un contexte international difficile, à assumer un risque d’instabilité politique qui affecte leurs différentes stratégies d’investissement dans le pays», a analysé Mays Mouissi.

Concernant le secteur forestier, l’analyste économiste est d’avis que l’Etat doit injecter suffisamment de moyens et développer une stratégie efficace en concertation avec les entreprises, pour favoriser une croissance durable dans le secteur. Or, «les difficultés de trésorerie observées à l’issue de l’élection présidentielle contestée du 27 août 2016 jettent un doute sur la capacité du gouvernement d’Ali Bongo à impulser une véritable relance du secteur à moyen terme», a-t-il lancé.

Un avis aussi peu clément sur le secteur bancaire national, jugé fragile par Mays Mouissi. «Les jours de tension qui ont suivi le scrutin présidentiel ont paralysé son activité. Par ailleurs, la décision du gouvernement d’Ali Bongo Ondimba de couper toute connexion à internet pendant cette période a limité plus encore le volume des opérations courantes», a-t-il rappelé.

Par ailleurs, a-t-il insisté, les incertitudes nées de la crise postélectorale et de l’accroissement du risque pays peuvent constituer un obstacle important pour le groupe BGFIBank, premier groupe bancaire de la Cemac, lorsqu’il est en compétition avec des établissements concurrents à l’international. «En effet, l’exposition du groupe BGFIBank envers le Gabon est si forte que la persistance de tensions politiques au Gabon pourrait affecter l’activité et la confiance envers l’ensemble du groupe», a prévenu MaysMouissi.

Cette étude est une  mine d’or en matière d’informations économiques sur le pays. Sujet défrayant actuellement la chronique, la Coupe d’Afrique des nations n’a pas été épargné. Selon l’étude, le budget de la compétition,  évalué à 463 milliards de francs, dépasse les enveloppes allouées à l’éducation nationale, la santé et les constructions, logements et équipements collectifs, qui s’établissent à 441 milliards francs CFA en 2016.

Un document utile pour se faire une idée de la situation économique nationale caractérisée, entre autres, par une intensification des tensions budgétaires, un ralentissement de l’activité hors pétrole et un dépassement du plafond national d’endettement de 35%.

 
GR
 

12 Commentaires

  1. Faustino Nzue Ondo dit :

    Quelles étaient les prévisions de croissance du Gabon pour 2016 au début de l’année et quelles sont les estimations actuelles ?

    Une analyse économique ne peut faire l’économie de cette donnée fondamentale.

    Combien de point de PIB la situation politique actuelle du pays coût-elle au Gabon ?

    • Isaac Mackanga dit :

      Je suis toujours étonné de ces gens qui oeuvent critiquer un document sans avoir pris connaissance de son contenu. J’ai moi-même lu cette étude ce week-end et M. Mouissi commence son étude en donnant les projections du PIB et de croissance.

      Au passage comme l’a écrit Gabonreview cette étude est l’une des plus riches et documentée que j’ai lu sur le Gabon cette année.

      La prochaine fois prenez au moins le temps de lire ce que vous voulez critiquer. Vous apparaîtrez moins ridicule.

  2. Ozoua dit :

    Maïs est encarté opposition.
    Il dit des choses qu’on sait déjà.

  3. MaysMouissi fait des analyses superficiel a tendance tres politique et cela depuis le Canada car meme avant les elections ses analyses etait biaisee a part quelques generalites qu’ils sort et qu’ils glane a travers internet si on l’ecoute il suffiarit que Ping soit au pouvoir pour que le Gabon trouve une solution a tout et conaisse um boom economique Monsieur c’est pas aussi simple car vous avez tendance a oubliee l’economie Mondial et les marchees et se que connait le Gabon tout les pays producteurs de petrol y sont confrontee voir sont dans des situations pires que le Gabon. Le Marchee mondial aussi bien dans les mines que dans le petrol n’est pas a notre avantage donc il est facil depuis le Canada apres avoir bien manger de nous pondre un document d’analyses aussi leger meme les organismes international n’aurrait aucun interet avec un document aussi leger dans l’analyse ou il a plusieurs copie colee MaysMouissi on est economie votre cote partisans d’un camp prend un peu trop le dessu votre cote oncle tom que les medias Francais ancien colon utilise pour critiquer votre propre pays vous va a merveilles car vous excellez dans cela l’Afrique a toujours ete trahi par les siens vous en etes un parfait exemple et c’est pour cela que TV5 et France24 vous invite car vous etes le bouffon de services domage mais on vous voir rarement amener votre pierre a l’edificea part critiquer avez vous meme investit dans votre pays non je pense pas votre travail ce n’est pas de l’analyse c’est critiquer donc rien de contructive car c’est la position la plus facile du soi -disant analyste

    • Isaac Mackanga dit :

      Ses analyses sont superficielles parce qu’il vit au Canada et parce qu’il n’appartient pas au parti au pouvoir ? C’est curieux comme conclusion quand on sait que de nombreux rapports et etudes qui font réferences sur le Gabon sont rédigées par des non-gabonais qui ne resident pas au Gabon.

      Je vis moi-même au Canada et je ne me sens pas pour autant disqualifié d’avoir une opinion sur mon pays d’origine le Gabon et plus encore le fait de vivre à l’étranger ne fait pas de vous un incompetent.

      Votre argumentation a perdu tout son sens quand vous avez écrit que M. Mouissi est régulierement invité dans les medias occidentaux parce que c’est je cite « le bouffon de service ». Sauf erreur de ma part c’est l’un des rares gabonais qui est invité dans des medias de ce niveau non pas parce que c’est un acteur politique mais parce qu’il publie des choses qui intéressent des gens au-delà de son propre pays. Où sont les autres ? Où sont leurs publications? Et vous-même où est la votre?

      Votre contribution est nulle et invisible. Vous intervenez masqué derrière un pseudo quand celui que vous critiquez publie à visage découvert.

      Un peu de modestie Monsieur. Respectez le travail de ces compatriotes qui essaient.

  4. Bonjour,
    Pour un état des lieux « augmenté » de l’économie gabonaise (graphiques, infographies et historiques) et une synthèse des politiques du gouvernement, merci de visiter FocustatGabon.com, le carrefour des données économiques, financières et sociales sur le Gabon.

  5. Foudre Foudroyante de Bitam dit :

    Les partisans d’Ali Bongo ont la fâcheuse tendance à vivre dans le mythe du PDG… Tels des automates, ils n’encensent que les mesures controversées et contre-productives de leur roitelet tout en discréditant systématiquement le débat contradictoire.

    Avant de continuer, je vais d’abord rappeler aux émergents que le bilan de ces 7 dernières années est aussi dramatique que catastrophique. En plus de la pléthore de chantiers à l’arrêt, le gouvernement d’Ali Bongo s’est engagé aveuglement dans une politique d’endettement suicidaire.
    Pendant près de 6 ans, on nous a parlé de diversification de l’économie nationale sans que l’on en voie les retombées.

    Cela fait près d’un demi-siècle que le Gabon est à la ramasse totale tel un camion empêtré dans la boue sur la Nationale. La locomotive n’avance plus depuis belle lurette et vous continuez à penser le contraire.

    Ouvrez les yeux, voyagez, ne restez pas confiner dans vos bureaux en pensant que le Gabon est à la tête du peloton. Voyez ce qui se passe en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Niger ou chez notre voisin guinéen.

    En 7 ans, Ali Bongo n’a consenti aucune ligne budgétaire pour restructurer le secteur de l’Éducation nationale. Tandis que le Projet Graine n’a d’existence que dans les chambres d’hôtel librevilloises et non dans nos assiettes, le projet ‘’Un jeune, un emploi’’ n’est plus que l’ombre de lui-même. Le taux de chômage chez les jeunes prend des proportions inquiétantes sans que des mesures adéquates ne soient prises…

    Faire ici l’économie du tout ce qui ne va pas au Gabon prendrait bien plus que les 83 pages de l’excellente analyse de Mays Mouissi.
    Depuis quelques années, ce dernier s’illustre positivement en rédigeant des analyses que même le ministre des Finances ne peut contredire. Ce qu’il dit vous dérange au plus au haut, car elle met en évidence l’incapacité qu’a Ali Bongo à diriger comme il se doit le pays.

    Les émergents souffrent d’une cécité intellectuelle qui les empêche de constater que le Gabon est au bord de la faillite. Vous pensez qu’Ali Bongo est allé en Chine pour visiter sa célèbre muraille ? En regardant ce qui est dit dans la loi des Finances, on y apprend que la Chine est l’un des principaux bailleurs du Gabon.

  6. Fili Mot dit :

    Les commentaires (truffés de fautes) qui tentent vainement de discréditer l’auteur de l’analyse plutôt que de lui répondre sur le fond sont un peu pathétiques et finalement assez amusants. Heureusement qu’il existe des citoyens comme Mouyssi qui s’impliquent pour essayer de tirer le pays vers le haut, ce que certains, tant ils se complaisent dans la médiocrité, ont du mal à admettre. Car enfin, Ne pas voir qu’il est absurde de consacrer plus de 400 milliards de Fcfa à l’organisation d’un tournoi de football sans retombées concrètes pour le pays alors que le système éducatif est misérable, c’est avoir de la merde dans les yeux. Abim te.

  7. Le révérend Pasteur Israël Nahum dit :

    Le Gabon mon Pays,
    Le Gabon devra faire preuve de lumière et non d’éclat dans sa souveraineté. Une démocratie se construit, elle ne s’invente pas. Ce n’est pas forcement par des valeurs d’effort comme le travail qu’elle se bâtit mais par des valeurs de principes et d’intégrités politiques. Le Gabon devra se lever haut et faire l’éloge d’un grand nombre d’engagements en matière de libertés individuelles et de citoyenneté pour mousser cette jeune Nation vers des jours meilleurs.
    Mais quand, le Gabon assassine ses jeunes intellectuels et ne sait pas lire la loi, nous doutons fortement qu’il pourra brille réellement un jour. Dans ce cas son avenir semble ténébreux.
    Le Gabon est un pays béni de Dieu et entourer de l’attention divine du Dieu d’Israël. Car Dieu l’a tout donné y compris son propre Fils, mort sur la croix sanguinaires des romains. Mais quelle pauvreté extrême sont les gabonaises et les gabonais. C’est une honte !
    Le Gabon mon Pays réveille-toi de ton sommeil, ta délivrance n’est plus loin car Dieu compte tes morts martyrs.
    La démocratie est difficile à interprété mais une chose est sûre : ce qu’une réelle démocratie est un mouvement de masse derrière un idéal commun qui fait vibrer les cœurs des citoyens. Quel est alors notre idéal pour une jeune démocratie étouffée? Oui, étouffée par la violence policière et l’armement militaire au service d’une seule personne qui ne croit pas au Gabon mais au service d’un ordre occulte.
    Le Gabonais à beaucoup souffert l’heure n’est pas à un ordre de bataille mais d’une réflexion profonde pour savoir quel type de pays voulons-nous :
    a. Un pays dirigé aux ordres de l’étranger, d’une France qui nous a tous déçus en 2016 ?
    b. Un pays où les étrangers « Les Libanais et tous les ordres des musulmans sont plus riches et qu’ils prospèrent illégalement ?
    c. Un pays où nos jeunes n’ont aucun avenir et priver de leur droit d’autodétermination ?
    d. Un pays où nos mères et nos filles n’ont aucun destin ?
    e. Un pays où pour gagner un peu d’argent, il faut faire le sal boulot des politiciens véreux et maîtres des crimes rituels ?
    Les présidentielles de 2016, vous le gabonais ou une partie de la politique de la race de « Rahab » ont refusé de croire au compatriote Jean Ping qui aime son peuple et prêt à découdre avec les forces obscures qui rendent le pays pauvre et qui sont au service des Francs-Maçons et de cette islamisme qui se fait progressivement et silencieusement au Gabon, c’est vraiment la honte pour notre chère Nation.
    Le Gabon mon Pays réveille-toi de ton sommeil, car le pouvoir occulte qui te dirige est entre les mains de l’Eternel.
    Réveille-toi de ton sommeil de paresse et d’ignorance : nous avons besoin d’une révolution de conscience dans l’âme du nationalisme propre et aux valeurs de nos ancêtres : nous sommes bantous : « les coutumes » sociales et religieuses défissent notre histoire. Nous ne sommes pas lâches mais intègres.
    Le Révérend Pasteur Israël Nahum

  8. ndora ndoro dit :

    Après lecture, je constate que malheureusement l’analyste brillant que j’ai connu il y a 5 ans, fait beaucoup de raccourcis qui ont des connotations politiques… c’est bien dommage, car le Gabon a réellement besoin d’économistes indépendants, et apolitiques… Mays, ne gaspille pas ton talent avec la politique.. la critique constructive, non biaisée te grandira, telle que je t’ai connu petit frère…

  9. Melanie Mengome dit :

    Beaucoup de courage MayMouissi. Seulement essaie de t’eloigner des bords politiques. Des analystes economiques independants nous en avons besoin. Laisse les politicards faire leur politique. Eloigne toi d’un camps et de l’autre. Fait ton travail comme il y 2 ans. Le Gabon a besoin de toi, car peu d’economiste font ce genre de travail,ils font tous la politique.

Poster un commentaire