Face aux opérateurs économiques français, le 7 mars à Libreville, la ministre des Investissements privés a souhaité pacifier l’atmosphère dans le cadre du dossier Veolia. Une affaire qui ne saurait «impacter l’intégralité des entreprises françaises», a déclaré Madeleine Berre.

Le ministre de la Promotion des investissements, Madeleine Berre. © Gabonreview

 

Le dossier Veolia a motivé la ministre des Investissements privés à s’entretenir, le 7 mars à Libreville, avec les opérateurs économiques français en activités au Gabon. En gros, il s’agissait de rassurer les entreprises françaises sur l’environnement des affaires. «Nous avons souhaité échanger sur leur positionnement au Gabon depuis un certain nombre d’années, sur l’Etat gabonais. Et, le fait que le dossier Veolia ne doit pas impacter l’intégralité des entreprises françaises», a déclaré Madeleine Berre.

Selon le membre du gouvernement, le dossier Veolia a un cadre qui lui est propre, découlant du contrat signé avec l’Etat gabonais en 1997. Un contrat ayant débouché sur des audits depuis 2010. «Les conclusions ayant abouti à la réquisition de la SEEG ne concernent que le Groupe Veolia. Cela ne doit en aucun cas entamer les relations entre la France et le Gabon», a insisté Madeleine Berre, mettant plutôt en avant les efforts consentis par le gouvernement pour améliorer le climat des affaires.

«Aujourd’hui, nous nous efforçons d’améliorer le climat des affaires. Nous avons mis en place un système dans ce sens. Des efforts ont été faits pour la facilitation de création des entreprises et favoriser un contact immédiat avec le nouveau guichet de l’ANPI (Agence nationale de la promotion des investissements, ndlr)», a-t-elle déclaré. Le membre du gouvernement a également évoqué la mise en place du Conseil pour l’investissement, une plateforme de dialogue public-privé garantissant la proximité avec les opérateurs économiques.

«Certes la situation est difficile, mais nous souhaitons que les entreprises françaises ne soient pas frileuses, mais nous accompagnent dans cette épreuve. Tout en étant sensibles aux efforts consentis par le gouvernement pour améliorer leur situation respective», a souligné le membre du gouvernement. Madeleine Berre a toutefois déploré l’attitude du Mouvement des entreprises de France (Medef).

En effet, dans le cadre de la réquisition de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), le premier réseau d’entrepreneurs français a adressé une correspondance au Premier ministre gabonais. Dénonçant une «décision unilatérale qui ne repose sur aucun fondement juridique», le Medef avait annoncé qu’une procédure judiciaire va certainement être engagée afin de «faire la lumière sur ce dossier».

«Le lettre du Medef est maladroite et inappropriée. Le Medef ne saurait faire du dossier Veolia une préoccupation collective, sachant que le directeur Afrique du Medef n’est autre que Patrice Fondolossa, dirigeant du Groupe Veolia», a estimé Madeleine Berre.

 
GR
 

8 Commentaires

  1. Desiré dit :

    Madeleine, es tu sérieuse?

  2. Désiré dit :

    Ou Madeleine Berre est enfin devenue une femme politique Gabonaise à part entière, maniant le mensonge comme un art. Ou elle très naive. ( voir l’analyse de la Lettre du continent sur les vrais raisons de la main mise sur la SEEG par le gouvernement).

  3. Dieudonné dit :

    Madeleine Berre a laissé une telle trace à la tête du patronat Gabonais qu’elle peut se permettre de donner des leçon à son confrère français. Aujourd’hui c’est la journée de la farce?

  4. Jean-Baptiste dit :

    Ce n’est pas très habile de prendre les acteurs économiques français pour des imbéciles en leur racontant de telles énormités. Que dirait on si les français nous traitaient de la même manière.

  5. Mabiala dit :

    Pourquoi Ali s’entoure de bras cassés comme ca? Un contrat c’est comme un mariage, une fois que celui-ci est consommé, chacun vient avec ses arguments (solides) et chacun doit reconnaitre ses torts. Qu’ils nous sortent le contrat de concession signé en 1997 ainsi que les clauses + plus les différentes prolongations. Qu’ils nous sortent les participations de l’état ainsi que les factures payées en bon et dû forme ensuite il seront crédibles. En attendant, ce que l’opinion publique et internationale ne peuvent qu’observer est le bégaiement d’une bande d’amateurs se croyant experts de je ne sais quoi. Cette séparation se finira certes mal mais j’ai l’impression que nos dirigeants vont encore passer pour des rigolos, ce qui n’étonne plus personne d’ailleurs.

  6. ébirane dit :

    véolia sait qu’en france on ne blague pas avec la protection de l’environnement. il suffit de passer sur le pont de ndjolé, oyem et sais-je encore pour voir la pollution des eaux usées rejetées par le SEEG.comme quoi tant qu’on se remplit les poches les africains ^peuvent aller se faire voir. chez eux ils prennent la peine de se conformer aux normes de l’environnement et de procéder à la dépollution si possible pourquoi pas ici?
    par ailleurs,il suffit de voir çà et là des voies plâtrées conséquence du travail qui ne se fait pas en bon et du forme(utilisation des petits tuyaux pour les passages d’eaux parce qu’ils doivent revenir casser pour en faire passer d’autres).
    en outre, combien ont-ils versés à l’État gabonais lorsqu’on tient compte des principes du pollueur-payeur,principe de la prévention,principe de la protection de l’environnement qu’ils respectent chez eux?.

  7. a vous entendre les francais sont des saint non mais je reve, meme si il est vraie que les emergents ne sont pas des lumieres c’est certainement pas le colons qui a piller l’Afrique que je vais aplaudire juste parce que je suis un oposant, donc selon vous faut laisser les Francais se gaver au Gabon donc votre situation d’esclaves quemandeur vous sied bref continuer si c’est comme ca que vous pensez que sa marche

    • Eternite dit :

      @Oublier la rumeur,

      Personne sur ce post ou aucun gabonais n’est dupe du fait que la France « se gave » comme vous le dites au Gabon; mais qui permet à ces gens de se « gaver »; est ce vous, moi ou les tenants du pouvoir?
      qui a signer des accords de défenses pour proteger une famille et son système? ce n’est certainement, ni vous, ni moi, mais tous ceux qui ont cautionné cela depuis 50ans et qui continuent encore.

      certains ici à juste titre, se place sur la réserve du droit ( chose que nous ne connaissons pas dans notre pays ) et oui VEOLIA va encore se « gaver » car ils gagneront certainement devant une juridiction internationale et c’est le peuple qui en paiera le prix; ensuite OLAM viendra a son tour nous « emprisonner » avec la bénédiction des memes !!!

      certains gabonais ne sont plus dans l’accusation permanente de la France, mais déjà dans la reconnaissance de notre malheur qui est inhérente à une famille, un système et les memes hommes …c’est cela que bcp d’entre nous ne veulent pas accepter! nous sommes les premiers responsables de nos malheurs par la faute de nos dirigeants… le jour ou nous l’accepterons..les francais pourront commencer à trembler au gabon… mais bon c’est pas demain la veille

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