Le blues de ce secteur d’activités s’est poursuivi en 2015, avec la décélération de son chiffre d’affaires. Celui-ci est passé à 296 milliards de francs CFA contre 308 milliards en 2014, soit une baisse de 3,8%.

Techniciens sur des travaux de raccord électrique. © groupe-eit.com

Techniciens sur des travaux de raccord électrique. © groupe-eit.com

 

Amorcée en 2014, la dépréciation du secteur du Bâtiment et travaux publics (BTP) poursuit sa progression. Fortement impacté par la baisse du nombre des travaux d’envergure financés par l’Etat, ainsi que du ralentissement ou de l’arrêt de certains chantiers majeurs, ce secteur d’activités affiche des scores inquiétants.

En effet, son chiffre d’affaires s’est contracté de 3,8% pour se situer à 296 milliards de francs CFA en 2015, contre 308 milliards de francs en 2014, et 396 milliards de francs un an plus tôt. Une décélération qui concerne surtout le segment «réseau d’eau et d’électricité», dont le chiffre d’affaire a reculé 8,2% en 2015.

Celui-ci s’est ainsi établi à 35 milliards de francs contre 37 milliards en 2014. Même constat au niveau de la branche «bâtiment et génie civil», dont le chiffre d’affaires a régressé de 3,1% sur la même période, se situant ainsi à 261,3 milliards de francs contre 270 milliards en 2014.

Dans le même sens, la situation d’atonie caractérisant l’économie nationale a eu des impacts considérables sur les investissements des entreprises de BTP, essentiellement destinées à la maintenance des équipements. Ces investissements ont chuté à 5,9 milliards de francs CFA en 2015, contre 22 milliards l’année d’avant. Soit une baisse de 7,6%.

Par ailleurs, la faiblesse du niveau d’activités a eu un impact négatif sur l’emploi, marqué par des licenciements économiques et des départs volontaires. Ce qui a créé une baisse de 18,7% des effectifs à 5699 agents permanents. En conséquence, la masse salariale est passée de 43,138 milliards en 2014 à 36,1 milliards en 2015, soit une baisse de 16,3%.

Une situation inquiétante, qui avait pourtant été prédite en 2012. Cette année-là, le journal de recherche en ligne d’opportunités d’affaires, researchandmarkets.com, avait publié et mis en vente un rapport de 52 pages intitulé «Gabon Infrastructure Report Q2 2012».

Pour la période mise en extrapolation et s’étalant jusqu’en 2021, le rapport indiquait que «le secteur de la construction n’enregistrera qu’une très faible expansion et même une baisse de sa croissance». Si ces prévisions étaient clairement en contradiction avec le projet des autorités gabonaises, engagées dans l’érection d’un Gabon émergent à l’horizon 2025, la réalité a vite pris le pas sur le rêve.

 

 
GR
 

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