Appartenant à l’Etat, les deux hôtels Héliconia de Libreville ont été sevrés d’électricité par la SEEG, le 21 mai dernier. Cause : 390 millions de francs d’arriérés depuis 2012. Le pays doit abriter la Can 2017.

Vue du l’Héliconia Garden Hôtel d’Angondjé, privé d’électricité depuis le 21 mai 2015 au soir. © D.R.

Vue du l’Héliconia Garden Hôtel d’Angondjé, privé d’électricité depuis le 21 mai 2015 au soir. © D.R.

 

Coup dur pour l’Agence gabonaise de développement et de promotion du tourisme et de l’hôtellerie (Agatour) : du fait d’une ardoise remontant à 2012 et chiffrée à 390 millions de francs CFA, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a interrompu, le jeudi 21 mai 2015, la fourniture de l’électricité dans les hôtels Héliconia d’Angondjé, dans le nord de Libreville, et de Nzeng-Ayong, dans le 6è arrondissement.

Selon une source de l’Héliconia Suites Hôtel, établissement phare de l’Agatour situé à proximité du stade d’Agondjé, «depuis un mois, le DG de l’Agatour (Gabriel Awore Mayindo – ndlr), a saisi le ministère du Budget et des Comptes publics pour une prise en charge de cette dette, mais rien n’est encore venu de ce côté-là. Aujourd’hui, le DG a tenté de faire entendre raison à la SEEG mais ses agents n’ont rien voulu comprendre, disant qu’ils exécutaient la mission qui leur avait été assignée : celle de couper le courant. On doit 130 millions de francs qui remontent à 2012 pour les deux hôtels de Libreville

Mais, le black-out honteux qui frappe le parc hôtelier de l’Etat pourrait ne pas s’arrêter à Libreville. «Les cinq hôtels de la province du Haut-Ogooué pourraient connaître le même sort dès ce vendredi 22 mai 2015. Là-bas, les impayés depuis 2012 s’élèverait à 230 millions», prédit une autre source proche du dossier.

Longtemps en déshérence mais renforcé par de nouvelles structures construites à la faveur de la Coupe d’Afrique des nations de football (Can), organisée notamment au Gabon en 2012, le parc hôtelier de l’Etat n’a pas toujours été pensé ni mis en œuvre en fonction d’une logique de marketing touristique. L’absence d’un cadre réglementaire fixant les droits et obligations respectifs de l’Etat, (propriétaire) et de l’Agatour (gestionnaire), n’est pas pour arranger les choses. Ce qui pourrait expliquer l’impassibilité ou la lourdeur à réagir du ministère du Budget et des Comptes publics. Mais, faute d’un soutien de l’Etat, ces hôtels qui ont fait la fierté du Gabon lors de la Can 2012 et qui devraient donc être entretenus dans la perspective de la Can 2017 octroyée au pays, ne sauraient survivre. «Les performances en matière de chiffre d’affaires ne suffisent pas à assurer une gestion performante voire équilibrée, faute de ressources d’encadrement qualifiées et du fait d’une localisation souvent excentrée des zones attractives», explique la source sus citée.

L’hôtel Héliconia de Bongoville, dans la province du Haut-Ogooué, illustre à suffisance le cas d’un hôtel de l’Etat voué à la décrépitude du fait d’être en effet excentré et surtout de ne pas être promu comme destination touristique. Gabonreview y attirait déjà l’attention l’année dernière (Lire «CAN 2012 : amorce de décadence pour le Royal Héliconia de Bongoville». Simple rappel : la Can 2017 c’est dans deux ans et le tourisme est une bonne source de revenus pour bien de pays.

 

 
GR
 

17 Commentaires

  1. Jean -jacques dit :

    VOILA LES CONSEQUENCES DES INDEPENDANCES PRECIPITÉES OR NOUS NE SOMMES PAS JUSQU’AU XXI siécle pret, on fait de la pré pret.

    Je pense que notre pays souffrance des manque des personnes competantes qui ont les idées de savoir prevenir les choses et quand le president prend les expatriers , certains ouvrent leur bouches mortelles pour dire les betises.
    Les locaux comme hotels, hopitaux,commissariats, aeroports, doivent mettre en place un systeme de pannaux solaires ou n’est pas cité les groupes electrogenes, en cas des coupure, le relais est immédiat. Pour ceux qui connaissent Comilog, cette société un systeme d’électricité de relais, ou c’est par ce que cette société est dirigée par un blanc? Donc on fait la bouche avec les blancs pour rien.
    Que fait le service d’orientation de l’ANBG, combien des etudiants gabonais qui sont orienté dans ce domaine de l’energie solaire? combien des ingeniéres dans le domaine? energie solaires, un directeur qui ne se depalce pas pour voir comment les choses se passent à ailleurs. envoyer les étudiants en allemagne au Bresil rien que pour faire de telles formations d’energies renouvelables,
    Mias qui vous avez dit que les africains ont la honte sinon nos vieilliards opposants allaient déjà la politique depuis.la honte de se faire battre à une élection ne leur dit rien.

  2. j'y crois dit :

    L’état a cinq hôtels dans le haut-ogooué, pour quelle population? Il va sans dire que ces investissements n’ont pas obéi à une logique de viabilité, mais plutôt à une volonté d’embélir le village du chef.

  3. Respect dit :

    Bizarre votre commentaire… L’Etat est en faillite… C’est la banqueroute. Où va l’argent ?

  4. FangTomas dit :

    N’importe quoi ! Blanc ou noir c’est pas cela qui compte. Le plus important est la compétence et les moyens dont on dispose. Un blanc n’est pas « meilleur » qu’un noir. Ayez un plus de respect pour l’homme noir en générale et le gabonais en particulier.

    • Pas Possible dit :

      Non non non Non désolé. quand je vois la gestion de ce pays par nous meme les noir gabonais je me pose la question et si c’était un blanc qui nous dirigeait et la réponse à cette question: ça serait différent car le gabon à tout ce que d’autre pays cherche. L’eau, la mer, le soleil, la foret….
      Fait nous venir des blancs et on verra, cela ne peut pas etre pir

  5. Hatshepsout dit :

    En même temps cette déroute n’est qu’un illustration parmi d’autres de la défaillance de la gouvernance du Gabon. Il est temps que les hommes qui sont à la tête de ce pays changent, les mêmes hommes produiront les mêmes gabegies…

  6. missive dit :

    Bien fait pour la seeg, si c’était les petit gabonais il devait vite couper ça non. L’état toujours malhonnête

  7. Iboundji dit :

    Voilà encore un autogaol supplémentaire qui illustre bien l’ombre portée des innombrables échecs de nos débiles et pénibles guignols.Qui pourtant ont l’outrecuidance,toute honte bue d’oser proposer une louche supplémentaire aux Gabonais.L’économie recule inexorablement forcément puisque la priorité c’est la machine milicienne et propagandiste qui tourne à plein régime produisant de plus en plus de frustrés.
    Antsusu go ndjo obyeri,anga misi o bo[Le bouc tetu et obtus se casse les cornes ] Proverbe Obamba

  8. Carl Nguema dit :

    Les disfonctionnents comme celui ci sont assez gênants mais ne sont pas une raison pour polémiquer à un tel niveau , la SEEG est seule à couvrir l’étendue du territoire , il est normal qu’il y ait des défaillances à plusieurs niveau

    • matho dit :

      Il ne s’agit pas là des defaillances de la seeg mais de l’incapacité de l’etat Ali à payer ses factures.Lisez avant de commenter.Puisque vous etes formaté pour defendre le systeme,taisez vous parfois.C’est mieux pour eviter le hors sujet et meme le ridicule.

  9. Miss T dit :

    Non mais ne pas payer les gens, ne pas éponger ses dettes ça devient 1 véritable maladie chez les Bongo…

  10. Iboundji dit :

    Je ne sais pas ou vous voyez une polémique mais le sujet aborde la situation aussi déplorable que honteuse de structures appartenant a l état Gabonais laissées a l abandon au point d être privées d électricité. Il n est nullement fait état de disfonctionnements de la SEEG juste de l étonnement de tous de constater qu’en dépit d une (trop ?) grande proximité entre la SEEG et d éminents décideurs
    De ce même état et le statut revendique de propriétés de ce même état rien n est fait pour gérer les charges notamment d électricité (mais pas que) de ces hôtels.GR s étonne notamment de cet état de fait paradoxal vu que ces structures vont surement être sollicitées a la prochaine CAN. Aux nostalgiques de la supposée efficacité des blancs j aimerais juste rappeler que le fameux président du COCAN qui avait coordonne la construction et l utilisation des ces hôtels pour la CAN n’est pas noir
    Efel ke si a bole [1 assiette se casse partout (quelqu en soit le détenteur et le lieu)] Proverbe Fang

  11. Manz dit :

    En général avec ce genre de client, Il ne faut pas laisser accumuler les dettes.

    La CAN s’étant déroulée en 2012, c’est en 2015, 3 ans après, que la SEEG prend des mesures pour réclamer son dû ? Qu’en est-t-il des autres factures : téléphonie, carburant…

    Il y a une analogie avec ces compagnies occidentales qui font le tapage quand les factures sont élevées pour des voyages ou chambres d’hôtels non payés par nos dirigeants. Laisser le client s’endetter fait partie de leur stratégie d’affaires.

    Je pense que la SEEG est irresponsable. On devrait poursuivre cette entreprise en justice. Combien le contribuable va payer avec de telles pratiques ? A la fin on finit par payer plus en frais d’avocats et intérêts…

    • Iboundji dit :

      @Manz Vous avez levé le lièvre merci c est en ce comportant en prédateur ainsi que la Générale des eaux s est retrouvée sans appel d offre propriétaire de la SEEG tout en ayant été auparavant un complice de sa chute beaucoup d agents de la Générale (une société qui même en france a change de nom a cause de sa trop grande implication dans des scandales, notamment du RPR mais le RPR c est qui?) faisant des rapports confidentiels a leur structure d origine pour signaler les bons filons a exploiter et en hurlant aux oreilles des naïfs que la panacée c est la privatisation (tout en dissimulant que même en France des secteurs entiers sont verrouilles ex: aucune société de téléphonie mobile étrangère n a de licence en France et ce comportement qui explique comment certains cadres de cette société( mais ce n est pas la seule loin s en faut)en dépit de leur départ officiel sont gardes comme consultants et conseillers du DG et pourquoi il y a une catégorie de travailleurs au Gabon travaillant toujours entre eux qu’ on appelle encaisseurs. On marche sur la tête quand on voit l autre (même s il est actionnaire ca justifie pas de telles bêtises) imposer aux Gabonais de danser pour des gens qui nous traitent aussi mal leurs clients
      Miduke mivoo,o vi kova agodo [A trop quémander, on fait venir les sorciers] Proverbe Mitsogo

  12. Marcel gomez dit :

    C’est une affaire entre Gabontour et la SEEG espérons que c’est rendre dans l’ordre

  13. Sabrina dit :

    Étonnant j’y suis passé mais j’ai pas vu de coupure de ce côté .

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