La dégringolade du Gabon dans le classement 2016 de Reporters sans Frontières et la détérioration de l’image du pays est la conséquence des options du ministre de la Communication.

© reseauinternational.net

© reseauinternational.net


 
Au tout-début des années 90, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, alors étudiant à la Faculté des Lettres de l’Université Omar-Bongo, s’était retrouvé à la tête du Syndicat des Étudiants Gabonais (SEG), et luttait contre toutes formes d’injustices. Vingt-cinq ans plus tard, le même homme se retrouve à censurer les médias, à contrôler jusqu’au «conducteur» du journal de 20-heures de Gabon Télévision, et à n’accorder la subvention de la presse qu’à des journaux proches du pouvoir, provoquant ainsi la dégringolade du Gabon dans le classement 2016 de Reporters sans Frontières et la détérioration de l’image du pays.
Comme le relayait Gabonreview le 21 avril dernier, le Gabon a perdu 5 places dans le classement de Reporters sans Frontières (RSF) en 2016, se plaçant ainsi à la 100e place sur les 180 pays notés par l’organisme de défense des droits des journalistes. RSF dénonce une ordonnance «qui durcit un peu plus les conditions d’exercice du métier» de journaliste au Gabon. Cette organisation s’insurge également contre «l’abus de pouvoir» dont a été victime l’hebdomadaire La Loupe en novembre 2015, accusé par le ministre de la Communication de «trouble à l’ordre public, incitation à la haine, et appel au meurtre et à la désobéissance civile».
Ce que RSF ne sait et dit pas, c’est que le ministre de la Communication contrôle jusqu’au contenu du «20 heures» de la chaîne publique Gabon Télévision, appelant régulièrement les responsables de cette chaîne pour connaître et modifier parfois le conducteur (les différents éléments du journal). Ce ministre de la Communication n’est autre qu’Alain-Claude Bilie-by-Nzé, et cela a de quoi surprendre. D’abord parce qu’aucun de ses prédécesseurs, que ce soit Paul Ndong Nguéma, Blaise Louembé, Pastor Ngoua Nnemé ou Denise Mekam’ne, n’a été autant «à la manœuvre» ; ensuite, parce que c’est un ancien opposant qui est aujourd’hui à la tête de ce ministère, et on aurait pu penser qu’un ancien opposant serait moins «censeur». Selon un sociologue gabonais qui connaît l’intéressé, «celui qui, pourtant, autrefois luttait, au sein des structures syndicales étudiantes, pour la préservation des libertés et pour l’instauration d’une vraie démocratie au sein des campus universitaires est devenu un adepte de la censure de la presse, un artisan de la confiscation des libertés». 
 «C’est aussi celui qui, après l’échec de son ordonnance d’août 2015 qui devait durcir les conditions d’exercice de la profession de journaliste, a décidé de durcir les conditions d’obtention de la subvention de la presse», ajoute le sociologue.  Résultat des courses : seuls une dizaine de journaux sur trente-trois – essentiellement des organes de presse proches du pouvoir – ont pu percevoir cette subvention annuelle !
Comme on le voit, «la trop grande immixtion des pouvoirs publics dans le secteur de la presse, ainsi que la traque systématique des journalistes et titres jugés peu conformes à la volonté des gouvernants ont fini par nuire à l’image» du Gabon sous le ministère Bilie-By-Nzé ! L’ancien combattant pour la liberté s’est mué en censeur de la presse.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Cassandre de Troie dit :

    Le titre de votre article me fait rigoler. Bilié Bi Nze combattant de la liberté et des injustices début des années 90? De la littérature!
    Parce que à cette époque, contrairement à ce que vous pensez, il était déjà l’arme d’un courant du PDG, et tous les actes qu’il engageait l’étaient sur commande de ce courant, et non de Mba des Bois. Or à cette époque, au sortir de la Conférence de Paris, un clan du PDG en voulait aux autres et leur faisait la guerre, avec pour arme les étudiants, lycéens et collégiens, les enseignants (Bitouga, Ngoua Ngou..). En réalité, votre gars fait partie des gabonais (désormais nombreux) sans foi ni principe, c’est un mercenaire, qui guerroie moyennant une bourse bien remplie. Vous serez étonnés de le voir demain matin cracher sur le visage de ceux pour lesquels il chante les panégyriques hebdomadaires.
    Je prends le pari!

    • mone fame dit :

      @Cassandre de Troie, je ne prendrai aucun risque à parier sur les rebuffades historiques légion de Billié bi Nzé, connues de la planète entière. C’est un mercenaire sans scrupule…Tu as gagné(e)…

    • Diana calendre dit :

      Mes Chers compatriotes, cet article donne un peu de pouvoir au PROSTITUE de la république dixit Feu Véritable PRÉSIDENT du Gabon ANDRÉ MBA OBAME. Lorsque quelqu’un a des dettes de partout que pensez vous qu’il reste à cette personne; rien même un brin de DIGNITÉ il n ‘en a plus et ne connaîtra au grand Jamais la signification de cet Adjectif. Mr Nzouba dans l’interview qu’il a accordé à Gabon Review, a déclaré qu’il a des reconnaissances de dette signé par l’intéressé. J’exhorte Monsieur Nzouba de tenir parole, et de balancer toutes ces informations à la presse que le pays sache qui est véritablement ce Chacal qui vendu: ESPRIT, ÂME, HONTE. Gabon Review je vous exhorte à rédiger un article sur le devenir de ce SERPENT s’il vous plaît. Merci d’avance

  2. ALEX dit :

    BILIE BY NZE j’ai eu confiance en toi dans tes débuts à Makokou!!!!! stp redresse le pays

  3. Danny dit :

    ACBBN ne redressera aucun pays, du moins, pas le Gabon. Il sait suivre la direction de la girouette. Journalistes présents au Gabon, apprenez à Boycotter les activités de ceux qui ont pour seul projet: bafouer la liberté de la presse même le chef de l’Etat. J’applaudis l’arrivée de mon aîné, Mathieu Koumba, un bras du ministre de la communication. ACBBN est sur le chemin de Myboto, ministre de l’information qui se rendait dans les salles de rédaction pour élaborer le conducteur d’un JT ou JP voire le contenu d’une publication.

  4. bonanza dit :

    Une news sur ACBBN. Du temps où il était sans emploi, après son triste et funeste passage par la direction de la communication et de la publicité à la mairie de Libreville, son mentor de l’époque lui confia le management de sa station de radio à petit Paris. Allez demander à Moov ce qu’il est advenu d’une flotte de téléphones portables destinée à l’équipe de la station ?

  5. IPANDY dit :

    Salut à tous! Je lis ici que le NAZI, le GUILLAUME SORO gabonais continu de’enrichir son palmarès. Ceci dit rien ne m’étonne plus venant de ce vendu. C’est des personnes comme ce BILIE ou MEBOULE MEZUI qui hier faisaient semblant de combattre le système et qui se retrouve aujourd’hui esclave du meme système qui me conforte dans l’idée qu’Ali est faux dans tout ce qu’il dit et fait. Ne dit-on pas que qui s’assemble se ressemble? J’espère que tout ça finira bien pour BILIE. AMO au moins a su se faire pardonner aura-t-il la meme chance?

Poster un commentaire