Lancée depuis quelques semaines dans la promotion de la Gabonaise des réalisations agricoles et initiatives des nationaux engagés (Graine), la Coordination générale de ce programme a réuni le vendredi 30 octobre 2015, à Libreville, les ressortissants de la Ngounié pour les sensibiliser sur le bienfondé de ce projet.

Un moment de l’exposé du Coordonnateur général du projet, Leandre Bouloubou. © Gabonreview

Un moment de l’exposé du Coordonnateur général du projet, Leandre Bouloubou. © Gabonreview

 

En prélude à l’arrivée du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, dans cette province pour le lancement du projet Graine, le Coordonnateur général du projet, Léandre Bouloubou, et ses collaborateurs ont animé une conférence explicative pour aider les ressortissants de la Ngounié à mieux cerner les contours de ce projet. Comme pour les autres provinces déjà visitées, cette journée de sensibilisation a été dénommée «Journée Graine Ngounié à Libreville».

Les ministres et autres personnalités venues assister à cette conférence explicative de Graine aux ressortissants de la Ngounié. © Gabonreview

Les ministres et autres personnalités venues assister à cette conférence explicative de Graine aux ressortissants de la Ngounié. © Gabonreview

L’évènement a donc donné l’opportunité à la Coordination générale de ce programme de réunir à Arambo toutes les «têtes couronnées» de la province (ministres d’Etat, ministres, députés, sénateurs, hauts cadres de l’administration) ainsi que les femmes et les jeunes afin de leur parler de ce programme qui vise le développement de l’agriculture au Gabon. La sensibilisation et l’information à l’endroit des ressortissants de la province de La Ngounié ont donc été les maître-mots de cette rencontre.

Léandre Bouloubou a donc décliné tous ses aspects de ce programme, indiquant que les «populations doivent s’approprier ce projet», qu’un fort soutien est accordé aux coopératives afin de leur permettre d’être des leaders dans le combat pour l’autosuffisance alimentaire dans le pays. Ce qui implique qu’elles bénéficieront de formations, de techniciens pour les accompagner dans le développement de leurs projets, mais aussi des titres fonciers pour leur exploitation. Le tout est assorti du développement social, des financements, en ce sens que le programme Graine accompagne globalement les personnes enregistrées dans ce projet. L’objectif de cette initiative est de faire «émerger une nouvelle génération d’entrepreneurs agricoles», a indiqué le Coordonnateur général du programme Graine. Rappelant qu’un accent particulier est mis sur la jeunesse, mais aussi sur les femmes, selon la volonté du président de la République, Ali Bongo Ondimba. Au total, 20.000 entrepreneurs agricoles seront sur le marché de l’emploi et 200.000 ha dédiés à l’agriculture.

Il s’agit donc de créer des personnes qui ne seront pas des paysans, mais des chefs d’entreprises dans le domaine de l’agriculture. Le programme vise ainsi l’industrialisation de l’agriculture gabonaise. C’est à cet effet que les uns et les autres ont été invités à se mettre en coopérative.

Abordant le volet social, Léandre Bouloubou a expliqué que des pistes agricoles seront crées et des panneaux solaires installés, 2000 pompes hydrauliques seront implantées dans ces villages, 40.000 kits scolaires seront distribués tandis que les concernées bénéficieront de la couverture de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), des dispensaires et des écoles. Ces bénéficiaires seront également formés autant sur le plan national qu’international pour des délais allant de trois à six mois afin de renforcer leur capacité de travail et de production. Le logement n’est pas en reste, puisque des maisons seront construites là où besoin se fera sentir afin d’abriter et loger, dans de meilleurs conditions, ceux qui n’ont plus d’habitations dans les villages.

Le projet Graine ne prend pas en compte l’élevage. Il s’intéresse à l’agriculture vivrière (tomate, piment, manioc et banane) et aux produits de rente tels que le café, le palmier à huile et l’hévéa. Et la Sotrader, société, fruit du partenariat public-privé, permettra à ces coopératives de pouvoir écouler leurs productions, tout en remboursant ce qui a été injecté comme financement dans le développement de ces plantations. Au final, ce seront des milliers d’emplois créés, une lutte efficace contre l’exode rural et un frein absolution a l’importation des denrées alimentaires pour le Gabon.

 

 
GR
 

8 Commentaires

  1. Le Rapporteur du Palais dit :

    Le péché originel de l’Émergence est d’avoir surestimé la capacité des Gabonais a intégrer un projet industriel parmi d’autres dans le clin d’œil d’un Septennat. C’est placer la barre trop haute pour un peuple en majorité de ruraux, et qui demeurent des ruraux en dépit qu’ils s’entassent a Libreville.
    Le Projet Graine est un rectificatif nécessaire et suffisant. Un projet Rural pour une population de Ruraux. Qui a besoin d’un dessin pour comprendre et convenir, sinon les « Drs a deux sous » en « Sociologie » ?

  2. Brenda dit :

    Le projet graine est un projet prometteur

  3. YOVE dit :

    Selon l’article, GRAINE consisterait à créer des hommes d’affaire agricoles, une sorte de gentlemen farmers… Mais d’où viendront ces managers? Des matitis et des mapanes de Libreville?e De nos villages déjà désertifiés?
    Et qui travaillera la terre? Des ouvriers agricoles, je suppose, puisque, en GRAINE il n’y a pas de paysan. Mais d’où viendront donc ces ouvriers agricoles? Devront-ils être importés ? De quels pays serait-ce? Malaisie? Nigéria? Bénin? La question n’est pas anodine, quand on sait que les fameux hommes et femmes d’affaire à qui des titres fonciers et des crédits seront, dit-on, consentis, pourraient bien tôt se faire expulser de leur exploitation, pour banqueroute, et leur titre foncier arraché, au titre de remboursement du crédit alloué.
    Voilà comment le conglomérat Olam-Ali-Accrombessi se trouverait propriétaire de la majeure partie des terres arables du Gabon.
    Un cauchemar, n’est-ce pas?

    • Le Rapporteur du Palais dit :

      « Mais d’où viendront donc ces ouvriers agricoles? » Excellente question ! Non on ne les importera pas. Ils sont a Libreville ou ils sont venus, par le phénomène commun et connu de l’Exode Rural, s’entasser dans les mattiti, ayant abandonne leurs plantations de l’intérieur. A la recherche d’un emploi impossible. On ne passe pas du maniement de la machette dans une plantation a l’usage d’un clavier dans un bureau. Alors ils finissent chômeurs-criminels situationnistes parasitant leurs parents et leur rendant la vie chère. La vraie source de la vie chère et de l’insécurité a Libreville est le parasitisme social, pas le raccourci de blâmer Ali et l’émergence, qui évite de réfléchir aux problèmes.
      Il faut forcer cette fois un exode urbain, proprement déconstruire la Capitale, a commencer par raser les mattitis et autres campements sauvages. Un retour a l’envoyeur rural. Voila la réponse a votre pertinente question.
      Pour ce qui est des saisies, un crédit n’est pas un cadeau. Allons, Mr Watson !

  4. Roberto dit :

    Wait and See, c’est encore à l’état de projet. On en reparle dans 1 an. Et là on pourra juger sur pièce ou pas.

  5. africanostra dit :

    YOVE
    Je vous trouve trop pessimiste et vous concluez trop hâtivement.
    Comme toujours on critique sans objectivite. Le projet graine est une bonne initiative et c est au gabonais de se l approprier et d en faire pousser les fruits. Si le gabonais avait cette culture du travail manuel, votre interrogation sur les ouvriers ne se poserait meme pas. Qu il soit diplome ou pas, ce qui l interesse c est etre assis derriere un bureau et rien d autre. Arretez de critiquer pour critiquer. Soyez plus grand que ca.

  6. NGUEMA Georges dit :

    Comme l’a été le projet de la marina,que YOVE dans son pessimisme a fait aussi enterrer.Arretez, vous allez nous faire croire que la terre est hexagonale.

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