Les difficultés autour de l’application de cette nouvelle disposition, étaient au centre d’une réunion des réassureurs de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima), ce 27 décembre à Libreville.

Une vue de la salle pendant les travaux, le 27 décembre 2016 à Libreville. © Gabonreview

 

Plusieurs opérateurs africains de la réassurance ont tenu une réunion, ce 27 décembre à Libreville, avec en ligne de mire : l’article 308 de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (Cima). Une réforme permettant de retenir le maximum de primes au sein de l’espace Cima et de renforcer les caisses au niveau des réassureurs.

Selon le président de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf), entre 2014 et 2011, il y a environ 265 milliards de francs CFA de primes, qui se sont échangés entre assureurs et réassureurs. «Les réassureurs basés dans la zone, n’ont pu en capter qu’environ 20%, soit moins de 80 milliards de francs CFA», a déploré Adama Ndiaye.

Adama Ndiaye et Crepin Magloire Andrew Gwodock face à la presse. Puis quelques plans de la salle pendant les travaux. © Gabonreview

Sous l’impulsion des 14 ministres des Finances de la zone francs, la Cima a ainsi initié des réformes en avril 2016. «Elles obligeaient notamment les sociétés directes à assurer dans la zones ou les pays, d’une part, et à épuiser les capacités locales, avant d’avoir recours à la ressource étrangère», a-t-il poursuivi.

En effet, cette nouvelle disposition est sensée permettre aux réassureurs d’améliorer leurs provisions techniques et, de ce fait, déposer beaucoup plus de liquidités dans les banques. D’autant qu’avant, 75% des primes d’assurances repartaient à l’international. Ainsi collectées localement, ces primes permettent au secteur de l’assurance d’accompagner l’économie par le financement des infrastructures de développement.

Or, l’application de cette réforme salvatrice au sein de l’espace Cima, pose actuellement problème. D’où la réunion de Libreville. Pour l’administrateur directeur général de la Société commerciale gabonaise de réassurances (SCG-Ré), cette rencontre était une opportunité de discuter sur les nouvelles pistes de développement de la réassurance.

«Cette réunion avait pour objet de faire bouger les lignes. Les dispositions de l’article 308 sont nouvelles. Il va sans dire, de façon collégiale et solidaire, les réassureurs de la zone Cima, en se regroupant à Libreville, se sont rapprochés de l’autorité de contrôle pour faire bouger les lignes dans les deux sens», a indiqué Crépin Magloire Andrew Gwodock.

Un mouvement devant s’opérer dans les deux sens. «Dans le sens des cédantes (assureur primaire, ndlr) pour les sensibiliser sur le fait qu’un certain nombre de risques ne peut plus être réassuré au-delà du panneau des réassureurs de la zone», a expliqué le patron de la SCG-Ré.  Concernant ensuite les réassureurs, «nous devons être de plus en plus présent auprès des cédantes, en payant rapidement les sinistres, pour que ces cédantes puissent rapidement dédommager les assurés», a conclu Crépin Magloire Andrew Gwodock.

Le Code des assurances de la Cima  est  applicable dans les pays suivants : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Bissau, Guinée Équatoriale, Mali, Niger, Sénégal, Tchad et Togo.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. KOUMATSENGUE dit :

    Mon cher Crépin Magloire Andrew Gwodock, donc quand tu étais Ministre délégué aux Eaux et Forêts tu n’avais pas cessé tes fonctions d’Administrateur Directeur Général de la SCG-Ré? Tu étais en même temps Ministre délégué aux Eaux et Forêts en de la SCG-Ré. Je suis surpris de te voir retrouver tes anciennes fonctions alors que je n’ai entendu nulle part ton nom dans le communiqué final des précédents Conseils des Ministres. Voila un autre cumulard.

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