Pour le ministre du Travail et de l’Emploi, le chômage des jeunes est une des préoccupations majeures du gouvernement.

Avec les journalistes de Radio Gabon, Simon Ntoutoume Emane. © gabondirect/Twitter

Avec les journalistes de Radio Gabon, Simon Ntoutoume Emane. © gabondirect/Twitter

 

A la 6è année du mandant en cours, la question de l’emploi est toujours aussi prégnante, l’enquête nationale sur l’emploi et le chômage ayant révélé qu’en 2010, il existait 120 000 demandeurs d’emploi. Si le ministre du Travail et de l’Emploi n’a pas nié les difficultés, il n’a pas manqué de relever que des efforts sont entrepris. Invité de la matinale de Radio Gabon, le 22 octobre courant, Simon Ntoutoume-Emane a estimé que «le travail est intimement lié à la croissance économique». «Dans la plupart des pays développés, quand il y a croissance économique on peut spéculer, dire qu’en fonction du nombre de points de croissance, nous allons éventuellement créer tant d’emplois», a-t-il glissé.

Evoquant les solutions au chômage, notamment celui des jeunes, il a décliné une stratégie en cinq composantes : l’amélioration de l’employabilité des jeunes dans le contexte d’inadéquation entre l’offre et la demande ; l’entreprenariat des jeunes ou l’appui à l’auto-emploi et à la création d’activités économiques par la mise en place d’un cadre réglementaire favorable ; le soutien aux initiatives microéconomiques et la mise en œuvre des politiques sectorielles ; la promotion des travaux à haute intensité de main-d’œuvre ; l’amélioration du système d’information statistique orienté vers l’emploi des jeunes et ; l’amélioration de l’intermédiation sur le marché du travail.

Si depuis six ans le taux du chômage chez les jeunes reste «nettement supérieur au taux normal qui se situe à 20,4%», de l’avis de Simon Ntoutoume Emane, plusieurs facteurs sont à l’origine de cette situation. «Il y a d’abord un hiatus fortement établi entre les offres d’emploi et les profils des demandeurs, puis le manque d’expérience des jeunes qui sortent de formation, ce qui les rend très peu attractifs ; et enfin le décrochage de plusieurs jeunes qui se retrouvent à terme sans qualification pour prétendre à un emploi décent», a-t-il expliqué, donnant tout de même le sentiment de croire que tout devrait s’arranger, notamment grâce aux divers partenariats et conventions signés avec des entreprises privées, qui initient des formations dans le but d’«améliorer l’employabilité des jeunes [et] réduire les écarts entre les besoins du système productif et les produits du système éducatif».

D’après le ministre du Travail et de l’Emploi, la solution au problème du chômage passe également par de nouvelles réformes. Rappelant qu’«en 2009, le secteur privé employait 54 000 salariés», qu’«en 2015, ce nombre a été multiplié par deux» et qu’«entre 2011 à 2014, 70 000 nouveaux emplois ont été créés», il a énuméré trois réformes: «Le pacte de responsabilité (…) va transformer de façon drastique le marché de l’emploi, parce que, désormais, on agira au début du processus par le biais d’une meilleure orientation et des modules de formation adéquats. La deuxième mesure concerne la formulation de la politique nationale de l’emploi, avec l’appui du Bureau international du travail, pour mettre un terme aux initiatives dispersées. Quant à la dernière réforme, il s’agit de la révision en profondeur du Code du travail qui induit plusieurs innovations, en vue de rehausser l’employabilité des jeunes, entre autres. Ce nouveau code intègre désormais la notion d’apprentissage, d’alternance école/entreprise, le travail à temps partiel, et réduit de façon drastique l’importation de la main-d’œuvre étrangère, pour accorder plus de place à la préférence nationale».

Source : interview réalisée par Hass Nziengui et Kennie Kanga pour Radio Gabon

 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. BRSARL_NOUS_A_VOLE dit :

    Bonjour,

    Je voudrais juste souligner un fait d’actualité. La société microfinance BR SARL dispose tous les documents légaux qui l’autorisent à exercer ses fonctions dans le pays. Beaucoup de jeunes gabonais, qui ont récemment été mis au chômage suite à la crise économique, d’autres qui n’en avaient même pas, et d’autres encore, ont investi tous ceux qu’ils avaient dans cette société avec assurance qu’elle est légale.

    Bref, cette société de nos jours a fermé ses portes à la manière la plus tragique, la plus violente, … avec violation de toutes les procédures établies entre offreur de service et client.

    Je voudrais bien savoir ce que l’Etat fait pour nous protéger contre ce vole. Vous n’allez pas me dire que vous n’êtes pas au courant.

  2. Missibala Bassè dit :

    Les politiques en matière d’emploi des jeunes restent inefficaces.Il faudra un vrai partenariat avec le privé.L’ONE est un vrai « machin ».Combien de jeunes ont trouvé du job grâce à l’ONE?
    Au GABON tu ne sais même pas comment faire pour avoir un emploi si tu n’as pas quelqu’un en « haut ».Commencez par publier toutes les offres d’emploi dans ce pays sur un site internet accessible à tout le monde!
    Demandez à chaque entreprise qui embauche une nouvelle personne(lors des déclarations aux organismes sociaux) de justifier qu’elle a bien publié son offre d’emploi au grand public afin de donner à tout un chacun l’occasion de postuler.Il faut aussi arrêter de penser que si le DG est du G4 il doit embaucher les gens de cette province.Seule la compétence doit primer sur le choix de recrutement.

  3. Blaise dit :

    L’emploi des jeunes est une priorité de nos autorités .

  4. IPANDY dit :

    Vraiment la radio devient la télévision ou bien c’est HASS le pédégiste qui , à l’instar de ses camarades, est en pré-campagne pour son candidat naturel. A quoi a servi cette interview, si c’est pour venir reconnaitre qu’avec la crise qui sévit on ne peut trouvé de l’emploi aux jeunes sans emploi par ce qu’il n’y a pas de croissance? Simon ta vraiment montré que tai le fils adoptif de Ntoutoume Emane.

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