A la suite de la série d’interventions des membres du gouvernement, initiée il y a près de deux semaines, la photographie de la situation actuelle du pays est bien peu reluisante que d’aucuns tentent de le faire croire. Le mandat en cours semble loin d’avoir rempli ses objectifs.

A l’arrêt depuis plusieurs mois, la marina de Libreville est à l’image d’un grand nombre de grands chantiers gabonais. © aliboongopourgabon.blogspot.com

A l’arrêt depuis plusieurs mois, la marina de Libreville est à l’image d’un grand nombre de grands chantiers gabonais. © aliboongopourgabon.blogspot.com

 

Au-delà des critiques qu’elle a pu suscitées dans l’opinion, la campagne de communication organisée dans le but de créditer le pouvoir en place de quelques bons points a permis d’avoir la photographie véritable de la situation socio-économique du pays, et de juger l’action gouvernementale. Ce sont jusque-là 12 ministres qui se prêtés au jeu sur les antennes de Radio Gabon, en vue de faire le bilan des secteurs dont ils ont la charge. Pour Paul Biyoghe Mba, Séraphin Moundounga, Flavien Nzengui Nzoundou, Emmanuel Issoze-Ngondet, Jean Pierre Oyiba, Guy Bertrand Mapangou, Régis Immongault, Madeleine Berre, Désiré Guedon, Jean-Marie Ogandaga, Simon Ntoutoume-Emane et Florentin Moussavou, il s’agissait de convaincre l’opinion des efforts entrepris depuis six ans, et de l’inciter à renouveler sa confiance au président de la République le moment venu. Une opération de communication aux allures de campagne électorale, en somme.

De tout cela, une seule observation a émergé : presque la totalité des secteurs connaissent des difficultés, et plusieurs ministres ont eu bien du mal à convaincre, au regard des blocages enregistrés dans la plupart des chantiers présentés comme prioritaires. Au bout de six ans, la majorité au pouvoir a donc encore beaucoup de mal à mettre en œuvre une véritable politique de développement. Parmi les rares réformes ayant été engagées pour soulager les rudes conditions de vie des populations, celle initiée en juillet dernier par le ministère de la Fonction publique en faveur des agents de l’Etat, qui bénéficient désormais de salaires plutôt convenables, est à prendre en compte. De même que sont à noter les efforts entrepris dans le secteur de l’éducation, de l’approvisionnement en eau et en électricité, de la construction des routes et de la promotion de l’investissement qui, avec la diplomatie, continue d’œuvrer à la préservation de la confiance des partenaires internationaux.

Mais cette relative réussite se heurte au cuisant échec dans divers secteurs. Alors que la diversification de l’économie nationale est encore à l’état de projet, avec un franc tâtonnement des zones économiques spéciales, le soutien aux entreprises locales et la préférence nationale promis en 2009 restent utopiques. Sur cette photographie de la situation actuelle du pays, le phénomène du chômage démontre l’inefficacité des réformes entreprises jusque-là, alors que l’action de l’Office national de l’emploi (ONE) est diversement appréciée, en raison de son faible rendement. L’aveu du ministre de la Santé sur le fossé existant entre l’offre et la demande est symptomatique de la réalité à laquelle renvoient des secteurs tels que la justice, avec la faible répression des crimes économiques, financiers et rituels. Images représentatives de l’échec de la pléthore de réformes engagées par Ali Bongo dès son arrivée au pouvoir : l’arrêt de nombreux grands chantiers à travers le pays, à l’exemple de la marina de Libreville, et la mise à l’épreuve de la politique de l’habitat et du logement. Deux images qui interpellent quant à la capacité de l’Etat à conduire jusqu’au bout ses projets et sur l’état des finances du pays, qui apparaît de plus en plus fragilisé par la crise de l’industrie mondiale du pétrole. Pour répondre à ces différentes préoccupations, il serait bienvenu d’entendre le ministre du Budget et des Comptes publics, ainsi que celui en charge du Pétrole et des Hydrocarbures.

 

 
GR
 

9 Commentaires

  1. africanostra dit :

    Je pense que le souci d’aller vite et de bien faire a poussé le Président de la République à se tromper dans ses choix. Je pense également que beaucoup de ces projets auraient du être étudiés, pour déterminer exactement le coût(le pays peut il supporter cet investissement par rapport à son budget?), l’impact sur la population(notamment l’emploi) et les retombées économiques sur le pays avant de les lancer. Malheureusement c’est pas le cas et la MARINA en est la preuve concrète.
    Il est certes vrai qu’en 6 ans, beaucoup de choses auraient pu être fait en déterminant d’abord les priorités(infrastructures routières, santé, éducation, habitat), mais à voulant mettre plein la vue aux gabonais, il y a eu dispersion et donc échec.
    Il faut maintenant faire un bilan et revoir ces priorités afin que les mêmes erreurs ne se reproduisent pas si d’aventure le Président de la République est réelu en 2016 ou si quelqu’un d’autre venait à prendre le pouvoir.

  2. CANTON LEYOU dit :

    C’est l’amateurisme qui a conduit à cet échec car, avant la baisse des cours du baril du pétrole, le Gabon a connu entre 2009 et 2013 les budgets oscillants ou pouvant atteindre les 3700 milliards de FCFA, les excédents budgétaires de l’ordre de 1000 milliards de FCFA cumulés. Avec toute cette manne financière, en 6 ans, tous pouvaient être fait et atteindre les objectifs fixés. Que dire alors de la croissance économique qui a fleurée les deux chiffres durant ladite période? On comprend que les priorités étaient ailleurs et non à l’amélioration significative des conditions de vie des Gabonais. Tous cet argent aurait permis de construire au moins 5000 logements même en six ans, réduire le taux de chômage même de 5% avec une telle population. Mais hélas…, regrets et encore regrets, même l’avenir en confiance est devenu un avenir en dé-confiance, incertain, hypothétique, conditions de vie et précarités perpétuelles pour les Gabonais. Je ne faisais que passé.
    Cordialement.

  3. IPANDY dit :

    Bjour à tous!
    On ne le dira jamais assez, le problèmes ce ne sont pas les premiers ministres ou les ministre, mais simplement la tete: le président. Le président est pourri. Il a changé pour un seul mandat combien de premier ministre et ministre? Tant que le biafrais reste là sachant que ses mains sont entaché du sang des innocents, les choses ne pourront pas marché

  4. Mengué Mba dit :

    A QUAND Les travaux de réfection aux Archives Nationales ? Chers Autorités, n’avez vous pas honte de voir un bâtiment très sal , comme celui des Archives nationales ? HONTE §§§§§§

  5. le Miroir de la petite émergence dit :

    Avec un tel bilan, ils devraient rendre tous leur tablier; malgré le défilé des ministres sur nos ondes, les gabonais ne sont pas dupes! On sait que cette démarche vise à sauver le soldat Ali… Trop tard, l’échec est trop cuisant!

  6. Mal gouvernance dit :

    ALI BONGO a vraiment échoué sur toute la ligne.
    Comment ce type peut aller inaugurer des chantiers qu’il n’a jamais financé sur le budget d’investissement propre du Gabon ? ALI bongo est un camelot, oui un vrai faillot, voici les griefs :

    Route Mouila Tchibanga préfinancée par les chinois, Budget d’investissement de la république zéro franc cfa !

    Route Tchibanga Mayumba préfinancée par SANTULLO SERICOM, Budget d’investissement zéro franc cfa!

    Pont de Mayumba préfinancée par SANTULLO SERICOM, Budget d’investissement zéro franc cfa!

    Route Lalara Boumameyong préfinancée par l’UE, Budget d’investissement zéro cfa!

    Route Ndéndé Lébamba préfinancée par la BAD selon zac Myboto, Budget d’investissement zéro cfa!

    Route Fougamou Mouila préfinancée par la BAD selon zac Myboto, Budget d’investissement zéro cfa!

    Pont de Kango préfinancée par SERICOM, budget d’investissement zéro franc cfa

    Route Port-Gentil Omboué préfinancée par la chine à 350 milliards de cfa, budget d’investissement zéro franc cfa!

    La marina de LBV, préfinancement chinois, le budget d’investissemnt a contribué à zéro franc cfa ?

    Construction des 5 000 logements au gabon, financement des banquiers (BGFI, UGB, BICIG etc..), budget d’investissement zéro franc cfa.

    Peut être au niveau des hôpitaux c’est le budget d’investissement qui avait payé ces travaux ?

    En tout cas, voici les budgets d’investissements du Gabon accumulés depuis 2009 :

    2009 : 2100 milliards de cfa de budget du gabon, dont 400 milliards pour l’investissement

    2010 : 2300 milliards de cfa de budget du gabon, dont 600 milliards pour l’investissement

    2011 : 2450 milliards de cfa de budget dont 700 milliards pour l’investissement

    2012 : 3025 milliards de cfa de budget dont 1000 milliards pour l’investissement

    2013 : 4000 milliards de cfa de budget dont 1600 milliards pour l’investissement

    2014 : 2700 milliards de cfa de budget dont 700 milliards pour l’investissement

    2014: 2600 milliards de cfa de budget dont 600 milliards pour l’investissement

    TOTAL de mal gestion ALI BONGO = 5600 milliards de budget d’investissement accumulés.

    Analyse des emprunts obligataires + aides + indemnités du Gabon depuis 2009

    2010 : 86 milliards BAD pour la construction des 3 universités

    25 milliards pour l’hydraulique villageoise

    2012 : 30 milliards pour boucler le mois de mai 2012 avec ossoucka rose francine

    2013 : 508 milliards pour finaliser le psge avec bilé bi nzé

    750 milliards pour payer l’ancien emprunt obligataire sous omar bongo et non pas
    pour accélerer le PSGE de Bilé bi Nzé

    340 milliards indemnités Addax Petroleum, un poureboire de Maixent accrombessi
    pour permettre la créeation d une chaine mondiale de TV made in Gabon

    2014: 100 milliards d’emprunts obligataires

    400 milliards d’indemnité Avec total gabon versée aux initiés de la françafrique

    440 milliards d’aide de la chine pour préserver l’environnement et la foret
    gabonaise

    2015: 100 milliard d’emprunts obligataires

    Total emprunts obligataires + pourboires = 2 779 milliards de cfa

    Total mal gestion ALI BONGO ONDIMBA : 5600 + 2779 = 8379 milliards de nos dolè.

    Maintenant, pour autoriser ALI BONGO a faire sa campagne sur tous les départements du Gabon, nous lui demandons de justifier l’utilisation des 8000 milliards de budget d’investissement du Gabon, qu’il a géré en tant que PCA de l’ANGT avec la légion étrangère ( directeur) de l’ANGT ?

    Sachant que la plus part des réalisations ne sont pas financées sur le budget d’investissement du Gabon, l’histoire retiendra qu’entre 2009 et 2015, Le Gabon était géré comme un comptoir d’Afrique du 18ieme siècle.
    Les institutions régaliennes sont toujours impuissantes et sous le contrôle du roi Ali bongo.

    Les habitants du Gabon, doivent se contenter de percevoir leur salaire et le reste ne les concerne pas. ils doivent mourir devant la gueule des médecins dans les hôpitaux, ils doivent envoyer leurs enfant en occident que tous les mois de novembre de chaque année car le budget du Gabon est la propriété du roi et confisqué par la légion étrangère.

    ALI BONGO part en campagne à l’intérieur du pays pour aller défendre l’utilisation des 8000 milliards de franc cfa du budget d’investissement du Gabon qu’il a bien piloté avec son maître vaudou Accrombessi nkani entre 2009 et 2015!

    Les 8000 milliards n’étant pas suffisants, on crie la crise au Gabon et JP Oyiba nous dit dans son discours que cet état de fait est dû à la crise pétrolière au Gabon, nos budgets sont passés de 3000 milliards en moyenne à 2000 milliards, donc on doit arrêter les projets de l’émergence!, Pour tant la réalité montre que les budgets sont justes en légère baisse et n’explique pas la vacuité financière constatée. Il clairement établi que le Roi, sentant son départ en 2016, a confisqué avec la légion étrangère, tous les budgets d’investissements de la république, pour éviter de donner trop de moyens aux gabonais, cela risquerait de faciliter sa chute. Oui nous irons aux urnes avec Ali Bongo faute de gabonais suffisamment riches. Même si tel était le cas, Ali Bongo bloquera le retraits d’argent des opposants dans les banques gabonaises à partir de Janvier 2016! cela c’était déjà produit avec MBA OBAME en 2009. ki vivra verra!

    Ali Bongo et la légion étrangère, appartiennent à la 37 ième race des crapauds, voire même des cancres homo sapiens!

    Gaspard Ondindeno!

    N’oublié pas les 75 milliards de l’AFD en 2013 pour financer les bassins versants de LBV. Les populations gabonaises sont toujours considérées comme des dindons par le pouvoir PDG de 48 ans!
    Le village Olympique est un éléphant blanc sous la gouvernance de Ali Bongo.

  7. Mengué Mba dit :

    Pour moi le bilan de YA ALI est très positif

    • Mal gouvernance dit :

      @Mengué Mba !
      Tu ferais mieux de fermer tes yeux devant la réalité et la vérité de ce que j’affirme!
      Ton « YA ALI » a géré 8000 milliards de francs cfa de budget entre 2009 et 2015 est ce que c’est faux ?
      Ces fameux investissements sont-t-ils financés avec le budget d’investissement de la république ?
      Peux-t-on évaluer l’adéquation entre les encaissements et les réalisations ?
      sure sure Mengué Mba appartient aussi à la 37ieme race des crapauds de Mindoubé!

Poster un commentaire