À moins d’une année de la fin de la concession de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), le gouvernement vient de relancer des discussions avec le gérant.

Poignée de main à trois des signataires du protocole, le 7 juillet 2016 à Libreville. © Gabonreview

Poignée de main à trois des signataires du protocole, le 7 juillet 2016 à Libreville. © Gabonreview

 

Officiellement lancées le 7 juillet dernier, les tractations sur le devenir de la concession octroyée au groupe Veolia sur la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) devraient durer de longs mois. Dix-neuf ans après son entrée en vigueur, il est désormais question de «faire un bilan de (son) exécution». Il s’agit de passer en revue les aspects techniques, financiers, juridiques et la qualité des services.

Scène de la signature, et photo de famille au terme de celle-ci. © Gabonreview

Scène de la signature, et photo de famille au terme de celle-ci. © Gabonreview

Selon le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques, ces négociations n’induisent pas une reconduction automatique. Elles visent davantage à se conformer aux dispositions de l’article 46 de la convention de juin 1997, qui veut que les deux parties revoient les conditions de mise en œuvre de leur accord tous les cinq ans. «Ces négociations étaient contenues dans le calendrier. Elles nous permettront, d’ici à la fin de la concession, c’est-à-dire, d’ici à juin 2017, de mettre en place un nouveau cadre autour duquel nous déterminerons notre nouvelle relation contractuelle», a expliqué Guy Bertrand Mapangou.

Reconnaissant, pour sa part, qu’il reste des améliorations à faire dans le service aux usagers, le P-DG de Veolia n’a pas caché son souhait de voir la concession reconduite dans onze mois. «Beaucoup de progrès ont été faits depuis près de 20 ans. Et pourtant, ils ne sont pas suffisants. La Banque mondiale a reconnu que le Gabon avait le taux de desserte en eau potable et d’accès à l’électricité, de très loin, le meilleur de toute la sous-région et en haut de l’échelle africaine. Or, (…) nous souhaitons couvrir la totalité de la population», a expliqué Antoine Frérot, précisant que l’accroissement de la population est en partie à l’origine des insuffisances enregistrées dans le service.

A l’entame des négociations, les deux parties se sont engagées à réaliser un programme d’investissement d’urgence en vue corriger les insuffisances les plus significatives. Il sera aussi question de réaliser un inventaire et un diagnostic contradictoire des ouvrages, conduire une étude pour, entre autres, déterminer la structure des prix et préciser la part à affecter aux dépenses d’investissement. Le gouvernement et Veolia se sont également engagés à redéfinir les rôles et périmètres d’intervention des principaux acteurs tout comme ils ont promis définir des indicateurs de performance adéquats.

 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Fridelia dit :

    . Le gouvernement et Veolia se sont également engagés à redéfinir les rôles et périmètres d’intervention des principaux acteurs tout comme ils ont promis définir des indicateurs de performance adéquats.

    • GABON D'ABORD dit :

      A l’image du pays…
      VEOLIA et le comité de privatisation s’est accapare d’un joyau tout en prenant le soin de ne rien investir. L’état pouvait surseoir a cette décision car pour le moment il ya des echeances. Mais la c’est la preuve d’une collusion entre l’etat et veolia…..

      • toutoung dit :

        vous etes les 1er a construire anarchiquement juste pour l appat du gain, 2 cabanes bois au fond du jardin devient 4 etages foiré deja a la base de l implantation
        on fait n importe quoi, n importe ou avec du tuyau chinois qui va fuir dans 2 mois
        la seeg ne fait que courrir apres tout ce business de makaya
        c est vous tous les problemes d eau au pays

  2. bona dit :

    non pas de reconduction si une entreprise qui n’a pas pu démontrer sa capacité d’investissement en dix neuf ans cela n’est pas la peine de reconduire son contrat toutefois, si jamais reconduction il y a, il faut prévoir dans celle-ci une clause concurrentielle et non plus l’exclusivité du service comme antérieurement.

  3. Meradie ndossi dit :

    C’est très important de toujours entrer en négociations entre les différentes parties de la société

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