Voilé par la récente qualification du Gabon à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2015, le bilan sportif national est très peu reluisant, entaché par plusieurs crises à répétition au sein de divers fédérations.

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Hormis quelques faits marquants comme la qualification du Gabon à la prochaine Coupe d’Afrique des nations (Can) ou encore l’Open de tennis de Libreville en octobre dernier, 2014 aura été une année assez terne pour le Gabon, au plan sportif. Une situation consécutive, selon plusieurs observateurs, aux difficultés économiques qui accablent actuellement le pays. De fil en aiguille, nombre de fédérations sportives nationales n’ont pu s’exprimer cette année, car dépendant en grande partie du budget de l’Etat. En témoigne, le sort de la Fédération gabonaise de karaté do et arts martiaux (Fegakama), dont les athlètes manquaient visiblement de préparation aux derniers championnats du monde à Brême en Allemagne. Au final, les Gabonais n’ont rapporté aucune médaille.

Et que dire de la crise qui a éclaboussé la Fédération gabonaise d’athlétisme (FGA) ? Si le président déchu a longtemps maintenu l’athlétisme à niveau grâce à des financements personnels, il s’est tout de même heurté à l’adversité des dirigeants du ministère des Sports. Après avoir bloqué la subvention annuelle, ces derniers ont fini par lui retirer l’agrément technique, prétextant d’un non-respect des procédures visant le renouvellement de tous les mandats fédéraux afin de s’arrimer à la norme olympique. Un bras de fer qui a valu au Gabon la suspension, par l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF), de toutes compétitions internationales.

Même réalité dans la famille du tennis, rythmée elle aussi par des dissensions internes et la mise à prix de la tête de la présidente. Et pourtant, Bernadette Nguéma, réputée pour son activisme, s’est positivement distinguée par la création de six nouveaux clubs. S’il a positivement brillé avec la qualification du Gabon pour la Can 2015 en Guinée équatoriale, le sport roi a cependant été marqué par quelques déceptions en 2014. Notamment l’élimination prématurée des Panthères aux CAN U17 et U20. Ce tableau sombre est complété par Panthères locales, éliminées elles aussi lors de phase de poules à la coupe de la Cemac.

Le handball n’est pas en reste dans ces déconvenues avec les clubs Phoenix dames et Stade Mandji hommes, qui ont fait pâle figure aux derniers championnats d’Afrique en Tunisie. Des contreperformances très critiquées, sachant que la fédération de handball bénéficie d’une enveloppe annuelle d’un milliard de francs, soit le deuxième budget après le football.

Heureusement, tout n’a pas été noir cette année dans le sport gabonais. En témoigne la belle réussite du tennis national, où l’open de Libreville a tenu en haleine le public du 25 au 30 octobre dernier. Un tournoi ayant enregistré la participation de plusieurs tennismen dont l’Irlandais Sam Barry, victorieux. Le blason du sport national a également été redoré avec la boxe, dont la fédération ne reçoit pourtant plus de subvention depuis cinq ans. Qu’à cela ne tienne, cette discipline s’est distinguée par l’organisation deux grands championnats d’Afrique de boxe ABU de poids lourds léger avec notamment le couronnement de Taylor Mabicka, désormais double champion d’Afrique de boxe professionnelle.

A noter également la distinction du taekwondoïste Anthony Obame, qui a récemment été honoré à Dakar, au Sénégal, par l’institut international Abdou Diouf. En somme, une année mitigée qui remet au goût la pertinence de la stratégie nationale en matière de sports, si tant est qu’elle existe.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Patrick ANTCHOUET dit :

    Nicole Assélé est SG du ministère des Sports et présidente de la FEGAHAND. Même si les deux fonctions ne sont pas incompatibles, la décence aurait voulu qsu’elle libère le poste de la Fédé. Elle est sans gêne.

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