Zones à risque : Vite, des logements sociaux !
Au moment où l’on compte de nouveaux sans-abris à Libreville et en province du fait des pluies diluviennes qui s’abattent actuellement sur le pays, le CTRI est contraint de s’atteler le plus rapidement possible à trouver une solution de relogement des victimes tout en relançant le projet de construction de nouveaux logements sociaux que l’ancien régime a échoué à matérialiser.
C’est sans conteste l’échec le plus cuisant et le plus caractéristique du régime d’Ali Bongo. La promesse des 5 000 logements sociaux faite dès 2009 par le président déposé par les militaires fin août dernier ne s’est jamais concrétisée. Si l’on s’attendait à réceptionner 35 000 logements sept ans après son arrivée au pouvoir, en août 2016, alors qu’il briguait un nouveau mandat, seulement près de 3 700 avaient été sortis de terre, soit 10%, dont une bonne partie inachevée. Conséquence : le pays vit un chaos immobilier jusqu’à lors.
Ayant ravi le fauteuil présidentiel en 2016, au 26 août 2023, aucun nouveau chantier immobilier n’avait été lancé pas plus que les maisons inachevées n’ont connu des travaux d’achèvement. Conséquence : les constructions anarchiques se sont poursuivies partout dans le pays, et particulièrement à Libreville où de nombreuses victimes ont été enregistrées ces deux dernières années après de fortes pluies. Cette semaine, un nouveau décès et d’importants dégâts matériels sont à déplorer, au point qu’un comité de crise a été mis en place à la Primature.
Il faut agir, vite !
Réunissant plusieurs départements ministériels concernés par la question, cette structure placée sous l’autorité du chef du gouvernement de la transition n’est qu’éphémère, en réalité. Il faut pouvoir faire plus et mieux que «trouver les mécanismes en vue de venir en aide aux nombreux sinistrés». Il faut en effet également «prévenir» la survenue de nouvelles inondations et d’autres éboulements de terrain meurtriers.
Pour ce faire, il convient de lancer de vrais chantiers de construction de nouveaux logements pour les Gabonais. Il faut en finir avec les promesses pompeuses faites par les autorités ces 14 dernières années, d’autant que le temps presse. Les populations n’entendent plus se contenter de la simple compassion exprimée par ses dirigeants à la suite de catastrophes naturelles ou de quelques mesures de circonstance. Ils attendent plutôt que des terrains soient viabilisés pour leur permettre de les acquérir à bon coût pour éviter d’être contraints aux habituelles constructions anarchiques.
La cellule de crise mise en place à l’Immeuble du 2-Décembre ne doit pas être une cellule de plus. Plus que jamais, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) est attendu sur le terrain de l’action. Son principal lot : trancher avec les mensonges et les échecs du régime qu’il a déposé il y a près de trois mois. Pour l’heure, la structure créée mardi par Raymond Ndong Sima s’est engagée à répertorier les zones impactées ou susceptibles de l’être par de nouveaux éboulements de terrain et d’établir une cartographie satellitaire pour se rendre compte des risques réels sur les populations et leurs habitations. C’est déjà un bon début.
1 Commentaire
Bjr. 9a va aller. Amen.