Wade et Macky Sall se tiennent au coude à coude

Les premières tendances de l’élection présidentielle sénégalaise, qui s’est déroulées le 26 février 2011 dans un climat apaisé après la vague de violences préélectorales ayant fait sept morts selon des sources officielles, annonce un second tour entre le président sortant, Abdoulaye Wade et son principal opposant, Macky Sall.

Avec plus de 5,3 millions de sénégalais, inscrits dans 11 904 bureaux de vote sur le territoire national, et plus de 203 000 autres dans 651 bureaux de vote à l’étranger, ce scrutin qui mettait en lice 14 candidats, dont le président sortant Abdoulaye Wade, a démarré dans beaucoup de bureaux à Dakar avec de longues heures de retard, mais dans le calme et la discipline.

Plus de 5 000 observateurs nationaux et internationaux ont été annoncés, dont une délégation conjointe de haut niveau de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine (UA), conduite par l’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo, ainsi qu’une mission de l’Union européenne (UE).

Selon les premières estimations, non officielles, communiquées ce jour par certains médias et les candidats d’opposition, chiffres issus des dépouillements, dont les résultats officiels seront révélés le 28 février prochain, le Sénégal s’achemine vers un second tour de la présidentielle entre le président sortant, Abdoulaye Wade et son principal opposant, Macky Sall.

«Tout nous indique que nous sommes au coude-à-coude avec le président Abdoulaye Wade. L’Alliance pour la république (APR) a récolté entre 32 et 34 % des voix », et se situe entre « un et trois points derrière Wade», a laissé entendre Jean-Paul Dias, un des responsables de la campagne de l’opposant.

De son côté, le camp du président sortant Abdoulaye Wade, a toutefois estimé qu’il n’y avait pas encore de « tendance lourde » permettant de tirer une conclusion concernant un éventuel second tour.

En attendant les résultats officielle qui seront connus le 28 février 2012, la Commission nationale électorale autonome (Céna), qui contrôle et supervise les élections du pays, le taux de participation oscillait autour des 60%.