Après s’être évadée de la prison de Mouila, le 9 février dernier, où elle avait été incarcérée en octobre 2020 pour vol de bébé, Mathilde Moussavou Massendé a été rattrapée le 4 mai à Port-Gentil. Elle a, aussitôt, été renvoyée à la prison de Mouila où elle avait réussi à tromper la vigilance des matons.

Mathilde Moussavou Massandé a été rattrapée à Port-Gentil. © L’Union

 

Mathilde Moussavou Massendé est de nouveau incarcérée à la prison de Mouila dans la province de la Ngounié. Poursuivie dans le cadre d’une affaire du vol, à Libreville dans la province de l’Estuaire, de bébé Chris, elle y avait été enfermée, Mouila étant la ville dans laquelle elle avait été rattrapée après sa fuite. Cependant, ayant décelé chez elle des problèmes psychologiques dus à sa quête de maternité, les autorités avaient décidé de la faire suivre par un psychologue au Centre hospitalier régional (CHR) de Mouila, la prison n’en disposant pas. Surveillée par des gardes pénitentiaires, elle sortait donc de la prison pour l’hôpital tous les mardis jusqu’au mardi 9 février dernier, date à laquelle elle réussit à tromper la vigilance des matons pour se fondre dans la nature.

Recherchée depuis lors, elle a été rattrapée le 4 mai par les agents de la brigade de gendarmerie de Port-Gentil dans la province de l’Ogooué-Maritime, informe le journal L’Union. «Les suspicions relatives à sa présence dans la capitale économique commençaient à alimenter les conversations depuis quelque temps», souligne le journal. Fort des renseignements obtenus, explique le quotidien, le commandant de la Légion Ouest de gendarmerie, le colonel Corneille Didjienga, a mis en branle ses troupes en vue de procéder à l’interpellation de la fugitive dans les plus brefs délais. Entretemps, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Port-Gentil a été mis au fait de la situation. «De fil en aiguille, le commandant de compagnie de Port-Gentil, le capitaine Thierry Bonda Boundzanga, et ses éléments ont pu mettre la main sur Mathilde Moussavou Massendé, mardi 4 mai dernier», a annoncé L’Union.

Si certaines indiscrétions assurent que la kidnappeuse de bébés avait rejoint la capitale économique grâce à l’aide d’un de ses proches, cette dernière a été renvoyée à Mouila le 4 mai. «J’ai fui parce que je savais qu’après chez le psychologue on allait me ramener en prison. Par rapport à ma situation, je me dis que la prison n’est pas la solution. Quand je suis en prison je ne fais rien mais quand on va me faire sortir, si je ne suis pas traitée je vais encore faire la même chose», a expliqué Mathilde Moussavou Massandé. Passant par Lambaréné par voie fluviale, elle a regagné la ville de Mouila où elle a été réincarcérée à la prison centrale.

«Je ne kidnappe pas les enfants pour leur faire du mal, mais pour les garder, dans la mesure où moi-même je n’arrive pas à en donner naissance. Chaque fois que je contracte une grossesse, celle-ci n’arrive jamais à son terme pour de raisons que je ne maîtrise pas. Du vivant de ma mère, elle a essayé de me traiter, mais tout s’est écroulé à sa mort, en 2013», a-t-elle ajouté.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Yanno dit :

    Sa place n’est pas en prison. Elle a des problèmes psychologique. Comprenez au moins sa situation. Un peu de solidarité.

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