Les petites et moyennes entreprises (PME) gabonaises retenues dans le cadre de la 2e phase de la réhabilitation des voiries prioritaires du Grand Libreville donnent visiblement satisfaction, à quelques exceptions près. C’est le constat fait, le 14 mai, alors que le Premier ministre et le ministre des Travaux publics (TP) étaient sur le terrain pour vérifier l’avancement des travaux. «Il faut aussi leur faire confiance et les accompagner au plan financier pour qu’elles aient les marchés», estime Alain-Claude Bilie-By-Nze.

Les employés d’une PME locales posant les pavés sur le tronçon Montalier carrefour Alandji-PK0 route Bambouchine. © Gabonreview

 

Les chantiers routiers lancés dans le cadre de 2e phase de la réhabilitation des voiries prioritaires du Grand Libreville ont fait l’objet d’une inspection, le 14 mai, du chef de gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze, accompagné du ministre des Travaux publics, Toussaint Kouma Emane. Un élément a particulièrement retenu l’attention : la sélection que quelques petites et moyennes entreprises (PME) gabonaises, très actives sur le terrain, pour réaliser certains linéaires. Parmi les majors, elles tirent malgré tout leur épingle du jeu.

Si Colas ou encore Sogea sont connus comme des mastodontes dans le secteur des bâtiments et travaux publics au Gabon, de plus en plus, les entreprises locales forcent le respect dans ce domaine. Sur le terrain, plusieurs linéaires sont réalisés par des PME locales qui parviennent néanmoins, et malgré les difficultés, à marquer des points et à présenter une copie respectable.

Route en pavés réalisée par une PME gabonaise. © Gabonreview

Elles sont principalement dédiées à la confection des routes en pavées. Les tronçons déjà réalisés, notamment l’axe Carrefour Rougier-Carrefour accès à l’École de Pise, la voie d’accès au cimetière d’Igoumié, celle de contournement du lycée technique national Omar-Bongo ou la voie d’accès au lycée de Bikélé en atteste de la capacité de ces entreprises à participer au développement local, quand bien même des réglages et des ajustements doivent leur être apportés. «Vous savez qu’un pays se construit par son génie propre et nous ne parviendrons pas à bâtir solidement notre pays s’il n’y a pas de PME compétentes, capables de livrer à temps les travaux», a fait comprendre le chef de l’administration.

Bilie-By-Nze indique également qu’il faut aussi leur faire confiance et les accompagner au plan financier pour qu’elles aient des marchés, mais aussi au plan technique pour qu’elles montent en puissance. «C’est ce qui est en train de se faire sur le terrain. On voit partout des PME gabonaises qui montent en puissance», a-t-il déclaré, relavant qu’il «y a quelques correctifs à apporter».

Toutefois, il souligne que «c’est en forgeant qu’on devient forgeron». Pour lui, «c‘est aussi dans le suivi régulier des chantiers que le ministère parviendra effectivement à faire en sorte que, dans les prochaines années, nous ayons des vraies PME capables d’effectuer par elles-mêmes des travaux qui, aujourd’hui, sont encore confiés, hélas, aux majors».

Avec cet élan constaté sur le terrain des réalisations, il est plausible que si le gouvernement accorde un peu plus d’intérêts aux entreprises nationales et leur fait confiance, le Gabon peut compter dans les années à venir sur son tissu de PME pour accélérer son développement.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Les PME gabonaises n’ont pas beaucoup prospérer parce que les Bongos pensent plus gagner en donnant les marchés aux filiales des entreprises étrangères qui partagent les bénéfices avec la pieuvre Delta Synergie.

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