À l’approche de la visite du président de la transition dans l’Estuaire, Murielle Minkoue ép. Mintsa, ministre de la Réforme des institutions, a mobilisé les chefs de quartier du 2ème arrondissement de Libreville. Entre réformes institutionnelles et mobilisation populaire, la rencontre a mis en lumière les enjeux du Dialogue national inclusif et du prochain référendum constitutionnel, tout en soulignant l’importance de l’accueil réservé au chef de l’État.

Avec les chefs de quartier du 2è arrondissement de Libreville, la ministre de la Réforme des institutions, Murielle Minkoue ép. Mintsa, le 25 juillet 2024. © GabonReview

 

Native du 2ème arrondissement de Libreville, le ministre de la Réforme des institutions, Murielle Minkoue ép. Mintsa, a organisé une réunion stratégique le jeudi 25 juillet avec les chefs de quartier de cet arrondissement. Accompagnée du colonel Léon Ndong Ntutume, délégué spécial du 2ème arrondissement, cette rencontre visait à préparer l’arrivée du chef de l’État dans la province l’Estuaire.

Murielle Minkoue Mintsa avec le colonel Léon Ndong Ntutume, délégué spécial du 2è arrondissement de Libreville (en haut). Et quelques vues de la rencontre. © GabonReview

Appelé à un commentaire un peu après l’évènement, le colonel Ndong Ntutume n’a pas manqué, lui aussi, de souligner l’importance de cette visite présidentielle : «Les populations du 2ème arrondissement, partie intégrante de l’Estuaire, ont été invitées par Mme le ministre à tout mettre en œuvre, afin de réserver un accueil chaleureux au chef de l’État. Car il a beaucoup de choses à nous annoncer.» L’édile militaire de l’arrondissement a également mis en avant les progrès récents enregistrés dans l’arrondissement : «Depuis l’arrivée du CTRI au pouvoir, le 2ème arrondissement, autrefois oublié, a en peu de temps, retrouvé un visage reluisant. Et tous ensemble nous devons être là pour apporter notre soutien au chef de l’État, afin de lui témoigner notre gratitude et lui démontrer notre engagement à l’accompagner dans ce processus de développement de notre pays en général et du 2ème arrondissement en particulier

Initiatrice de la rencontre, la ministre Minkoue ép. Mintsa a, elle aussi auparavant, insisté sur la nécessité d’une mobilisation massive, demandant aux chefs de quartier de jouer leur rôle de maillons indispensables : «Tout le 2ème arrondissement doit être mobilisé. Partout où le chef de l’État est passé, il a été acclamé. Certains de nos compatriotes ont même pleuré de joie. Le président est conscient que tous les Gabonais ne peuvent pas le voir au palais, il a donc décidé de venir vers nous. Et en plus de ça, il a un message important à nous délivrer et il est souhaitable que nous soyons nombreux.»

À la faveur d’une prise de parole par les chefs de quartiers, de nombreuses remarques et questions ont été posées concernant le Dialogue national inclusif (DNI) d’avril dernier et le référendum à venir. Superviseuse du DNI et du Comité constitutionnel national (CCN) en charge de la rédaction de la prochaine constitution, la ministre de la Réforme des institutions, pédagogique envers ses interlocuteurs, du troisième âge pour la plupart, a fourni des explications sur le processus en cours. Aussi, a-t-elle notamment  rappelé : «après le 30 août, le président a initié le dialogue national inclusif, dont j’ai eu l’honneur de gérer l’organisation. À travers ce dialogue, le chef de l’État avait besoin de savoir ce que pensent les Gabonais sur la situation globale du pays et quelles sont les solutions que nous pouvons apporter. Tous les Gabonais de différentes couches sociales ont participé. Et nous avons eu plus de 38.000 contributions». Ce pour indiquer que la constitution en gestation sera le fruit des contributions et desideratas du peuple gabonais.

Évoquant la rédaction du projet de constitution, Murielle Minkoue ép. Mintsa a notamment laissé entendre : «comme nous l’avons souhaité au DNI, on aura un régime présidentiel. C’est-à-dire qu’il n’y aura plus de Premier ministre. Le président sera le chef du gouvernement.» Poursuivant en français facile, elle a détaillé les prochaines étapes : «Nous avons rédigé donc un projet de constitution. Nous sommes en train de procéder à quelques corrections, avant de remettre au président de la République, qui, après, réunira une constituante avec des parlementaires devant se réunir pour regarder, afin de voir si le document que nous avons proposé peut tenir la route et peut être présenté au référendum

L’occasion pour la ministre de la Réforme des institutions d’appeler les habitants du 2ème arrondissement de Libreville à voter «Oui» lors du futur référendum, soulignant que la constitution qui sera soumis à l’appréciation populaire sera un ouvrage global, un ensemble d’articles, traduction de la volonté des Gabonais à travers leurs contributions au DNI, et qu’il ne faudra donc pas rejeter toute l’œuvre du fait d’un seul passage ou d’une seule disposition ne convenant pas à la subjectivité d’un électeur.

La rencontre a, en tout cas, marqué une étape importante dans la préparation de la visite présidentielle et dans le processus de réforme constitutionnelle en cours au Gabon, mettant en lumière l’engagement des autorités locales et nationales dans ce processus de changement.

 
GR
 

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