Effectif depuis le 30 avril dernier, le numéro gratuit d’urgence national d’écoute téléphonique et d’orientation à destination des femmes victimes de violences, le 1404, a enregistré en neuf mois 2021 appels relatifs aux violences faites aux femmes.

Le Gabon est engagé dans la lutte contre toutes les formes de violences à l’égard des femmes. © iStock

 

Engagé dans la lutte contre toutes les formes de violences à l’égard des femmes, le Gabon a créé une plateforme pour permettre la dénonciation des auteurs de violences et pour accompagner les victimes, notamment un numéro court et gratuit, le 1404, effectif depuis le 30 avril 2021. Cette plateforme permettant d’accéder aux divers accompagnements disponibles a enregistré et traités, en neuf mois de service, plus de 2000 appels relatifs aux violences, dont 85 cas de victimes de violences physiques qui ont été pris en charge dans les centres hospitaliers universitaires partenaires. 320 cas ont été reçus par les travailleurs sociaux des cellules d’écoute, pour orientation ou médiation.

Selon le ministre des Affaires sociales et des Droits de la femme, Prisca Nlend Koho, lors de la présentation du septième rapport périodique relatif à l’application de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, la typologie des violences identifiées aussi bien par le centre d’appel que par les cellules d’écoute a trait aux violences sexuelle, physique, psychologique, verbale, administrative, économique, ainsi qu’aux problématiques liées à la spoliation et à la maltraitance des veuves et des orphelins.

«La saisine directe des cellules d’écoute du ministère des Affaires sociales, par les victimes, aboutit également aux divers accompagnements prévus par ce dispositif. Parmi ces accompagnements, il existe des cliniques juridiques ayant pour objectif l’aide aux femmes victimes de violences dans la procédure de dépôt et de suivi des plaintes, mais également, une cellule dédiée au suivi des filles et des femmes ayant subi des violences ; une autre est destinée au suivi de la veuve et de l’orphelin», a précisé la ministre.

Dans la poursuite de l’accompagnement des victimes de violences, un refuge pour les femmes victimes et leurs enfants est en cours de création. Selon Prisca Nlend Koho, il sera opérationnel dans les tout prochains mois. «L’idée ici est d’offrir aux femmes une solution d’hébergement d’urgence, de les accompagner vers des structures adéquates pour leur prise en charge et aussi, vers leur autonomisation».

De même, en complémentarité au numéro téléphonique gratuit, anonyme et confidentiel, une plateforme Internet d’information, www.gabon-egalite.com, appuyée par des comptes réseaux sociaux dédiés ont été lancés. Ceux-ci ont vocation à informer et à sensibiliser à travers la mise à disposition de contenus de sensibilisation traitant de l’égalité femmes-hommes et des violences physiques, sexuelles ou morales.

 
GR
 

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