Violences en milieu scolaire : les Assistants sociaux invités à faire leur boulot

Les violences en milieu scolaire devenant un fléau au Gabon, le gouvernement recherche imparablement des stratégies pour y mettre fin ou du moins pour freiner sa courbe de croissance. Dans cette perspective, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, a sensibilisé, le 21 décembre, les Assistants sociaux affectés dans les établissements scolaires du Grand Libreville qu’il accuse de ne pas faire leur travail.

Dr Guy Patrick Obiang Ndong face aux assistants sociaux, le 21 décembre 2022 à Libreville. © D.R.

Les violences en milieux scolaires s’amplifient dans les établissements scolaires du pays. Quelles solutions pour freiner sa courbe de croissance, notamment dans le Grand Libreville qui concentre un grand nombre de structures éducatives ? Pour répondre, le chef de département de la Santé et des Affaires sociales, le Dr Guy Patrick Obiang Ndong, a échangé le 21 décembre, avec les Assistants sociaux. Ce personnel essentiel dans les écoles, collèges et lycées, a été interpellé sur le fait qu’il doit davantage s’intéresser à ce fléau. 

Dr Guy Patrick Obiang Ndong, laissant entendre que la violence étant considérée comme «l’expression d’une difficulté sociale», a regretté le fait que les Assistants sociaux déployés dans les établissements scolaires ne jouent pas convenablement leur rôle. Il les a invités à s’intéresser à ce phénomène qui prend de l’ampleur. 

Ils devraient particulièrement être à l’écoute des enfants, les aider, les conseiller et les accompagner face aux difficultés scolaires, familiales, personnelles, matérielles et financières auxquelles ils sont fréquemment confrontés. «Faites-vous convenablement votre travail ? Combien de fois avez-vous alerté l’établissement sur la situation d’un élève ? Vous êtes des agents de terrain», a questionné le ministre des Affaires sociales. 

Il a instruit les uns et les autres à effectuer dorénavant des contrôles, en collaboration avec la direction des établissements respectifs, à passer de classe en classe et à effectuer les visites à domicile de manière régulière afin d’échanger avec les élèves et leurs parents. «Vous devez être des acteurs essentiels dans la lutte contre les violences scolaires dans notre pays», leur a-t-il dit.

Pour que chacun prenne ses responsabilités, le chef de département de la Santé a indiqué qu’il effectuera, à partir de janvier 2023, des missions d’inspection avec sa collègue ministre chargée de l’Éducation nationale dans les établissements secondaires du pays.

Des rencontres similaires devraient être organisées dans différents chefs lieu de province. Instruction a été faite au Secrétaire général adjoint et au directeur général des Affaires sociales d’agir dans les meilleurs délais.