Près de 600 élèves de la capitale économique, Port-Gentil, ont pris part le 8 décembre dernier à une conférence-débat sur les violences en milieu. Le thème : «Pourquoi les violences en milieu scolaire ?» Un événement organisé par le Carrefour de la diversité dont l’objectif était de permettre aux élèves de s’exprimer afin de proposer des solutions à ce fléau. 

Quelques élèves posant avec les autorités administratives et les responsables de «Carrefour de la diversité». © Gabonreview

 

La foire municipale Pierre-Louis Agondjo Okawé de Port-Gentil a enregistré, le 8 décembre dernier, une conférence-débat axée sur les violences en milieu scolaire. «Pourquoi les violences en milieu scolaire ? » Telle est la thématique choisie par les managers de la plateforme associative politico-culturel dénommée « Carrefour de la diversité« , qui a réuni plus de 600 élèves, venant de plusieurs établissements scolaires de la ville du sable pour les sensibiliser sur ce sujet d’actualité et rechercher les solutions pour endiguer ce phénomène. 

Initiative est de l’homme d’affaires et leader associatif Léon Ababé, l’événement, qui s’est déroulé en présence du maire de Port-Gentil, Gabriel Tchango, avait pour objectif de rechercher, face aux violences répétitives enregistrées dans les structures éducatives, des issues en vue de ralentir leur montée vertigineuse. Il a donc fallu donner la parole aux élèves afin qu’ils proposent eux-mêmes, des pistes de solutions à ce problème. «Il était question de donner la parole aux enfants pour qu’eux-mêmes fassent le diagnostic et nous proposer des pistes de solutions pour endiguer ou arrêter, si possible, ce fléau», a laissé entendre Léon Ababé,  leader  de Carrefour de la diversité. L’éminent homme d’affaires assure par ailleurs avoir été surpris de la qualité des interventions. 

Sur 555 élèves participants questionnés, 280 vivent dans une famille nucléaire, 190 dans une famille monoparentale et 85 élèves vivent avec un tuteur. Les chiffres montrent également que 86 élèves ont été victimes de violences de la part du corps enseignant, 266 affirment avoir été victimes de violences de la part d’autres élèves. 

© Gabonreview

Quatre types de violences dont les violences physiques (bagarre et braquage, y compris avec une arme blanche), les violences verbales, les violences physiologiques (harcèlement) et violences sexuelles sont les lots quotidiens de ces jeunes enfants. «C’est important qu’on en parle et qu’on remette en selle nos enfants. C’est un problème qui doit être pris au sérieux, parce que les apprenants doivent être protégés lorsqu’ils vont à l’école», a déclaré Gabriel Tchango. 

En termes de suggestion, les élèvent souhaitent notamment l’instauration une police scolaire, le renforcement des surveillants dans les écoles. Ils demandent de punir les agresseurs à travers des exclusions définitives, d’informer et de sensibiliser les parents d’élèves par des campagnes. Ils suggèrent également de poster des agents de police aux abords des établissements et bien d’autres. 

 
GR
 

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