Face à la recrudescence des actes d’intimidation et de violence sur la scène politique gabonaise, Dieudonné Minlama Mintogo, président du parti Ensemble pour la République, a condamné avec la plus grande fermeté les récents incidents survenus à Mitzic. Dans une déclaration de dénonciation, il rappelle les principes fondamentaux du vivre-ensemble et met en garde contre les dangers d’une escalade incontrôlée.

Dieudonné Minlama Mintogo, président d’Ensemble pour la République, a pris position avec force pour dénoncer les événements récents survenus à Mitzic, où des responsables politiques ont tenté d’empêcher un compatriote d’échanger librement avec ses concitoyens. © D.R.

 

La scène politique gabonaise est une nouvelle fois marquée par des actes de violence intolérables. Dieudonné Minlama Mintogo, président d’Ensemble pour la République, a pris position avec force pour dénoncer les événements récents survenus à Mitzic, où des responsables politiques ont tenté d’empêcher un compatriote d’échanger librement avec ses concitoyens.

L’histoire politique du Gabon repose sur des engagements pris en 1990 lors du passage au multipartisme : accepter la contradiction, garantir la liberté d’expression et bannir toute forme de violence et d’exclusion. Or, selon Dieudonné Minlama Mintogo, ces principes sont aujourd’hui gravement menacés par des pratiques indignes d’une démocratie.

«Nous avons érigé les élections comme seule voie d’accès au pouvoir politique. Nous avons rejeté la violence, banni l’invective, refusé l’exclusion et le tribalisme. Pourtant, certains responsables politiques s’adonnent aujourd’hui à des actes irresponsables et dangereux pour empêcher un compatriote d’échanger librement avec ses concitoyens», dénonce-t-il.

Pour illustrer le péril que représente la violence en politique, Minlama Mintogo invoque un enseignement de son défunt père, Simon Oyono Aba’a : «La violence en politique s’apparente à une roue de camion qu’un jeune homme jette du haut d’une falaise sans savoir où elle va s’arrêter. Elle peut finir sa course dans la couchette d’une panthère allaitante, déclenchant une réaction incontrôlable et aux conséquences désastreuses».

Ce message, empreint de sagesse, souligne l’imprévisibilité des conflits lorsqu’ils sont alimentés par la brutalité. Une étincelle, même infime, peut suffire à embraser toute une nation. Le président d’Ensemble Pour la République exhorte les institutions judiciaires à assumer leurs responsabilités pour préserver la paix sociale.

«J’interpelle le Procureur de la République afin que les commanditaires de cette barbarie soient identifiés et traduits en justice. L’impunité ne doit pas être une option», mettant en garde ceux qui instrumentalisent la précarité des jeunes pour en faire un terreau de violence politique.

Garantir le droit de chaque Gabonais à la libre circulation

Minlama Mintogo rappelle que le Gabon appartient à tous et que nul ne peut imposer sa loi sur une portion du territoire national. Dans cette optique, il défend le droit de chacun à circuler librement et à exercer ses activités politiques sans crainte. «Nous nous sommes accordés sur le fait qu’un Gabonais est chez lui quel que soit l’endroit du pays où il se retrouve. Billy Bi Nzé, comme tout autre Gabonais, est libre d’aller et venir à n’importe quel endroit du territoire et d’y exercer ses activités politiques dans le respect des lois. Il appartient aux autorités d’assurer la protection et la sécurité en toutes circonstances».

Face à cette situation préoccupante, le président du parti Ensemble pour la République, exhorte l’ensemble de la classe politique à adopter une posture responsable. Pour lui, la violence politique n’a pas sa place au Gabon. L’heure est venue de réaffirmer les valeurs démocratiques et d’éviter que le pays ne sombre dans des dérives dangereuses pour son unité et sa stabilité. «J’invite chaque acteur politique à la retenue et à la responsabilité. Le Gabon n’appartient à personne, il appartient à chacun de nous».

 
GR
 

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