Avec les opérateurs économiques intervenants dans la chaîne des prix, le gouvernement a procédé ce jeudi 15 septembre à la signature d’un protocole d’accord pour une application optimale de la nouvelle mercuriale des prix plafond aux stades gros, demi-gros et détail. Cet accord concerne 48 produits alimentaires importés selon diverses catégories telles que les viandes, les volailles, les poissons, les conserves, le riz et les produits laitiers.

Le gouvernement et les opérateurs économiques s’accordent sur l’application optimale de la nouvelle mercuriale des prix plafond de 48 produits alimentaires importés. © Gabonreview

 

L’application de la nouvelle mercuriale devrait occasionner un manque à gagner supplémentaire estimé à 300 millions de francs CFA pour l’État. © Gabonreview

Les travaux de la commission interministérielle sur la vie chère ont débouché le 15 septembre à l’immeuble Arambo, sur la signature d’un protocole d’accord entre le gouvernement à travers les ministères de l’Économie et de la Relance ; du Commerce ; de l’Agriculture ; et du Transport et les opérateurs économiques pour l’application optimale de la nouvelle mercuriale de prix. Celle-ci à terme devrait occasionner un manque à gagner supplémentaire estimé à 300 millions de francs CFA pour l’État.

Cette nouvelle mercuriale fixe les prix plafond aux stades gros, demi-gros et détail de 48 produits alimentaires importés, des catégories viandes, volailles, poissons, conserves, riz et produits laitiers. Prévue prendre effet à compter du 1er octobre 2022, elle prend en compte quatre éléments principaux : le niveau actuel des prix des produits cibles sur le marché international ; l’application d’un taux global réduit (TGR) de 5% au cordon douanier pour lesdits produits, à l’exception du riz et du lait qui demeureront à 0% en conformité avec une disposition fiscale introduite dans la loi de finances rectificative 2022 ; l’application d’un abattement de 60% de la valeur en douane du fret maritime et le plafonnement des marges globales sur la distribution à 24,5% à l’exception du riz et du lait qui seront à 15%.

«Notre rencontre ici aujourd’hui est une réponse aux préoccupations du chef de l’État, et à celles des Gabonais et des Gabonaises. Nous avons été obligés d’analyser la structure des prix de 48 produits de première nécessité importés à l’international. Il n’était pas question ici, pour nous de venir anormalement baisser les prix, mais plutôt de maintenir les prix justes. Cet exercice conduit à des niveaux de prix aux consommateurs nettement en deçà du marché local ou du moins identiques à ceux-ci», a déclaré la ministre de l’Économie et de la Relance, Nicole Jeanine Lydie Roboty, rappelant que seuls les détenteurs de l’agrément d’importateur vie chère délivré par la direction générale du Commerce sont habilités à importer au TGR les 48 produits alimentaires de première nécessité.

De la responsabilité des opérateurs économiques et des consommateurs

Conformément à leur volonté d’accompagner le gouvernement dans la lutte contre la cherté de la vie et dans la stricte application des termes de ce protocole d’accord, les opérateurs économiques s’engagent à observer scrupuleusement les prix des produits définis dans le nouvel arrêté et faire jouer la concurrence en dessous des niveaux fixés ; respecter le niveau des marges des produits importés soumis au taux global réduit, plafonné à 24,5% et décomposé comme suit : importateurs grossistes (7,5%), semi-grossistes (5%), détaillants (12%) ; respecter les règles de transparence commerciale, notamment celles relatives à l’information du consommateur sur l’origine, les prix pratiqués, la facturation et les conditions générales de vente.

«Nous sortons d’une négociation qui a pris beaucoup de temps. C’est avec satisfaction de tous les importateurs que nous accueillons cette mercuriale. Les intérêts respectifs ont été respectés de part et d’autre. Nous sommes dans une situation d’auto contrôle qui nous oblige à respecter les engagements que nous avons pris devant le gouvernement et la population via le représentant des consommateurs», a assuré le président du syndicat des importateurs et exportateurs du Gabon (Simpex), Jean Sylvain Ndong.

Pour veiller à l’application des prix, une brigade mixte de contrôle sera mise en place. Ces derniers vont sillonner les marchés, afin de s’assurer de l’application de cette mesure. Les associations des consommateurs et plus généralement les consommateurs sont également invités à jouer pleinement leur rôle de premiers contrôleurs des prix. Un numéro vert gratuit (8085) fonctionnel de 7h30 à 20h est mis en place pour permettre de signaler aux services compétents la non-application de la nouvelle mercuriale.

«Cette mercuriale apaisera les ménages, car elle ramène des prix à des niveaux qui satisfont tout le monde. Les consommateurs que nous sommes, demandons également que ce plafonnement de prix touche les produits locaux», a déclaré le président de l’Organisation gabonaise des consommateurs, Ibrahim Tsendjiet Mboulou.

Le gouvernement et les opérateurs économiques disposent de deux semaines avant l’entrée en vigueur de la nouvelle mercuriale. Cette période permettra à communication officielle autour du nouveau dispositif de lutte contre la vie chère, pour l’implémentation des nouveaux prix dans les systèmes d’information des opérateurs économiques et pour la mise en place des grilles provinciales par les comités provinciaux des prix sous la supervision des gouverneurs. «Cette nouvelle mercuriale, qui durera six mois, fera l’objet d’une révision», a conclu Nicole Jeanine Lydie Roboty.

 

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Nziengui lewis dit :

    Ok veut la grille et le numéro pour vous joindre au cas où les prix restent toujours les mêmes sur le terrain. Car chez à Essassa/27 hummmm

  2. Clarisse Walker dit :

    Mettre à notre disposition les résultats.
    Que dans le quotidien Union soient publiés les prix.
    Ils vont sillonner et ça n’apportera rien de bon.
    Numéro 8085, si je l’appelle de suite pour dire que le revendeur en face de chez moi vend la bouteille d’huile a 1500 que se passe-t-il ?
    Pensez aussi à ceux qui revendent l’eau, l’eau a 10.000 voire 15.000 lorsque l’on sait que le M3 d’eau est bien en deçà de ce montant.

  3. Georges-Parick IGAMBA dit :

    Bonjour,
    Pouvez-vous poster la liste de ces produits sur votre site?
    Cdt

  4. Noe darcial dit :

    Belle initiative prise par les dirigeants. Mais le tout est également de nous lister les produits de consommation sur lesquels cet accord prend effet ainsi que leurs différents prix retenus. Appeler le service de contrôle n’est pas un problème. Cependant, sur quelle base « moi » en tant que consommateur, je m’appuie pour signaler la non application de l’homologation des prix chez le grossiste ou détaillant de mon quartier au service de contrôle en question.

  5. JB dit :

    Bjr,

    Dîtes moi un peu…jusqu’à quand allons nous continuer à subventionner les prix ? Laissons d’abord les carburants de côté d’autant plus que nous sommes producteurs et commençons avec les produits alimentaires !!!

  6. OBIANG ABAGA ARNO dit :

    Prière de bien vouloir publier cette liste des produits de consommation avec des prix
    retenus

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