Vie chère à Libreville : hausse des prix dans les grandes surfaces
Depuis le week-end dernier, le coût de la vie à Libreville et dans les localités environnantes a grimpé de quelques crans : les prix des produits dits de première nécessité ont augmenté, alors que rien ne le prévoyait.
Vente de viande au Port Môle de Libreville (archive). © Gabonreview
Il y a d’abord eu la hausse du prix du carburant. Pour la troisième fois en dix mois, le prix du litre de gas-oil, par exemple, est passé de 470 francs à 480 francs, puis à 495 francs, et, maintenant, depuis trois semaines, il est à 510 francs. Ni les responsables des services compétents du ministère du Pétrole et des Hydrocarbures, ni ceux de Total, d’Engen ou d’OilLybia, n’ont voulu en donner les raisons, ou tout au moins en expliquer les mécanismes. La stabilité du prix des carburants, autrefois assurée par la Caistab, ne le serait-elle plus ? Toujours est-il que, «dorénavant, l’usager de la route sera amené à subir une hausse du prix des carburants tous les quatre mois en moyenne», assure un agent du ministère de l’Economie.
L’augmentation de coût de la vie ne se limite pas aux carburants. Elle touche aussi, depuis le week-end dernier, les produits dits de première nécessité, à savoir l’huile végétale, le sucre, l’eau minérale, le riz, la farine, la viande, les conserves, les produits laitiers… Les grands centres commerciaux, à l’instar des magasins du réseau Céca-Gadis (CKDO, Gaboprix, Supergros,…), de Prix Import et de SanGel, se sont tous mis à la hausse des prix. Résultat des courses : les revendeurs, les petits commerces, les épiceries et les détaillants ont immédiatement suivi. Le prix de la bouteille d’eau Andza, qui était à 600 francs, est passé à 700 francs.
Va-t-on en parler au cours du Dialogue politique ?
La flambée des prix concerne donc tout à la fois les carburants et l’alimentation. La direction générale de la Concurrence et de la Consommation, souvent prompte à réagir après de telles augmentations, n’a pas bronché, en tout cas jusqu’à ce jour. Le «laisser-faire» des autorités gouvernementales et des services compétents est souvent dénoncé par des associations de consommateurs et par des particuliers. Jean-Yves Mba, habitant du quartier Plaine-Niger à Libreville, s’en plaint : «jusqu’à quand va-t-on nous mettre sur le fait accompli ? Je sors du CKDO de Glass, et je suis écœuré, parce que tout y a augmenté du jour au lendemain ; rendez-vous compte que samedi, la palette d’oeufs coûtait 3350 francs, elle coûte ce lundi 3490 francs, et ce n’est pas tout». D’autres consommateurs, clients habituels de SanGel à Bikélé, ont fait le même constat : les prix ont augmenté ! Ils n’ont qu’un souhait : que la phase citoyenne du Dialogue politique traite de ce problème. Mais va-t-on en parler ?
Il reste que quelques agents de rayon dans certaines grandes surfaces et certaines enseignes de la Zone industrielle d’Oloumi expliquent cette inflation par une augmentation de la TVA. Une explication corroborée par un trac électronique en circulation sur les réseaux sociaux. «Pour les opérateurs économiques, vous devez ajouter 1 % sur vos factures, en plus de la TVA pour ceux qui sont assujettis déjà, mais cette taxe s’applique à toutes les entreprises assujetties ou pas à la TVA, réalisant moins de 30 millions de chiffre d’affaires par an. Cette nouvelle taxe, c’est : la Contribution spéciale de solidarité (CSS). Notez aussi que vous avez une nouvelle charge patronale : la Contribution pour la Formation professionnelle (CFP) qui est de 0,5 % de la masse salariale annuelle (même base de calcul que la CNSS», lit-on sur le fameux facsimilé non identifié qui annonce également que «les factures de la SEEG vont augmenter de 2 % pour alimenter la CNAMGS (…) Il s’agit d’une taxe dénommée : Taxe forfaitaire d’habitation (CFH)». Ceci explique-t-il cela ?
14 Commentaires
Le Gabon ou le retour au moyen-âge ! Les nobles se tapent la belle sur le dos du peuple… On sait tous comment cela va finir
Un pays qui fait pitié. Les gens souffrent, ne sont pas payés mais les prix augmentent c’est vraiment incroyable.
Non arrêtons ça. …!
on ne baisse pas les salaires mais on nous surcharge de taxe! voilà le pauvre fonctionnaire aura du mal à joindre les deux bouts
Ils n’ont qu’à déjà songer à mettre en place la soupe populaire à la Présidence et la Primature. Chaque soir les plus asphyxiés iront manger là-bas.
En pleine capitale d’un petit pays, les gens souffrent de malnutrition! On est vraiment maudit à ce point?
Un drame humanitaire attend les gabonais, et ce n’est que le debut.
J’espère que l’inscription au prochain marathon va aussi augmenter sinon ya pas d’égalité de chance.
C’ est un mécanisme mis en place par les nouveaux égalité de chance dans le but d’ avoir plus d’adhérents à leur cause perdue d’ avance. IL est temps pour la jeunesse gabonaise de prendre les choses en main. DEMEURONS VIGILANT !!!!!!!!!!!!!!!!
Quid des associations de défense des droits des consommateurs.
quid de l’analyse des formations politiques.
Quel serait alors le comportement à afficher face à une telle inflation?
Le boycott des produits importés serait un début.
Par ailleurs, il est temps pour les citoyens de se mettre à l’agriculture en vue de baisser les charges domestiques.
Augmentation des prix dont personne ne peut expliquer ni les mécanismes , ni les raisons rime avec accélération de la corruption.
Je recommande au pouvoir de réagir en bon père de famille eu égard aux paréactions affligeantes de nos compatriotes.
Si vous étiez capables de produire votre propre nourriture au sein de vos propres familles, les prix ne grimperaient pas!!!
Bonjour Monsieur 007,
je conviens avec vous. Toutes les politiques publiques sont mis en route et en musique par le gouvernement. Le pouvoir régalien.son pouvoir régalien.
vous connaissez sûrement la part budgétaire attribuée à ce noble ministère (agriculture et élevage. ..)
Ok pour ça, deux augmentation de carburant en moins de trois mois, augmentation de la cnamgs d’où viennent elles?
repartons à l’agriculture c’est la seul solution