Vie associative : L’Appel des mille et une sur les fonts baptismaux
A l’occasion de la célébration de la Fête des mères, ce mouvement féministe, initié par la ministre déléguée à la Formation professionnelle, a fait sa première sortie.
A l’initiative de Nicole Assélé, la rencontre du 29 mai 2016, baptisée «l’Appel des mille et une» a été l’occasion pour les femmes d’évoquer leurs acquis et attentes. En présence de la ministre congolaise de la Jeunesse et de l’Education civique, Destinée Hermela Doukaga, de la journaliste de TV5, Joëlle Ndong, et de la directrice de Divas magazine, Géneviève Yossa, ces femmes ont mis en exergue la nécessité, pour elles, de ne parler que d’une seule voix, afin d’être plus présentes dans les cercles décisionnels.
Ayant accepté de s’unir et de communier ensemble, elles estiment que l’heure n’est plus à la dépendance vis-à-vis de l’homme, mais à l’autodétermination et à la lutte contre les pesanteurs sociologiques. «Il faut que vous compreniez que vous êtes une force. Nous sommes fatiguées d’avoir des premières de ceci, de cela. Quand nous en avons une, nous devons avoir mille. Nous sommes des matrices, des protectrices, nous sommes la terre et nous ne ferons jamais la politique de la terre brûlée », a déclaré Nicole Assélé.
«L’Appel des mille et une» se définit comme un rassemblement citoyen de femmes conscientes des enjeux et défis de la décennie et de l’avenir. Il a vocation à fédérer toutes les catégories de femmes, âgées de 18 ans et plus. «J’ai accepté d’adhérer parce que je pense qu’il était nécessaire de lancer une dynamique nouvelle sur la condition et les droits de la femme, parce que je crois aussi qu’il n’y a que la femme pour soutenir une autre femme. Ne dit-on pas souvent qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même ? », a confié Yolande Nyonda, secrétaire générale du ministère du Budget.
Dans l’immédiat, ce mouvement entend constituer un «who’s who» de la femme gabonaise, l’objectif étant de rendre disponible, en un clin d’œil, le panel de compétences féminines nationales. «Chacune d’entre nous, bien plus que par le passé, doit être cette tâche d’huile qui veut que si l’on occupe une position privilégiée, faisons en sorte qu’il y en ait 1 001 autres. Pour cela, nous devons toutes bannir ce paradigme qui soutient, à tort ou à raison, que l’ennemie de la femme c’est la femme elle-même. Dorénavant, nous dirons que l’allié de la femme, c’est la femme elle-même», a suggéré Yolande Nyonda.
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