Vers une reconnaissance des ingénieurs et techniciens biomédicaux au Gabon

Les professionnels du secteur biomédical présent à Libreville se sont réunis le 25 mars 2025 au Centre hospitalier universitaire de Libreville, pour réfléchir, proposer et valider les statuts et règlements de leur nouvelle organisation baptisée : Association gabonaise des ingénieurs et techniciens biomédicaux (AGITB). Elle a pour objectif, de fédérer les compétences et à renforcer le rôle de ces professionnels dans le système de santé gabonais.

L’Association gabonaise des ingénieurs et techniciens biomédicaux (AGITB) a tenu, le samedi 29 mars 2025, sa première assemblée générale constitutive. © GabonReview

L’Association gabonaise des ingénieurs et techniciens biomédicaux (AGITB) a tenu, le samedi 29 mars 2025, son assemblée générale constitutive. À cette occasion, les professionnels du secteur biomédical ont validé les statuts et règlements de leur nouvelle organisation. Daniel Wora Mitto, président du comité de normalisation de la rédaction des textes réglementaires de l’AGITB, a souligné l’importance de cette initiative qui vise à fédérer les compétences et à renforcer le rôle de ces professionnels dans le système de santé gabonais.

Les ingénieurs et techniciens biomédicaux jouent un rôle fondamental dans le fonctionnement des structures hospitalières. « Il faudrait comprendre que les techniciens biomédicaux et ingénieurs sont ces paramédicaux qui assistent ou encore travaillent aux côtés du corps médical pour la maintenance des équipements au milieu hospitalier », a précisé Daniel Wora Mitto. Pourtant, ce corps de métier demeure largement méconnu du grand public et sous-estimé dans les politiques de santé publique. L’AGITB ambitionne de changer cette réalité en valorisant ces professionnels et en les intégrant davantage dans les décisions stratégiques du secteur.

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Des actions concrètes pour structurer la profession

Pour atteindre ses objectifs, l’association a défini plusieurs actions prioritaires. La première consiste à organiser des journées biomédicales. Ces événements auront pour but de faire connaître davantage cette profession et de sensibiliser l’ensemble de la population à son importance dans la chaîne de soins.

Le deuxième axe stratégique concerne le renforcement des capacités techniques des adhérents. En effet, un manque de compétences dans ce domaine peut entraîner des dysfonctionnements majeurs au sein des établissements de santé. « Cette carence peut entraîner au niveau du plateau technique beaucoup de dommages », a averti Daniel Wora Mitto, insistant sur la nécessité de former continuellement les ingénieurs et techniciens biomédicaux.

Enfin, l’AGITB prévoit de mener une collecte de données sur les ressources humaines et les besoins techniques à l’échelle nationale. Cette initiative permettra d’avoir une cartographie précise des professionnels du secteur et des défis spécifiques qu’ils rencontrent dans les différentes régions du pays. « Nous avons plusieurs de nos collègues qui sont à l’intérieur du pays dont nous ne connaissons pas réellement les réalités », a souligné Daniel Wora Mitto, mettant en avant la nécessité d’un accompagnement adapté aux besoins locaux.

Une reconnaissance attendue par les autorités

Au-delà de ces actions, l’AGITB entend dialoguer avec les autorités compétentes pour présenter un cahier de charges structurant. L’objectif est de faire entendre la voix des techniciens et ingénieurs biomédicaux et de plaider pour une meilleure prise en compte de leur rôle dans les politiques de santé publique. « Le biomédical, c’est un corps de métier important et ce corps de métier doit être valorisé dans le secteur de la santé », a martelé Daniel Wora Mitto, après avoir été désigné par ses pairs comme président de l’association. Il est chargé de préparer les élections à venir .

Avec cette initiative, l’AGITB s’impose comme un acteur clé de l’amélioration du système de santé gabonais, en assurant une meilleure gestion et maintenance des équipements médicaux, au service des patients et du personnel soignant.