Vers une invasion de Libreville par les ordures ?

Débordée par la saturation de la décharge publique de Mindoubé et le non-démarrage des travaux sur le nouveau site, objet de la résistance au déguerpissement des populations, la Société de valorisation des ordures ménagères au Gabon (Sovog), ne sait plus à quel saint se vouer.

En service depuis près de vingt ans, Mindoubé, l’unique décharge publique de Libreville, ne parvient plus à recevoir de nouveaux dépotages d’ordures, faute d’espace y nécessaire. N’ayant pas d’autres sites pour acheminer les déchets, la Société de valorisation des ordures ménagères au Gabon (Sovog) a décidé de garer ses engins, jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée par les autorités gabonaises.

«Aujourd’hui, nous ne savons plus à quel saint nous vouer. Comme vous pouvez le constater, lorsque nous nous sommes aperçus que la décharge ne pouvait plus contenir de nouveaux dépotages, c’est derrière nos bureaux que nous avons décidé que se fassent les opérations de dépotages, avec tout ce que cela comporte comme risques pour les employés, car les odeurs se répandent jusque dans nos bureaux», a laissé entendre Guy Lambert Biyogho, directeur d’exploitation de la Sovog.

La crainte est grande de voir les ordures imposer leur lois sur les quartiers et les différents artères de la capitale gabonaise, si aucune solution n’est trouvée dans les prochains jours. L’amoncellement des détritus ménagers est déjà remarquable dans bien de zones de Libreville et la puanteur va grandissante.